Violences scolaires : #pasdevagues

 

Un peu plus de deux mois après l’organisation d’une rencontre débat par Nice au Cœur sur les violences scolaires, le thème redevient d’une brûlante actualité.

Il s’agit d’un collégien passé à tabac par plusieurs de ses « camarades de collège ». Il s’agit du collège Ségurane en l’occurrence.

Bizarrement la mère l’a appris par un biais détourné, la direction de l’établissement n’ayant pas jugé utile d’ avertir la famille.

Et vous ? pensez-vous utile que les familles soient prévenues en cas d’incident important comme celui-ci ou vaut-il mieux que rien ne sorte de l’établissement ?

Pensez-vous que prendre cette décision est un plus pour l’enfant ou que seule la volonté de préserver l’image de l’établissement a primé ?

J’attends vos points de vue.

La mairie achète des LBD !!

 

Nous avons été le seul groupe à s’émouvoir en découvrant, étudiant la délibération 1.2, que la ville achetait des LBD pour sa police municipale.

Je m’en suis publiquement étonné, en plein conseil, compte tenu des dégâts et des blessures irréversibles que peuvent provoquer l’utilisation de ces Lanceurs de Balles de Defense. 14 personnes ont perdu un œil depuis le début du mouvement des gilets jaunes.

Réponse du maire de Nice : ils sont très efficaces !

No comment!

Le lycée des Eucalyptus va tester la reconnaissance faciale

 

Entre l’inauguration de la ligne 2 et le mouvement des gilets jaunes l’annonce est passée un peu inaperçue. Nous y sommes.

Un dispositif expérimental de reconnaissance faciale renommé « comparaison faciale » va être mis en place au lycée des Eucalyptus à Nice.

Les arguments avancés pour justifier cette expérimentation : « faciliter la durée des contrôles » et « lutter contre l’usurpation d’identité » ne justifient pas cette démarche.

Nous avons laissé à la droite des lycées dotés de personnels TOS en nombre suffisant car nous avons toujours parié sur la présence humaine pour lutter contre les violences.

Or les lycées.de la région PACA ne se sont pas particulièrement signalés par un niveau de violence qui pourrait indiquer que nos établissement sont en insécurité.

Nous sommes placés devant une démarche purement idéologique qui relance.le.debat de la place.des technologies nouvelles dans la lutte contre l’insécurité et dans la…defense de nos libertés individuelles.

Dans un premier temps, seul un nombre limité de volontaires est concerné et pour une période limitée, mais le premier cap est franchi.

Les pompiers plus fréquemment agressés !

 

Les chiffres sont là, en 2018, 40 interventions de pompiers ont fait l’objet d’un dépôt de plainte contre 28 l’an passé. Cela fait une hausse de 42%.

En France, le nombre d’agressions de pompiers en intervention à été multiplié par 2,5 en 10 ans.

Au nom de Nice au Cœur, en cette Sainte Barbe, je veux témoigner aux pompiers tout mon soutien et ma reconnaissance pour les délicates missions qu’ils accomplissent au quotidien pour sauver nos vies.

Je propose qu’une action conjointe Éducation Nationale – ville de Nice soit mise en place pour sensibiliser les jeunes aux valeurs d’assistance, de solidarité que représentent le corps des sapeurs pompiers.

Qu’on ne me dise pas que cela existe déjà. Si c’ est le cas, il faut changer, intensifier mais on ne peut pas se permettre de continuer à voir monter cette statistique sans faire de nouvelles propositions.

Cela pourrait passer par des journées dans les casernes de pompiers pour tous les délégués de classe.

Les violences scolaires #PasDeVague ?Débat organisé par l’Association Nice au cœur le 27 novembre

 

Introduction au débat

19 octobre 2018 -5 novembre 2018, deux dates qui ne sont pas pour rien dans le fait que nous nous retrouvions ce soir, citoyens engagés, militants politiques, associatifs, pour débattre des violences scolaires.

19 octobre 2018, une vidéo montrant une professeure braquée avec une arme factice par un élève dans un lycée de Créteil, envahit les réseaux sociaux. La scène choque profondément et pour de nombreux enseignants, c’est un déclencheur. Des centaines d’enseignants dénoncent dans leurs témoignages l’omerta » qui frappe la violence scolaire. En quelques heures 35 000 tweets sont recensés avec le hashtag #Pas De Vague.

