Nouvelle Calédonie : la marque indélébile du rocardisme.

 

C’était il y a trente ans, 25 personnes trouvaient la mort à Ouvéa. La Nouvelle Calédonie était à feu et à sang sous la houlette du tandem Charles Pasqua – Bernard Pons. Probablement que si la droite avait gagné la présidentielle et dû gérer ce dossier, nous aurions assisté à une décolonisation sanglante.

Heureusement François Mitterrand était réélu, il nommait Michel Rocard premier ministre. Et Rocard pris ce dossier à bras le corps, créa une commission de négociation avec à sa tête un proche, Christian Blanc.

Après de longues négociations le processus aboutissait aux accord de Matignon. Tout a reposé sur la relation de confiance qui s’ est établie entre Michel Rocard.et Jean Marie Tjibaou. Derrière la grande histoire il y a toujours des relations humaines.

La confiance a été rétablie. Ces accords de Matignon ont été sanctuarisés. Aucune alternance n’y a touché. La parole de l’état, de la France, a été respectée. Toutes les étapes du processus ont été accomplies et comme prévu dans les accords de Matignon, trente ans après la Nouvelle Calédonie avait rendez vous avec son histoire. Elle pouvait choisir l’indépendance, elle a choisi de rester française.

C’est une preuve de confiance en la France et nous pouvons en être fiers. C’ est aussi un message d’ espoir qui montre que pour les calédoniens, la France est un pays qui a encore un avenir.

Mais aujourd’hui n’oublions jamais ce que nous devons à Michel Rocard. Le destin ne lui aura pas permis d’assister à l’aboutissement de son travail.

Centres commerciaux : de qui se moque t’on?

 

L’an passé Eric Ciotti dénonçait un projet de centre commercial à l’emplacement du MIN, porté par Christian Estrosi, lequel rétropédalait en évoquant des commerces de proximité.

Cette fois c’est Christian Estrosi qui dénonce le projet Open Sky qui comprend 43 000m2 de surface de vente et plus particulièrement le fait que le représentant du conseil général ait voté pour ce projet le 18 juin dernier en réunion de la CDAC.

Autant je peux comprendre la position du maire de Cannes, David Lisnard, très hostile à ce projet qui est une menace directe pour le commerce de proximité de Cannes puisqu’il va se faire sur le territoire voisin de la CASA présidée par Jean Leonetti, étant précisé que les deux sont des soutiens d’Éric Ciotti.

Autant la position de Christian Estrosi est vraiment politicienne. Il s’inquiète des dégâts que pourrait faire un tel centre commercial qui sera situé à 30 kms de Nice alors que lui même a porté en tant que président de la métropole le projet Polygone soutenu par son ami Louis Nègre, le projet de doublement de Cap 3000, et le projet du centre commercial Nice One, qui est un échec total et auquel notre groupe s’ était vivement opposé au nom de la défense de ce petit commerce de proximité qui était déjà en grande difficulté.

Le tout sous le silence assourdissant du député Ciotti mais ces deux là n’ étaient pas encore fâchés à l’époque. Je pense que les petits commerçants ne sont pas amnésiques et sauront s’ en rappeler le moment venu.

Castaner au ministère de l’intérieur !

 

Castaner au ministère de l’intérieur !

Il aura fallu attendre deux semaines pour connaître la composition du nouveau gouvernement, après la démission de Gérard Collomb.

Pour sa nouvelle équipe, Emmanuel Macron a fait le choix de la continuité dans la méthode. Imperturbablement il continue son marché à droite et à gauche. Ainsi au ministère de l’intérieur qui est un poste clef, il remplace un proche par un autre proche, mais aussi un socialiste par un autre socialiste, Gérard Collomb par Christophe Castaner. Ce dernier sera secondé par une personnalité issue de la société civile, bien que Laurent Nunez se trouve être tout simplement l’ex-patron de la DGSI, c’est donc un spécialiste de la lutte anti-terroriste.

Si l’on excepte le cas de la place Beauvau il est clair que l’objectif à été de préserver l’équilibre des forces politiques et de ne surtout pas droitiser le gouvernement.

Pour le reste des nouveaux postes, au ministère de la culture, le chef de l’État nomme un ex-membre des Républicains, Franck Riester, député de Seine-et-Marne et qui préside le parti UDI-Agir.

Et c’est un ancien socialiste et pas n’importe lequel, qui prend le ministère de l’Agriculture. Didier Guillaume, ex-sénateur PS mais surtout ex-directeur de cabinet d’Henri Emmanuelli. C’est la première fois que sous l’ère Macron un homme venant de la gauche du PS entre au gouvernement. A priori il devra composer avec François De Rugy en ayant bien en tête que l’opposition entre Nicolas Hulot et Stéphane Travert s’ est terminée par le départ forcé ou volontaire des deux !

Après le coup de grisou qui avait frappé le Modem, les alliés centristes sont de retour puisque Jacqueline Gourault, proche de François Bayrou, est promue ministre en charge du grand ministère de la Cohésion des Territoires et des relations avec les collectivités territoriales. Marc Fesneau, pilier du Modem, est chargé lui des Relations avec le Parlement.

Enfin, Gabriel Attal, est nommé secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Éducation nationale. Ça c’est pour la jeune garde.

La déroute d’Estrosi, le succès total de Ciotti.

 

Je commente rarement les querelles internes des formations politiques mais il vient de se produire à Nice un véritable séisme politique.

Un maire en place de grande ville, pulvérisé à ce point par les militants de son propre parti dans un élection interne, c’est une situation totalement inédite. A Nice décidément rien ne se fait comme ailleurs.

Plus que le résultat départemental attendu, ce sont les élections des délégués des circonscriptions niçoises qui interpellent. Les candidats emblématiques de Christian Estrosi, Pierre Paul Leonelli et son ex-épouse Dominique Estrosi-Sassone ont été balayés par le ciottisme triomphant.

Une nouvelle situation politique vient de naître. Les niçoises et les niçois doivent sanctionner cette guerre qui va paralyser la ville pendant un an et demie et ternir son image.

NB : merci de ne pas transformer ce post en défouloir et en réservoir d’injures. Je serais dans l’obligation de les effacer.