La violence des mots finit toujours par celle des gestes

NKM

Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate Les Républicains aux législatives en campagne à Paris, a perdu connaissance jeudi matin après avoir été prise à partie par un passant.

Cette aggression a été condamnée par de nombreux responsables politiques. Elle fait l’objet d’une enquête judiciaire.

Je condamne cette violence gratuite. La campagne électorale, la rencontre entre les candidats et la population sur les marchés font partie de la démocratie. Les candidats doivent être respectés.

1er tour des élections législatives : premiers enseignements !

Macron1

Un mélange de satisfaction et de tristesse, c’est le sentiment qui devait prédominer chez beaucoup de « socialistes marcheurs »

La satisfaction d’avoir compris ce qui se passait dans le pays avant beaucoup d’autres et d’avoir participé positivement à un moment politique historique.

La tristesse de voir un parti socialiste dans cet état et que personne n’essaie de culpabiliser ceux qui sont passés à « En marche », ils ne sont en rien responsable de cette Bérézina dont les causes sont bien plus profondes.

Le 1er tour des élections législatives a amplifié la victoire d’Emmanuel Macron le 7 mai dernier. C’est conforme à l’esprit de nos institutions, les français ne se sont pas désavoués en cinq semaines. Très logiquement il disposera de la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Ce qui n’avait pas été envisagé c’est l’ampleur de la vague qui s’est levée dans le pays et a été décuplée par une abstention record, l’électorat de Macron étant le plus mobilisé. Le département des Alpes- Maritimes illustre parfaitement ce phénomène. Phénomène qui a même été amplifié dans le 06 puisque si le différentiel par rapport au 1er tour de l’élection présidentielle est de +8 au niveau national, il est de + 12 dans notre département. ce qui démontre que l’abstention massive est au sein d’une droite totalement déboussolée dont une partie a voté REM et l’autre s’est abstenue, entraînant une perte de 80 000 voix sur les candidats de la droite classique. C’est là qu’apparaît un autre enjeu plus local. Une partie des électeurs a profité de la vague Macron pour ouvrir une brèche dans le système local tenu par la droite depuis 70 ans, la symbole est la défaite au 1er tour de Rudy Salles, l’un des plus proches de Christian Estrosi.

Paradoxalement ce niveau record d’abstention a autant décuplé cette vague qu’il n’en souligne la fragilité car rien n’indique que cette implosion du clivage droite gauche classique s’inscrive dans la durée. dans les Alpes-maritimes, 140 000 voix manquent aux LR et au PS, c’est énorme ! Tout est lié à la réussite de ce gouvernement. Et cette réussite est voulue par beaucoup à gauche comme à droite. REM est une alternance inédite qui renvoie dos à dos droite et gauche classique, qui renvoie les conservateurs de gauche et de droite à leurs bibliothèques et rassemble les différents courants progressistes.

Ce 1er tour a été marqué aussi par le score historiquement bas du PS. De nombreuses figures ont été éliminées dont le Premier Secrétaire, Jean Christophe Cambadelis. Tout un symbole. Le grand cycle d’Epinay s’est achevé hier.

Comment le PS en est il arrivé là? on ne refera pas l’histoire. Xavier Garcia a l’habitude de dire que nous n’avons pas tiré les enseignements du 21 avril 2002. Je ne sais pas mais j’ai la conviction que le PS était malade depuis longtemps et que la victoire de François Hollande en 2012 a été le mieux de la fin.

Toujours est il que le constat est accablant. Le PS n’a plus d’élus locaux, plus de militants, presque plus de parlementaires et hélas presque plus d’électeurs (la situation la plus critique étant à Nice dans la 1ere circonscription)

La candidature de Benoit Hamon a scellé la déconnexion qui était en train de se produire entre les militants et les électeurs socialistes. Alors notre électorat, fatigué, a cherché un autre débouché politique , soit auprès d’une gauche plus radicale dominée par la France Insoumise, soit auprès des REM de Macron.

Le peu qu’il est resté a pris soin de faire la différence entre les socialistes frondeurs ( Cherki, Guedj, Hamon, Filipetti ) tous éliminés au 1er tour et ceux qui ont incarné la loyauté à la gauche de gouvernement comme Valls, Le Foll ou Touraine, qui sont toujours qualifiés pour le 2eme tour.

Mais ce soir je suis triste de voir un certain nombre de députés PS sortants qui ont été de bons parlementaires se faire injustement dégager, pris par ce mouvement de fond.

Une page se tourne, soyons fiers de nos valeurs de gauche, gardons l’étendard car une recomposition interviendra mais ouvrons nous vers les autres pour redresser ensemble la France ! C’est le message que nous ont envoyé hier nos concitoyens.

