Claude Lanzmann est mort !

Lanzmann

Le réalisateur de la Shoah, également écrivain et journaliste est mort.

Même si l’œuvre de Lanzmann ne se résume pas à « Shoah », c’est bien pour cette œuvre qu’il est universellement connu. C’ est le récit le plus précis de l’extermination des juifs d’Europe par les nazis.

Dans « le rapport Karski » il révèlera qu’un résistant polonais avait alerté le président Roosevelt sur le massacre qui se préparait. Le document révèle l’indifférence du président Roosevelt au sortes juifs et la responsabilité des Alliés dans la solution finale.

Le plus bel hommage que nous puissions lui rendre est d’aller voir son dernier film « les 4 sœurs » qui est actuellement dans les salles.

50 ans après Mai 68, rendez-vous autour du thème des utopies culturelles !

Mai68

Irina Brook a donné carte blanche aux artistes « partenaires » du TNN.

Le programme était bien trop dense pour être compatible avec mon agenda du week-end mais la programmation résumait bien quelles étaient les utopies pour hier, aujourd’hui et demain.
Qu’est ce que mai 1968 nous a légué ? Que voulons-nous en garder 50 ans plus tard ? Mai 68 va-t’il sombrer dans l’oubli et si non, pourquoi ?

Ces 3 jours d’événements gratuits autour de la création artistique : Performances, happenings, spectacles, cinéma, concerts, ont été suivis d’inégale manière mais franchement, ceux qui aurait pu y aller mais ne l’ont pas fait, peuvent le regretter.

Pour ma part, je suis allé voir la projection de « Projection Générations 68 » de Simon Brook.
Ce film montre l’apparition d’une génération nouvelle qui revendique une autre vision de la société à partir d’images d’archives revisitées mais surtout mises en perspective. Un documentaire très intéressant qui replace notre mai 1968 dans le contexte international de l’époque.

On a trop tendance, comme tout bon Français, à considérer mai 68 à Paris comme le mouvement référence. Oui, il y a eu les barricades de la rue Gay-Lussac, les pavés, Daniel Cohn-Bendit, la contraception libre qui a ouvert la voie à la loi Veil sur la légalisation de l’avortement, le MLF.

Cependant, à la fin de ce documentaire, on en est moins sûr tant on voit le contexte international de l’époque. Mai 68, c’est à peine un mois après l’assassinat de Martin Luther King, c’est le moment de la comédie musicale Hair, produit de la contre culture hippie et de la révolution sexuelle, les premières contestations de la guerre menée par les États-Unis qui voyaient leur influence décliner au Vietnam, les Beatles et les Rolling Stones qui révolutionnent la musique.

C’est aussi l’assassinat de Rudi Dutschke en Allemagne le 11 avril. C’est le 24 mai 1968, les émeutes de Londres, amenées par les femmes, c’est le « mai rampant » italien et la révolte estudiantine de Tokyo.

C’est aussi aussi le printemps de Prague qui débute le 5 janvier 1968, avec l’arrivée au pouvoir du réformateur Alexander Dubček et s’achèvera le 21 août 1968 avec l’invasion du pays par les troupes du Pacte de Varsovie. C’est le massacre de Tlatelolco, au Mexique, où la révolte étudiante est écrasée dans le sang le 2 octobre avec plus de 300 morts.

Tout cela est traité dans ce film documentaire très complet que je vous invite à vous procurer.

Vive la 20ème semaine d’un cinéma lusophone à Nice !

FestivalLusophone

Cette 20ème semaine ne se serait peut être jamais déroulée sans Pedro Da Nobrega. Je n’ai absolument pas été élevé dans le culte de l’homme providentiel mais il faut reconnaître qu’il a su construire puis s’appuyer sur une équipe, qui, malgré les restrictions budgétaires, place chaque année l’objectif un peu plus haut.

C’était le cas au collège international Vernier dont je salue le principal, Michel Maffoni, pour l’ouverture. A cette occasion, il n a pas été oublié de rappeler la présence au sein de l’établissement de la section internationale de Portugais.

Au niveau cinéma, j’ai retenu deux films : l’usine de rien de Pedro Pinto et les lettres de guerre d’Ivo M.Ferreira.

Félicitations aux enseignants de Bernier qui avaient préparé le spectacle et au groupe folklorique venu rajouter une touche supplémentaire.

Paul Bocuse est mort !

Bocuse

L’homme qui vient de mourir est une personnalité hors du commun. Avec sa mort la France perd encore une de ces icônes. Il avait 91 ans, un âge raisonnable. Il est mort dans son auberge de Collonges au mont-d’or comme Molière est mort sur scène.

La France est connue pour sa gastronomie dans le monde entier. Il incarnait ce génie français.

Bocuse a eu sa première étoile au guide Michelin en 1958 et sa troisième étoile en 1965 et il l’a conservé sans discontinuer depuis.

Il y a en France quantité de grands chefs y compris dans notre département mais il n’y avait qu’un Bocuse. C’est probablement Alain Ducasse qui s’est le plus inspiré de celui qui restera pour tous la référence : Paul Bocuse dit le pape de la gastronomie.

Mais Bocuse, ambassadeur de la gastronomie française à travers le monde n’etait pas qu’un génie de la cuisine. C’était un excellent communicant. C’est lui qui a fait des chefs des stars.

Ces trois étoiles ne l’ont pas non plus empêché de devenir un véritable chef d’entreprise. Il a dirigé un véritable empire, a ouvert une vingtaine de restaurants France et dans le monde. Le chiffre d’affaires de cet empire est évalué à 50 millions d’euros par an.

Ces trois étoiles ne l’ont pas non plus empêché d’être un grand amateur de femmes. Il disait que le courage c’ était la fidélité. Fidélité au goût, aux saveurs, à la bonne cuisine, à ses amis et à soi-même !

Irina Brook : définitivement fan !

Irina Brooke

Il y avait déja eu les façades du TNN pavoisées aux couleurs de l’OGCNice, l’année dernière après cette magnifique 3eme place.

Cette fois la récidive a une toute autre portée. dans le cadre de la 4ème édition du festival Shake Nice (du 24 janvier au 11 février), la directrice du TNN a fait appel aux joueurs de l’OGC Nice pour rappeler l’oeuvre de William Shakespeare. 24 joueurs ont accepté de jouer le jeu, dont Balotelli !

ça ne vous tente pas de voir balotelli déclamer du Shakespeare, moi si !

Irina Brook est totalement dans l’esprit de décloisonnement auquel je faisais allusion dans mon discours des vœux le 13 janvier dernier et démontre que sport et culture sont deux mondes qui peuvent faire beaucoup ensemble.