Cazeneuve à Matignon !

 

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J’approuve sans réserve le choix de François Hollande.

Cazeneuve a connu un parcours difficile au ministère de l’intérieur, émaillé par les attentats et par la menace terroriste. Il a gagné l’estime de beaucoup. C’est un type bien. Je l’ai rencontré récemment au départ du préfet Colrat qu’il avait tenu à honorer de sa présence pour montrer clairement son appui et la reconnaissance de l’Etat à un préfet malmené par nos élus locaux. L’été 2015 nous nous sommes vu à Forcalquier puis à Moustiers.

Il est disponible, à l’écoute et sera consensuel. Il a le sens de l’Etat.

Le Non l’emporte en Italie, Renzi démissionne !

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Cascade de mauvaises nouvelles en ce moment. Après le retrait de François Hollande la semaine dernière, c’est Matteo Renzi qui se retrouve à terre aujourd’hui après la victoire du « non » au référendum. Il faut dire qu’il avait pris beaucoup de risques en mettant en jeu sa démission.

Les Italiens se sont exprimés sur un programme ambitieux de modernisation des institutions italiennes. Ils l’ont rejeté. Comme souvent dans pareil référendum où la question est complexe, les électeurs ont répondu à beaucoup de questions, y compris et surtout à celles qui n’étaient pas posées.

Ainsi Mattéo Renzi n’a pas échappé à la malédiction des référendums.En difficulté dans l’opinion publique, les Italiens ont voté d’abord contre lui.

Après ce « non » et la démission de Monsieur Renzi, l’Italie pourrait entrer en crise, avec un gouvernement technique en attendant les élections de 2018.

Dans ce laps de temps, la question de la solidité du système bancaire italien va être ré-ouverte. Cette incertitude prolongée pourrait, une nouvelle fois, éprouver la stabilité de la zone Euro alors que, par le poids de son économie et de sa dette, l’Italie n’est pas la Grèce.

Cette victoire du « non » ouvre également la voie aux populistes de tout poil de droite comme de gauche, qui prétendent que l’Italie irait mieux en dehors de l’Union européenne. Sur la question de l’accueil des réfugiés, comme sur le reste, c’est un leurre : l’Italie est en première ligne face au drame des réfugiés. Pour surmonter cette épreuve, elle a besoin des Européens, tout comme nous avons besoin d’elle.

Quand on regarde les conséquences des référendums depuis 1969 en France, on ne mesure que mieux la performance de François Mitterrand qui avait réussi à faire triompher le « oui » à Maastricht !

François Hollande renonce !

 

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Nous venons de vivre un moment d’histoire à 20 heures. François Hollande vient d’annoncer qu’il ne briguera pas un second mandat. Pour la première fois sous la 5ème République, un président ne se représentera pas. Je suis admiratif devant cet homme qui a pris une décision difficile, lucide et respectable. Je suis triste pour cet homme qui ne méritait pas le lynchage qu’il a subi depuis des mois.

Je pense qu’il l’a prise parce qu’il place au dessus de son destin personnel l’intérêt supérieur de la nation et l’intérêt de la gauche.

Merci président pour tout ce que tu as fait pour notre pays que tu continueras de servir jusqu’au mois de mai et au delà par ta voix qui portera.

Bel exercice de démocratie interne au PCF !

Pendant trois jours les communistes ont voté et ils ont choisi de soutenir Melenchon. Quoique l’on pense de ce choix, je salue l’exercice de démocratie interne qui vient d’avoir lieu.

56.365 cotisants à jour de leurs cotisations et pouvant donc participer au vote, 40.937, soit 72% des inscrits, ont voté ces 24, 25 et 26 novembre.

Sur le choix présidentiel, 53, 60 % des exprimés ont voté pour l’option 1, celui d’une campagne communiste autonome appelant à voter Jean-Luc Mélenchon, considérant qu’un rassemblement peut s’opérer avec cette candidature.

46,40% ont voté pour l’option 2. Un candidat autonome du PCF. Le comité exécutif national a appelé l’ensemble des communistes à se rassembler autour du choix majoritairement validé.

C’est cela la démocratie. La minorité respecte le choix majoritaire. C’est ce que certains dirigeants socialistes ont oublié depuis un moment.

Si j’avais imaginé un jour voir les socialistes recevoir une leçon de démocratie interne par le PCF, je ne l’aurais pas cru !

Mort de Fidel Castro !

Le dernier dirigeant légendaire survivant de la guerre froide est mort, après avoir dirigé Cuba pendant près de 50 ans.

Cet homme a résisté à 11 président des Etats-Unis. Il a défié la puissance américaine. Il aura eu le temps de voir les premiers gestes de détente entre son frère Raul et Barack Obama. Même s’il reste une présence américaine à Guantanamo.

Ce n’est parce qu’il est mort qu’il faut le couvrir de louanges. Il a été un dictateur parmi les plus redoutés. Aimé par son peuple, cette année, des millions de cubains qui ont défilé le 1er mai l’avaient fêté, mais redouté par ses opposants politiques. Il ne faut pas non plus oublier qu’il faisait emprisonner les homosexuels.

Castro, c’était aussi des discours fleuves qui pouvaient durer des heures. Il a échappé un nombre incalculable de fois à des tentatives d’assassinat.

Il restera tout de même l’homme qui a doté son pays d’un système éducatif performant alors que son peuple était en majorité illettré. Il laisse aussi un système de santé parmi les meilleurs.