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Législatives : le raz-de-marée LREM annoncé aura des répliques dans les Alpes-Maritimes. Il y aura des surprises !

REM

Les sondages se suivent et se ressemblent. L’alliance de La République En Marche (LREM) et du MoDem remportera la majorité absolue à l’Assemble nationale lors des élections législatives du 11 au 18 juin.

Le mouvement du président aurait ainsi 29,5 % des votes au premier tour des élections législatives.

Il devance Les Républicains/UDI, crédités de 23 % des intentions de vote, et le FN, qui obtient 17 % des intentions de vote.

La France insoumise obtiendrait 12,5 % des votes, le Parti socialiste et ses alliés 8,5 % des votes.

Suivant les projections, le mouvement d’Emmanuel Macron pourrait remporter un nombre de sièges impressionnant, variant entre 385 et 415 députés.

Dans les Ales-Maritimes, la droite fait mine de ne pas s’inquiéter et pense qu’elle maîtrisera la situation. Elle a tort. Elle sous-estime la force de cette vague. Il y aura dans notre département de grosses surprises. Elle me rappelle ceux qui pensaient que le nuage radioactif de Tchernobyl s’arrêtait à la frontière du Mercantour. Ils s’étaient trompés !

La loi de moralisation de la vie publique veut redonner confiance dans la vie démocratique !

Moralisation vie publique

C’est l’objectif du texte sur lequel travaille François Bayrou et son équipe. En voici les grandes lignes. Déjà, François Hollande, lors du quinquennat qui vient de s’achever avait pris plusieurs mesures importantes allant dans le même sens. Même s’il n’y a pas véritablement de rupture, le nouveau texte irait beaucoup plus loin. S’il était appliqué dans son intégralité, ce serait indéniablement une petite révolution.

Les grandes orientations de ces textes (loi ordinaire, loi organique et, dans quelques mois, loi constitutionnelle), dont le détail est actuellement en cours de finalisation au Conseil d’État, sont présentées autour de trois axes.

Une réforme institutionnelle, qui prendra sa place dans une révision de la Constitution prochaine.
– La Cour de Justice de la République sera supprimée : c’est la cour d’appel de Paris qui sera compétente, et seuls des magistrats seront compétents, de bout en bout.
– Les anciens présidents de la République ne pourront plus être membres de plein droit du Conseil constitutionnel.
– Les élus ne pourront plus exercer plus de trois mandats identiques et successifs de député, de sénateur ou d’exécutif local, sauf pour les petites communes. Le choix se ferait entre un seuil à 3 500 habitants et un seuil à 1 000 habitants.
– Les ministres ne pourront plus exercer de fonction exécutive locale, ils auront deux mois pour abandonner l’une ou l’autre fonction.

La moralisation de la vie politique, notamment parlementaire : transparence, probité et prévention des conflits d’intérêts.
– L’interdiction de recruter des membres de sa famille, pour les membres du Gouvernement comme pour les parlementaires et les collaborateurs de cabinet des élus locaux.
– Des garanties de probité pour les parlementaires.
– La prévention des conflits d’intérêts.
– L’encadrement des activités de conseil.
– Le remboursement au réel des frais de mandat des parlementaires.
– La suppression de la réserve parlementaire. Le montant actuel de la réserve doterait un fonds d’action pour les territoires ruraux et les projets d’intérêt général, qui sera transparent et soumis à critères précis et publics ».

Une refonte profonde du mode de financement public de la vie politique : transparence, pluralisme et création d’une banque de la démocratie.
– Transparence des sources de financement.
– Renforcement des autorités de contrôle.
– Création d’une banque de la démocratie, qui, adossée à un établissement de crédit public ou chargé d’une mission de service public, pourra accorder des prêts aux partis politiques et aux candidats, dès lors qu’ils présenteront des garanties de solvabilité.

Toutes mes félicitations républicaines à Renaud Muselier pour son élection à la tête de la région PACA

Estrosi-Muselier

Je l’ai très bien connu à la région car c’était le leader de l’opposition lors de notre second mandat avec Michel Vauzelle entre 2004 et 2010. Un vrai républicain.

Néanmoins, cette élection sans surprise, dans une période particulièrement troublée, a réservé une surprise de taille. Le nouveau président de la région a affiché publiquement son soutien pour les élections législatives à un candidat de la « République En Marche », Loïc Dombreval dans la 2ème circonscription des Alpes-Maritimes.

Ce faisant, il va encore plus loin que Christian Estrosi et Xavier Bertrand. J’attends avec impatience son exclusion du mouvement « Les Républicains ». Les règlements de compte vont être sanglants après les législatives au sein d’une droite déboussolée, disloquée où désormais François Baroin n’ose plus parler de majorité alternative mais de « collaboration ».