Une nouvelle matière pour l’éducation nationale : les questions de société !

 

Ce sera ma contribution au grand débat national. Notre cohésion sociale est malade. Elle se fracture. Nous ne reconnaissons plus la France. C’est bien de le constater. Mais il est désormais urgent d’agir.

Mardi nous allons nous retrouver pour dire non à l’antisémitisme place Garibaldi à 18h30 et puis chacun d’entre nous rentrera chez lui satisfait de sa contribution.
Dans les établissements scolaires on fait des journée de sensibilisation à telle ou telle question sans résultats.
La perte de repères ne cesse de s’accentuer. Et l’on entend toujours dire : nous n’avons pas su transmettre, c’est la faute de l’éducation nationale, etc.

Les défis de l’éducation nationale changent, alors changeons les contenus, adaptons-les.

Créons une nouvelle matière : les questions de société. Je propose de les diviser en 7 grands chapitres.

Questions de société :

1 Les femmes :
Les violences faites aux femmes et les violences conjugales.
L’égalité homme femme et l’histoire du féminisme et de ses grandes figures.

2 La transition écologique :
Les enjeux, la COP21, l’évolution des comportements, la lutte contre les pollutions, la fiscalité écologique.

3 L’ Europe :
L’ histoire de la construction européenne. Le chemin parcouru d’Adenauer et De Gaulle à nos jours. Les grandes étapes, la création de l’euro, la chute du mur, l’élargissement.

4 Le vivre ensemble :
La lutte contre l’antisémitisme
La lutte contre le racisme et la xénophobie,
L’ histoire de l’esclavage.
Lutte contre l’homophobie et histoire de l’homosexualité.

5 La liberté de croire et de penser :
L’ histoire des migrations
Le communautarisme
L’histoire des religions
Qu’est-ce que la Laïcité ?

6 Qu’est ce que la république ? La démocratie ? :
Histoire du droit de vote, de la citoyenneté. Qu’est-ce que l’impôt ? Qu-est ce que la redistribution ? la Solidarité, l’histoire du progrès social, de la Sécurité sociale, des retraites.

7 La santé chez les jeunes :

La Toxicomanie et la santé
La lutte contre le tabagisme
L’ alcoolisme
La lutte contre les IST et le Sida
La lutte contre la pédophilie

Plus la société devient complexe, plus la tentation du repli sur soi progresse parce qu’elle rassure. Or notre défi est aux antipodes, il faut s’ouvrir à l’autre. La société toute entière doit se mobiliser pour que ses enfants deviennent des citoyens à part entière afin de mieux vivre ensemble.

Le Grand Débat National

Vous avez été plusieurs à me demander quelle était ma position par rapport au Grand Débat National. Elle est contenue dans le discours prononcé à mes vœux, samedi dernier.

J’ai dit  » participer au grand débat national, ce n’est ni soutenir Macron, ni soutenir les gilets jaunes, c’ est aimer le France ». Je suis sur la même longueur d’onde que notre 1er secrétaire Olivier Faure et que Xavier Garcia.

Ce grand débat National est une première. Quelle que soient les critiques, certaines justifiées, on donne la parole au peuple, il faut qu’il la prenne pour se faire entendre.

Il est temps de montrer que dans une démocratie comme la notre, le dialogue et le débat sont plus efficaces que la violence.

Mais il y a d’autres enjeux. Il faut une participation importante de la gauche. Boycotter serait une erreur impardonnable car cela mettrait en exergue des propositions portées par l’extrême droite ou la droite, dont nous ne voulons pas.

Or ce que nous pensons doit aussi remonter. Lire que dans les 7 propositions de l’émission de Cyrille Hanouna, il y a la TVA à taux zéro pour les produits de 1ere nécessité et le CICE réservé aux TPE et aux PME, cela m’intéresse en tant qu’ homme de gauche.

L’enjeu est ailleurs. Il y a des urgences sociales et la gauche n’est pas prête de revenir. Ce n’ est pas tant les propositions qui remontent qui sont importantes, c’est la manière dont elles vont être restituées, analysées et dont elles vont déboucher sur des propositions. Et ça c’est la responsabilité du gouvernement.

