L’attentat de Nice demeure hélas la « référence » en la matière car le plus meurtrier, tout simplement parce qu’il fut accompli au moyen du véhicule le plus imposant, un 19 tonnes.
Mais depuis les attaques au moyen d’un véhicule bélier se sont multipliées. Stockholm, Berlin, Londres, hier Barcelone et demain quelle ville ?
Les villes font face à un nouveau défi. Celui de la sécurité. Cela n’a plus rien à voir avec la lutte contre l’insécurité délinquante et les caméras de vidéo surveillance.
Il s’agit de répondre à la question : comment neutraliser les véhicules béliers ?
L’amorce de la réponse a été fournie à Nice avec l’implantation de plots de protection sur le trottoir sud, capable de résister à une tentative d’intrusion d’un 19 tonnes. La facture est salée, elle s’élève à 19 millions d’euros.
Et la question politique se posera. Quel prix le citoyen est-il prêt à payer pour ce nouveau type de sécurisation ? Les maires sont désormais en première ligne, mais pas seulement, les architectes, les urbanistes, les fabricants de mobiliers urbains.
Cette question sera au coeur des prochaines élections municipales.
Les urbanistes devront intégrer cette réflexion dans la conception même des nouveaux quartiers, les architectes, dans celle des futurs immeubles.
Le mobilier urbain va devoir évoluer pour la protection des places et des trottoirs.
La ville du futur ne devra pas seulement être « smart », elle devra aussi être « secure ».