Stationnement : Pourquoi les 2h15 posent un vrai problème ?

Allemand-Cuturello-Dorejo

La nouvelle politique souhaitée par le maire de Nice pour le stationnement fixe la durée maximale d’autorisation de stationner dans les 13 zones règlementées à 2h15.

C’est la durée la plus courte en France. A titre d’exemple c’est 3 heures à Bordeaux et 6 heures à Paris.

La décision prise par le maire de Nice a des incidences à trois niveaux :

– Un problème pour l’organisation du travail dans certains commerces.

C’est notamment le cas de commerces employant du personnel dans le secteur des limonadiers restaurateurs. Le service est perturbé quand des salariés (tous ne peuvent venir en transports publics) doivent s’absenter pour changer leur véhicule de place (car c’est de cela dont il s’agit). C’est aussi le cas de nombreuses professions libérales, au niveau des secrétariats et de l’accueil.

– Un problème dans la relation commerces-clients.

Il y a notamment beaucoup de difficultés dans le secteur du port et de la rue Bonaparte. Les ASVP passent parfois jusqu’à 4 fois entre 18h et 22 h. Cela met une pression sur la clientèle. Des clients écourtent leur repas d’où un manque à gagner constaté. Chez un coiffeur pour femmes, les prestations très longues
comme les mèches, pour peu qu’il y ait eu un peu d’attente, ne peuvent être assurées en 2h15. Il y a déjà eu plusieurs FPS pour des clientes.

– Un problème pour les loisirs en centre ville.

Le traditionnel ciné de certaines familles se trouve amputé d’un passage au pâtissier ou au glacier, ou au Mac Do à la sortie, car en fonction de la durée du film, les 2h15 sont vite là. Il en est de même pour la formule « shopping-salade ».

Le président de la fédération des commerçants niçois, Philippe Desjardins a tiré la sonnette d’alarme. La CGPME également !

SNCF : ce que dit le rapport Spinetta !

Spinetta

Il faut d’abord préciser qu’un rapport n’est qu’un rapport et ne vaut pas décision. Ce genre de rapport a pour mérite de mettre les questions sur la table. Et ensuite, la concertation et les débats s’engageront.

L’ex-patron d’Air France avance 43 recommandations pour résorber le déficit structurel du système ferroviaire. Parmi lesquelles la fin du statut de cheminot ou la fermeture des petites lignes déficitaires.

A la veille de l’ouverture à la concurrence, est-il possible de maintenir le statu quo à la SNCF ? Voilà comment doit être posée la question.

La révision du statut à la baisse pour les personnels est évoquée. « La SNCF dispose dans le cadre des mécanismes internes de concertation de la faculté de faire évoluer les dispositions statutaires, indique le rapport. La mission recommande qu’elle le fasse en priorité sur l’évolution des métiers et des compétences dans le cadre d’une gestion prévisionnelle de long terme lui permettant d’anticiper les transformations technologiques et celles de son environnement économique ». A mon sens ce n’est pas envisageable.

La question de continuer à recruter sous statut au moment où l’ouverture à la concurrence se fait au niveau européen mérite par contre d’être posée. Aujourd’hui, sur les quelques 150.000 salariés du groupe SNCF travaillant dans les activités ferroviaires, 90 % sont au statut, et 10 % sont contractuels. Pour combler le déficit de compétitivité de la SNCF avec ses futurs concurrents, le rapport propose de mettre un terme au recrutement au statut des nouveaux embauchés. En fait, la stratégie de Bruxelles conduit obligatoirement à poser cette question car, si au moment de l’ouverture à la concurrence, la SNCF n’est pas suffisamment compétitive et qu’elle perd des appels d’offre sur le marché des TER, le transfert vers le nouvel opérateur serait obligatoire pour les cheminots. ils ont beaucoup à perdre me semble t’il.

Fermer des milliers de kilomètres de petites lignes est quelque chose de très préoccupant parce que c’est la notion même de service public qui est mise en cause. Selon Jean-Cyril Spinetta, les lignes les moins circulées du réseau coûtent très cher à entretenir alors qu’elles ne voient passer que 2 % des voyageurs. Il recommande donc un audit ligne par ligne : « L’économie liée à la fermeture des petites lignes pour le système s’élèverait a minima à 1,2 milliard d’euros annuels. Que va devenir dans notre département la ligne Nice-Breil-Cuneo par exemple ? Je crains le pire. Il s’agit là d’une vision strictement comptable qui ne prend pas en compte l’aménagement du territoire et sa solidarité. Si on veut continuer à désertifier nos campagnes et à faire monter le vote rural FN, il ne faut pas s’y prendre autrement.

