Il y a 76 ans, Nice se libérait !

C’est toujours une vive émotion que le 28 août pour les niçois nicois.es.
C’est une date très importante de l histoire de notre ville.
Bien sûr, en raison du Covid, ce 28 août ne ressemble à nul autre. Mais la date reste celle de notre fierté collective parce que Nice s’est libérée seule, parce que Nice a été libérée par ses mouvements de résistance.
La libération de Nice a lieu le 28 août 1944 à la suite d’une insurrection armée décidée par la Résistance au Palais Stella le 27 au soir pour le lendemain, à 6 heures du matin
Au départ, les insurgés n’étaient qu’une centaine , mais leur nombre ne cessa de croître tout au long de la journée, multipliant les points de contacts avec l’armée allemande
Aussi à la fin de la journée, l’occupant allemand abandonna la ville.
L’objectif était atteint. Il s’agissait d’éviter des affrontements entre les Allemands et les Américains, des échanges d’artilleries meurtriers qui auraient été meurtriers pour la population civile et le patrimoine architectural niçois.
Les Alliés étaient à Saint Laurent du Var attendant l’ordre de franchir le Var pour libérer Nice. Ils ne savaient rien de l’insurrection et les insurgés et n’aidèrent en rien à cette libération.
Ce soir nous nous retrouverons pour un concert sur la parvis de la gare du Sud pour fêter nos héros.

Assunta et Laïcité : comme d’habitude Christian Estrosi en fait trop!

Je considère que certaines fêtes religieuses ou célébrations dépassent largement ce simple cadre et font partie du patrimoine culturel voire historique de la ville. C’est le cas de l’Assunta mais également du Vœu.
D’ailleurs, concernant la présence du maire de Nice à cette celebration, Nicolas Cadene, rapporteur général de l’observatoire de la Laïcité rappelle que que Christian Estrosi n’est pas, dans ce cadre, assujetti à une obligation de neutralité.
Là où cela dérape, c’est quand le maire de Nice prend la parole aux côtés de membres du clergé, pendant la messe.
Je n’ai jamais toléré cette façon de faire allant une année jusqu’à me lever et partir ostensiblement au moment de sa prise de parole.
Ce qu’il fait n’est pas une marque de courage comme il le dit mais simplement le fait de profiter de cette opportunité pour s’ offrir une tribune, grâce à la complaisance des ecclésiastiques.
J’avais saisi de cette question l’ancien évêque de Nice, monseigneur Sankale auquel j avais demandé une entrevue sur ce point précis et qui m’avait semblé bien embarrassé sans pour autant que cela change l’année suivante.
NB : J’ai le masque à la main, juste ôté le temps de la photo.

La tragédie du 15 août 1944

Le 15 aout 1944. C’était le débarquement allié dans l’Esterel, le Var et la cuvette du Muy (8000 américains parachutés).
Mais à Nice un des drames les plus importants de la Résistance se nouait. En représailles de ce débarquement les SS sélectionnaient 21 résistant.es, les sortaient de prison, les embarquaient dans un camion. Direction La Trinité, où ils les fusillaient dans un terrain vague.
Chaque année, au carré des fusillés de l’Ariane, le 15 août, nous leur rendons hommage.
Pourquoi 21 et pas 23?
On évoque parfois le chiffre de 23 fusillés. C’est exact mais deux étaient des collaborateurs gestapistes qui avaient détournés des butins de rapines.
Évidemment ils ne sont pas considérés comme des Héros de la Résistance. Ce sont donc bien 21 héros qui perdirent la vue ce jour-là.

Ce matin il fallait être au Quai n1 à la gare SNCF

C’était à la fois un moment de solidarité mais aussi de partage avec la communauté juive de Nice.
Nous commémorons ensemble chaque année la Journée Nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’état Français et d’hommage aux « Justes » de France.

C’est aussi le jour où l’on commémore les 16 et 17 juillet 1942, cette rafle de la honte, la rafle du Vel d’Hiv, qui conduisit à l’arrestation de 13152 juifs dont 4115 enfants.

Le 26 août 1942, par un accord de collaboration policière, le gouvernement de Pétain acceptait de livrer 10 000 juifs de la zone sud, des rafles conduites souvent par la gendarmerie française.

Nous avions tous une pensée pour chacun des juifs déportés de Nice ( hommes, femmes, vieillards, enfants) évoqué avec beaucoup d’émotion par Daniel Wancier au pupitre, qui étaient montés sur ce quai numéro 1 dans des convois dont la destination finale était Auschwitz, via Drancy ou Pithiviers.