5 novembre 2018, TF1 diffuse un téléfilm adapté d’une histoire vraie, celle de Jonathan Destin : « Le jour où j’ai brulé mon cœur ». Jonathan Destin, c’est cet élève victime de harcèlement scolaire, de coups, d’insultes et de racket qui va, un jour de février 2011, parce que son quotidien est devenu un enfer et que ce n’est plus supportable, tenter de suicider en s’immolant par le feu. Mis en coma artificiel et brulé à 70 %, il va survivre. Nous avions envisagé de le diffuser ici mais il est trop long et cela ne nous aurait pas permis d’aller au fond de ce débat. Ce qu’il faut en retenir, c’est que Jonathan, aujourd’hui jeune adulte, s’adresse aux plus jeunes en leur disant de ne pas cacher leur souffrance, de parler, et que le danger c’est l’isolement progressif.

Ce qui nous intéresse ce soir, c’est de mieux comprendre ce phénomène, la multiplication de ces actes violents, réalisés dans les établissements scolaires et qui sont dirigés contre les élèves, contre les enseignants et parfois même par des dégradations contre les bâtiments eux-mêmes.

Les chiffres sont très préoccupants. Deux études parues coup sur coup fin 2017, notamment l’enquête « climat scolaire et victimation » du quotidien « Le Monde », l’attestent. Près de la moitié 46 % des ados interrogés, tous scolarisés dans des collèges de ZEP, déclarent avoir été témoins d’actes de cruauté entre élèves et 20 % ont déjà subi des violences physiques. 442 incidents graves sont recensés chaque jour dans les collèges et lycées de France. 22 % estiment qu’il y a trop de violence dans leur établissement scolaire.

95 % des agressions sont commises par des élèves sur des élèves et parfois sur des enseignants. Dans leur carrière, 6 % des enseignants du second degré on été physiquement agressés. En revanche 30 % disent avoir été insultés par un élève et 12 % par plusieurs ensemble. Enseigner dans une ZEP double le risque.

Voilà la situation ! Et à Nice, puisque c’est ce qui nous intéresse ce soir, que se passe t’il ? L’école de la République est-elle toujours sanctuarisée ? Où ces phénomènes de violence scolaire existent-ils, et si oui, où en est-on ? Quel type de violence ? Psychologique, physique, sexuelle, numérique par les réseaux sociaux ? Nous poserons la question à Raphaël Galmiche qui est enseignant au collège Maurice Jaubert.

Quelle sont les causes ? On évoque l’absence d’éducation, le manque de repères, de normes et de valeurs, l’intolérance, les préjugés, le racisme, le chômage des parents, l’exclusion, la banalisation de la violence à la TV. On demandera à Nassim Aouadi surveillant son sentiment sur ces causes et à quel niveau se situent son intervention ?

Quelles peuvent-être les conséquences psychologiques, physiques, comportementales, scolaires des violences scolaires sur les élèves? Peut-être que Huidaide Hmad et Sabrine Mounier pourront nous éclairer sur ce sujet ?

Quelles peuvent être également les séquelles pour les enseignants ? Bénéficient-ils d’un suivi psychologique ?

Comment lutter contre ce phénomène? Faut-il repenser la formation des enseignants qui avait été supprimée sous Nicolas Sarkozy et remise en place par le gouvernement Hollande? Quelles solutions les enseignants peuvent-ils proposer ? Marie Hélène Raybaud nous parlera de son expérience. Quelle place peut avoir la psychologie dans une intervention coordonnée car la réponse ne peut être que collective? Nous demanderons à Sabrine Mounier de nous donner son éclairage.

Enfin, se pose bien entendu l’intervention d’éléments extérieurs et notamment celle de la commune. Comment peut-elle jouer un rôle face à la montée de ce phénomène qui est un danger pour sa jeunesse? On parle de policier municipaux dans les écoles primaires, peut-être de policiers nationaux dans les lycées. Est-ce le moyen adapté pour protéger les élèves et les enseignants ? Avez-vous d’autres propositions ? Voyez-vous d’autres solutions ? Cette bataille est-elle perdue ? Quels nouveaux types de moyens faudrait-il pour que l’école, le collège et le lycée redeviennent les sanctuaires que l’on a laissés pendant trop longtemps se dégrader en minimisant le phénomène afin de ne pas stigmatiser les établissements scolaires ?