Revoir à la baisse le nombre de dessertes TGV.

Le rapport ne préconise pas de réduire drastiquement le nombre de gares desservies par le TGV, en limitant son exploitation aux seules lignes à grande vitesse : Le texte estime toutefois que « des optimisations à la marge sont possibles, lorsque les flux de voyageurs sont faibles ». Le TGV dessert aujourd’hui plus de 200 gares.

Filialiser Fret SNCF.

Le rapport préconise de filialiser le transport de marchandises par rail de la SNCF, qui devra s’accompagner d’une recapitalisation de plusieurs milliards d’euros, « dès lors que la restructuration de l’activité aura permis un retour à l’équilibre opérationnel ». C’est un enjeu essentiel mais qui va pouvoir imposer à la SNCF d’abandonner sa filiale transports de marchandises par la route ?

Transformer SNCF Mobilités en société à capital public…

SNCF Mobilités, la structure chargée au sein du groupe public de faire rouler les trains, a aujourd’hui un statut d’établissement public (Epic), et ne peut donc pas faire faillite. Bruxelles estime que cette configuration est de nature à fausser la concurrence, et pousse depuis plusieurs années à un passage en société anonyme. Jean-Cyril Spinetta le préconise également.

Il en est de même pour SNCF Réseau

Le gestionnaire des infrastructures, qui a le statut d’Epic, croule sous une dette qui atteindra 50 milliards cette année. La reprise de celle-ci par l’Etat est inéluctable. Spinetta juge indispensable que ce transfert s’accompagne de dispositions « interdisant pour l’avenir à SNCF Réseau de reconstituer une dette non soutenable ». Pourtant, c’est ce système qui a permis de réaliser de nombreux investissements demandés par le gouvernement après le drame de Bretigny.

Régie Ligne d’Azur, les abonnés à la même enseigne !

RLA bus

Philippe Pradal ne veut rien entendre. Lorsqu’un abonné a oublié sa carte et est controlé, il devra payer une amende au même titre que le voyageur qui se déplace sans titre de transport.

Les contrôles se multipliant, ces cas sont nombreux. Ils sollicitent du président de la régie, lorsque cela leur arrive, un délai de 48 heures pour pouvoir aller prouver leur bonne foi. Refus du président qui indique que la seule manière d‘éviter l’amende est…de payer un ticket à 1 euro 50. Si vous êtes pris sans titre validé, tant pis pour vous.

Quant à ceux qui contesteraient, la méthode RLA est dissuasive. En effet lorsque la réponse tardive négative arrive, elle est accompagnée d’une amende majorée au tarif de … 100 euros !

La Nouvelle Ligne Ferroviaire : un enjeu majeur pour Nice !

LGV

Aujourd’hui, se réunit à Nice, le Conseil d’Orientation des Infrastructures pour décider du sort de la Nouvelle Ligne Ferroviaire. C’est une réunion très importante car en période de baisse des investissements publics, il faut choisir les priorités.

Et, il est impératif que la NLF ne rate pas ce train là ! Nous n’aurons jamais de liaison TGV, c’est ce qui rend la NLF cruciale avec un changement de philosophie. L’objectif premier n’est plus de réduire le temps de trajet entre Nice et Paris. il sera réduit mais moins qu’avec une ligne TGV.

L’objectif est désormais de profiter de cette nouvelle ligne pour mieux répartir les flux et trafics et permettre ainsi de libérer des créneaux pour développer l’offre TER. En effet, le TER Côte d’Azur, ce sont 13 millions de passagers, ce qui en fait la ligne la plus fréquentée de France, derrière la région parisienne.

En outre le tracé permettrait une amélioration significative de la desserte du bassin cannois et de Sophia Antipolis.

Conclusion : Nous avons toujours soutenu avec Michel Vauzelle ce projet et la Région a toujours été présente dans ses engagements tant qu’elle était dirigée par notre équipe. Je suis satisfait de voir la nouvelle majorité inscrire ce dossier dans la durée. A eux d’être convaincants !

Stationnement : Lorsque la communication devient un outil de manipulation

Communiqué de presse du 5 janvier 2017.

Stationnement

On apprend dans l’édition de Nice Matin de ce jour que la maire de Nice, dans sa grande générosité » a décidé de permettre la gratuité du stationnement en voirie jusqu’au 15 janvier.

Il ne s’agit pas d’un cadeau ! Ils ne peuvent pas faire autrement, les horodateurs devant être reprogrammés pour permettre que les 30 premières minutes ne soient pas payantes, il était indispensable de prévoir ce temps de programmation.

Mais tout l’art de la communication consiste à mettre du beau papier et un gros ruban autour d’une boite vide.