Plus le taux de participation de la population aura été important et plus cela pèsera sur les décisions de l’exécution. Voilà pourquoi il faut participer.

Et ici il ne faut pas hésiter à organiser. Ne laissons pas ceux qui ont envie de participer se retrouver avec comme seule solution les cahiers de doléances de la ville de Nice dans les maisons de territoires. Ne laissons pas la ville mettre la main sur l’ensemble de ce processus. Notre responsabilité citoyenne est d’offrir des alternatives.

Ne pas dresser les français les uns contre les autres.

 

La France a besoin de cohésion sociale, de concorde. Je ne suis pas le seul à le dire, le président de la République le répète à satiété dès que l’occasion se présente.

Aussi ce n’est pas sans crainte que je vois poindre un nouveau monstre généré par les réseaux sociaux : la marche Républicaine des Libertés. Cette initiative censée représenter les français lassés par les blocages est légitime.

À l’origine du défilé : le collectif « Stop, maintenant, ça suffit ! » et le mouvement des « foulards rouges », tous les deux opposés au mouvement des gilets jaunes. Le collectif et le mouvement ont en effet lancé cette semaine sur Facebook un appel.

Ce qui m’inquiète, c’est la manière dont est présentée cette initiative. Ce serait un mouvement contre « les gilets jaunes ». Ce n’est pas me semble t-il la meilleure manière d’entrer dans le grand débat national.

La France est en train de crever des « Contre »: Les gilets jaunes contre la démocratie représentative et maintenant les foulards rouges contre les gilets jaunes…

Depuis 1789, la France se divise périodiquement.. Mais en 2018 elle ne peut se permettre ce luxe dans le contexte international que nous connaissons.

Saisissons nous du grand débat national, citoyens, ni pour les uns ni contre les autres, POUR construire une société plus juste et plus solidaire.

Le pouvoir doit reculer et négocier

 

Garder le cap n’empêche pas les bons marins de savoir tirer des bords, c’est ce que disait souvent Michel Rocard.

C’est ce que devrait méditer l’Élysée. il est temps que le président de la république mesure pleinement la profondeur de ce qui est est en train de se passer dans le pays.
Ce qui se dessine aujourd’hui à Nice mais partout en France même si ce mouvement est parti de chez nous, marque un tournant décisif. Le renfort des lycéens aux gilets jaunes est un acte fort.

L’État n’enverra pas les CRS charger des gamins de 15 à 18 ans qui, finalement, n’expriment que les difficultés sociales de leur parents qu’ils subissent et leur crainte d el’avenir, de leur avenir.

Aujourd’hui, à Nice les lycéens sont partout dans la rue. A Don Bosco un container est en feu, aux Eucalyptus, des palettes brulent. A Estiennes d’orves, à Calmette, à Thierry Maulnier, au Parc Impérial, cela débraye également. la voie Mathis est également bloquée par des centaines de lycéens alors que d’autre remontent l’avenue Jean Médecin.

Il est grand temps que le pouvoir tienne compte de cette lame de fond qui est en train d’arriver avant qu’il ne soit trop tard.

Je n’ai pas été à l’inauguration de l’allée Charles Pasqua !

 

J’estime qu’il y a d’autres personnes à honorer qu’un homme qui a été officieusement, en tant que responsable du SAC ( service d’action civique) ou officiellement, en tant que ministre de l’intérieur, dans de nombreux mauvais coups. Ce que l’on retiendra de Charles Pasqua, c’ est Malik Oussekine, c’est l’homme des charters, celui du massacre d’Ouvea. De surcroit, il a été rattrapé par des multiples affaires et condamné deux fois par la justice de la république.

Je regrette que Philippe Séguin ait été associé dans le même hommage car même si je n’ai jamais partagé ses convictions, cet homme mérite le respect et était estimé très au delà de son camps.

Pendant ce temps la gauche niçoise attend toujours que la mémoire de Max Cavaglione, et de Pierre Joselet pourfendeurs du système Médecin, soit honorée.

C’est ce que J’ai déclaré à France3 ce midi !