Un mémorial du 14 juillet : Je suis pour !

 

memoirial

Le quotidien régional rend compte d’une réunion de travail de la commission municipale avec les représentants des familles des victimes sur la manière dont sera commémoré le 14 juillet et à plus long terme comment inscrire cet attentat dans la mémoire de notre ville. C’est Christine Dorejo qui représente notre groupe à cette commission.

Il y a deux options possibles : une oeuvre monumentale ou un mémorial dans l’esprit de ce qui s’est fait à New York à Ground zéro, pour le 11 septembre.

Comme les familles semble t il, je suis plutôt favorable à l’idée d’un mémorial mais j’ajoute que le coût ne sera pas le même que celui d’une oeuvre monumentale, car l’idée de mémorial renvoie à une construction et à un projet architectural.

C’est donc un choix politique qu’il faut assumer. On ne peut pas se permettre la médiocrité et de jouer « petits bras ». Par respect pour les 86 morts de cette tragedie. Si on décide de concevoir un mémorial, c’est en millions d’euros qu’il faudra raisonner. Il faut le savoir à l’avance. Cette dimension permettrait une démarche pédagogique importante auprès des jeunes, voir un élément de plus dans la lutte contre la radicalisation.

De Saint Petersbourg à Nice, l’enjeu essentiel du terrorisme est le renseignement !

terrorisme

Je ne peux commencer qu’en exprimant ma solidarité envers la ville de Saint Petersbourg qui vient d’être cruellement frappée par un attentat perpétré par des islamistes du Caucase. Un kamikaze s’est fait sauter dans une rame de métro provoquant 11 morts et une quarantaine de blessés. Une autre bombe a pu être désamorcée à temps. Les premiers éléments de l’enquête laissent penser que le kamikaze et un couple en fuite étaient connus des services soviétiques mais que malheureusement les renseignements n’ont pu être transmis à temps pour éviter ce nouveau drame.

A l’opposé à Nice, deux jeunes filles mineures de 15 et 17 ans, habitant Nice et Levens viennent d’être arrêtées et transférées au parquet antiterroriste, vraisemblablement pour être mises en examen. elles avaient un projet d’attentat qui a pu être déjoué grâce à l’interception de communications. 15 ans, 17 ans, cela paraît irréel et pourtant ! Il faut saluer le travail effectué par nos services de police et de gendarmerie qui ont conjugué leurs efforts pour intervenir à temps. Au total ce sont une vingtaine d’attentats qui ont été déjoués sur notre territoire national depuis celui de Nice.

Ce n’est pas pour autant qu’il faut se penser à l’abri. Il faut rester humble et modeste face à ce fléau, saluer nos réussites sans jamais ne pas craindre pour l’avenir. Londres, Saint Petersbourg, le terrorisme peut frapper à tout moment n’importe lequel d’entre nous. Il faut en avoir conscience !

Paris, Londres, le « terrorisme low cost » se développe !

terrorisme low cost

Il n’y a plus besoin de grand chose pour tuer au nom de Daesh.

On agresse les militaires de l’opération Sentinelle comme ce fut le cas à Nice, au Louvre à Paris ou à l’aéroport d’Orly. Par ailleurs tout véhicule est aujourd’hui une arme en fonction de qui le conduit. Après Nice et Berlin avec des camions, c’est autour de Londres avec un 4×4. Nous sommes bien loin des attentats classiques qui nécéssitaient un long temp de préparation et de la logistique ( téléphones, planques, etc)

C’est donc, hélas, en pleine actualité que je représentais ce matin Emmanuel Macron à l’ouverture de la conférence « Safe and Smart City » 2017.

Même s’il y a des sujets importants comme les futurs systèmes d’alerte dans les transports publics, la protection des accès des gares , des aéroports, des parkings, ou la protection des réseaux sociaux contre la désinformation et la propagande, la thématique essentielle était : Comment la ville intelligente peut elle être un atout dans la lutte conttre le terrorisme?

Comment protéger les villes face à cette menace? Comment protéger les cibles et les personnalités? Comment gérer la crise en cas d’attentats?

En tout cas s’il y a un secteur qui ne connait pas la crise, c’est bien celui là. Les perspectives de croissance sont exponentielles même si, pour une fois, il n’y a pas à s’en réjouir !

