LBD : stopper immédiatement les achats !

 

Au dernier conseil municipal je m’étais étonné de l’acquisition par la ville de LBD compte tenu de la nature des blessures que ces armes, dites intermédiaires, pouvaient provoquer.

Le maire avait répondu qu’ils étaient très efficaces.

Depuis l’Europe à condamné leur utilisation, l’ONU par l’intermédiaire de Michèle Bachelard s’est émue de leur utilisation.

Depuis Jacques Toulon, le defenseur des droits a pris position contre et demandé leur interdiction. Les ophtalmologistes ont également alerté l’opinion publique.

Je suis contre et je l’ ai dit à Christian Estrosi qui reste incroyablement favorable à l’usage des LBD.

Je demande à ce que le maire n’achète plus de LBD.

Et vous, vous en pensez quoi ? Plutôt contre comme les ophtalmos ou plutôt pour comme Estrosi ?

7 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint dans les Alpes-Maritimes en 2018.

 

En cette journée des droits des femmes, il m’est apparu évident de traiter cette question plutôt que celle du « sport des femmes à la belle époque » (organisation mairie)

Le procureur de la République a annoncé une explosion du nombre de dépôts de plainte pour violences faites aux femmes. Il y en a eu 1400 en 2018 dans notre département.

Les chiffres sont préoccupants : plus de 200 000 femmes sont victimes de violences par leur conjoint ou leur ex. Près de 100 000 sont victimes de viols ou de tentatives de viols, il faut que la société encourage davantage les dépôts de plainte.

Malgré cette forte progression, ces violences sont encore trop souvent banalisées et tolérées dans toutes les strates de la société.

Des violences souvent minorées dans les familles, au travail et même dans des organisations politiques ou syndicales.

Pour l’heure selon les chiffres, 90% des agressions ne feraient pas l’objet d’un dépôt de plainte sous la pression sociale ou familiale, et moins de 2 % des agresseurs sont condamnés.

Cela ressemble étrangement aux affaires de pédophilie. La pression sociale joue vis-à-vis des violences faites aux femmes un peu le même rôle que l’église vis à vis des prêtres qui ont commis des actes répréhensibles. On essaye d’étouffer.

Dans ce contexte notre département connaît un triste record. Celui d’être le département de France où les violences faites aux femmes sont les plus importantes.

On ne peut plus se contenter de dénoncer mais pour proposer il faut comprendre. Et cette question me hante. Pourquoi dans les Alpes-Maritimes plus qu’ailleurs ?

J’ouvre le débat!

N’hésitez pas à commenter ce post. Comment expliquer ce phénomène dans le 06 et quelles propositions nouvelles pourrait-on faire ?

L’usage des LBD en question !

 

Lors du dernier conseil municipal je me suis étonné de trouver au cœur d’une communication aux élus une dépense de plus de 8000 euros concernant l’acquisition de LBD par la mairie. J’avais notamment insisté sur le fait que l’usage de ces armes intermédiaires provoquaient de graves blessures, parfois aux conséquences irréversibles.

Le maire s’était contenté de répondre que c’était des armes… très efficaces.

Aujourd’hui c’est le Conseil de l’Europe qui s’invite dans le débat sur l’utilisation des lanceurs de balles de défense (LBD). Trois mois après le début du mouvement des « gilets jaunes », l’institution chargée de défendre les droits humains et l’État de droit appelle à « suspendre l’usage du LBD dans le cadre des opérations de maintien de l’ordre » en France, dans « l’attente d’une révision » de « la doctrine d’emploi des armes de force intermédiaire ».

Dunja Mijatovic, la commissaire aux droits humains du Conseil de l’Europe, a condamné « fermement les violences commises à l’encontre des membres des forces de l’ordre » et « déplore le nombre important de blessés dans leurs rangs ». Mais elle a rappelé que leur « tâche première (…) consiste à protéger les citoyens et leurs droits humains ». « Le nombre et la gravité des blessures » infligées aux manifestants « mettent en question la compatibilité des méthodes employées dans les opérations de maintien de l’ordre avec le respect de ces droits », a-t-elle ajouté.

Nous devons donc demander au maire Nice de cesser d’acheter des LBD alors que par ailleurs les manifestations locales des « gilets jaunes » n’ont donné lieu à aucun débordement.

C’est en tout cas ce que je proposerais.

Souriez la reconnaissance faciale arrive à Nice

 

En fin d’année 2018, j’avais été l’un des rares avec la Ligue des droits de l’homme à avoir réagi au moment où Nice-Matin avait annoncé que l’autorisation avait été donnée par la CNIL pour une expérimentation de reconnaissance faciale portant sur 200 élèves volontaires.

La suite me donne raison. Vient de démarrer en étant annoncée à grand renfort de communication une expérimentation de reconnaissance faciale pendant le Carnaval de Nice avec un échantillon de 1000 volontaires, de nouveau autorisée par la CNIL.

Nous sommes dans une technique commerciale bien connue, celle du pied dans la porte. Du moment que ce n’est relié à aucun fichier c’est autorisé oui mais demain.

Je vous annonce déjà la prochaine expérimentation, ce sera sur 2000 volontaires à l’Allianz Riviera. Et pourquoi pas ?

Lorsque ces tests à plus grande échelle seront opérationnels, se posera alors la question de la connexion avec des fichiers, et quels fichiers ?

C’est ainsi que le champ de nos libertés individuelles va se trouver restreint par le numérique. Si nous ne réagissons pas nous sommes en route vers une société à la chinoise comme l’a publiquement craint Paul Cuturello.

D’ailleurs la ville de Nice ne s’y est pas trompée. L’ annonce est en deux langues : français et chinois (voir photo). David Nakache, ligue des droits de l’homme section de Nice.