Mohamed Merah : Premières commémorations !

 

Commemoration Merah

 

Cinq ans après les attentats de Mohamed Merah, et les sept victimes du « tueur au scooter », la France s’est souvenue.

Le 11 mars, à Toulouse, Merah tuait le maréchal des logis chef Imad Ibn Ziaten, 30 ans. Le 15 mars, à Montauban, le djihadiste assassinait le caporal Abel Chennouf, 25 ans, et le 1ère classe Mohamed Legouad, 23 ans.

Enfin, le 19 mars, Mohamed Merah attaquait une école juive. Il exécutait le professeur de religion Jonathan Sandler, 30 ans, ses deux fils Arieh, 5 ans, et Gabriel, 4 ans, ainsi que Myriam Monsonégo, 7 ans, la fille du directeur.

La communauté juive a pris des initiatives qui lui sont propres et qui sont légitimes. Il n’y a pas à polémiquer la dessus.

L’hommage national lui s’est déroulé près du Capitole où la totalité des noms a été lue. Le message est clair : la France ne trie pas ses enfants. Elle les aime tous, elle les pleure tous, elle se souvient de tous !

Lycée de Grasse : le risque zéro n’existe pas !

LyceeGrasse

La fusillade qui s’est produite hier à l’intérieur du lycée Tocqueville à Grasse est venue brutalement nous rappeler que nous sommes dans une drôle d’époque. Tout d’abord je veux exprimer toute ma solidarité envers les blessés et toute ma gratitude envers le proviseur qui a été exemplaire et sans lequel le bilan aurait pu être plus lourd.

C’est la première fois qu’un évènement de cette nature se produit en France. Nous ne sommes tout de même pas obligé de copier les américains dans tous leurs échecs.

C’est l’oeuvre d’un jeune de 17 ans fasciné par la violence et les tueries semble t’il. Je n’ai même pas envie de faire le lien avec l’engagement de son père dans l’extrême droite, ce n’est pas le sujet.

Le sujet véritable c’est que cette tentative d’homicide collectif, très mal montée heureusement, vient de révéler à l’opinion la vulnérabilité extrême de nos lycées. Imaginez la même situation avec des terroristes aguerris. Le risque zéro n’existe pas. Mais cela révèle aussi l’impérieuse nécessité de ne pas faire de politique politicienne là dessus, n ‘est ce pas monsieur Estrosi. Celui là même qui, pendant sa campagne électorale, promettait des portiques dans tous les lycées. La réalité c’est qu’il ne l’a pas fait. je ne lui reproche pas de ne pas l’avoir fait, je lui reproche d’avoir fait croire qu’il le ferait.

Le président de région va certainement annoncer un audit sécurité de tous les lycées de la Région. Certains travaux ne seront pas inutiles pour obturer certains passages par exemple.

Mais on ne pourra jamais sécuriser technologiquement tous les lycées avec des portiques . Le croire, c’est méconnaitre le fonctionnement d’un lycée. Un lycée n’est pas une prison, c’est au contraire un espace d’éducation mais aussi d’émancipation. Vous imaginez sérieusement transformer chaque lycée en hall d’aéroport, avec détecteurs, scanner, etc. Vous imaginez ce que cela pourrait donner aux heures de pointe, à 8 heures le matin par exemple. Dans un lycée où il y a entre 1000 et 1 500 élèves, parfois près de 3 000 comme c’est le cas à la cité du Parc Impérial. Il faut cesser cette surenchère sécuritaire ingérable.

Je plaide pour une autre notion, celle de l’auto-sécurité. Je pense qu’il faut très sérieusement que les lycéens prennent en main leur sécurité dans les établissements. Il faut sensibiliser les parents d’élèves. Il faut que les comportements changent, que l’individualisme recule, que les jeunes soient plus attentifs à leurs copains et copines, qu’ils soient présents quand quelque chose ne va pas, qu’ils signalent un mal être plus profond. Bref il faut que la communauté lycéenne ne soit pas un simple mot mais ait un sens. Cela ne supprimera pas le risque mais seule la solidarité lycéenne peut le faire reculer.