Millas, solidarité avec les familles d’abord !

Accident car-train

Cet accident est véritablement tragique. Quatre enfants ont été tués et seize autres blessés dans une collision entre un car scolaire et un train régional (ou TER) à un passage à niveau à Millas, dans les Pyrénées-Orientales. Le bus a été littéralement coupé en deux par le train lancé à 80km/h. Nos pensées vont bien sûr aux familles des victimes, décédées ou blessées qui ont besoin de toute la solidarité de la Nation. C’est un drame atroce.

Mais c’est aussi l’occasion de mettre l’accent sur une certaine réalité quotidienne. Il y a plus de 1 000 passages à niveau en France, plus ou moins sécurisés. C’est un chantier énorme sur lequel il ne faut pas faire de démagogie.

Quand on voit ce qui peut se produire, cela renforce la décision prise dans le dernier contrat de plan Etat Région de supprimer le PN5 situé sur la ligne Cannes-Grasse à la frontière entre Mougins et Mouans-Sartoux. Cette décision, nous l’avions prise avec Michel Vauzelle et André Aschieri et nous avions pu le faire inscrire au Programme de Sécurité national de la SNCF. Il est remplacé par un pont-rail et cela a coûté 39 millions d’euros.

Cela a donc un coût. Pour vous donner un ordre de grandeur, il reste 38 passages à niveau dans notre département !

S’agissant des passages à niveau (PN) situés sur le réseau ferré national, les quinze passages à niveau publics pour voitures des Alpes-Maritimes ont fait l’objet de diagnostics de sécurité en 2010. Le diagnostic a conclu à de nécessaires améliorations de la signalisation routière à mettre en oeuvre.

Sur la ligne Marseille – Vintimille, il existe trois passages à niveau publics pour voitures : le PN 62 de Beaulieu sur Mer, le PN 63 d’Eze et le PN 66 de Menton.

Sur la ligne Cannes – Grasse, il y a six passages à niveau pour voitures : le PN 2 de Mougins, le PN 6 de Mouans-Sartoux, les PN 7, 8 et 9 de Grasse. De plus, deux passages à niveau privés permettent le franchissement de la voie ferrée par les propriétaires des terrains enclavés : le PN 7 bis de Grasse avec barrières et le PN 8 bis de Grasse pour piétons avec portillons.

Sur la ligne Nice – Breil sur Roya, il existe huit passages à niveau publics pour voitures : le PN 1 de Nice, les PN 2 et 3 de La Trinité, le PN 4 de La Trinité, le PN 8 de Peillon, le PN 15 de Sospel, les passages à niveau public pour voitures sans barrière avec Croix Saint-André 17 et 18 de Sospel et sept passages à niveau publics isolés pour piétons avec portillons : PN 7 et PN 8 bis de Peillon, les PN 9 et 10 de Peille, les PN 11 et 12 de L’Escarène et le PN 14 de Tout-de-L’Escarène.

Sur la ligne Coni – Vintimille, il existe deux passages à niveau publics pour voitures : le PN 44 de Breil-sur-Roya et le PN 45 de Breil-sur-Roya.

Sur la ligne de Nice à Digne, il existe dix neuf passages à niveau dont les PN n° 619, n° 618 et n° 617 de Nice équipés de feux de carrefour, franchi en marche à vue par le train, le plus connu étant celui du carrefour de 28 août !

Non à la fermeture du train de nuit Nice Paris !

Nice-Paris

J’ai signé la pétition contre la fermeture de ce train de nuit intercités. Ce train de nuit est un moyen de transport non polluant qui présente l’avantage de vous faire arriver au cœur de la capitale en début de matinée tout en étant relativement frais.

Il faut amplifier la mobilisation engagée par les usagers et les syndicats. C’est ce qui a permis le sauvetage d’un train entre Cerbère et Paris avec l’intervention financière de la Région Occitanie !

Pour sauver le train de nuit Nice-Paris, la Région PACA doit aussi s engager. Christian Estrosi, président délégué de la Région a tous les moyens pour sauver ce train.

Regio2N : En politique on travaille souvent pour son successeur !

TER

L’arrivée des rames de TER à forte capacité amène l’éclatante démonstration qu’en politique, on travaille souvent pour son successeur.

Les 173 millions d’euros investis dans les 16 rames Regio2n SNCF l’ont été par l’exécutif de Michel Vauzelle fin 2012 ! Nous avions présenté simultanément, Michel à la gare Saint Charles et moi-même à la gare de Nice, les premières Regio2N en avril 2015.

Effectivement, l’entrée en service de l’ensemble de ces rames, dont 11 si ma mémoire est bonne seront affectées sur les parcours entre les Arcs et Vintimille, va singulièrement améliorer la qualité des transports en TER.

Le doublement de la rame, portée à 220 mètres, permettra d’accueillir aux heures de pointe jusqu’à 1800 passagers, soit 700 de plus qu’à l’heure actuelle.

Ce sera un plus considérable notamment à la gare de Riquier pour les nombreux salariés qui vont chaque matin travail18ler à Monaco.

Sortie de la voie Mathis : l’inconsistance du maire de Nice !

Bouchons

Le conseil métropolitain vient d’adopter une délibération qui, à la fois, va intéresser tous les Niçois et en même temps ne va pas les rassurer. Il s’agit du co-financement d’une étude avec Escota, une de plus, concernant la sortie de la voie Mathis.

C’est l’occasion pour notre groupe de vous rappeler l’inconséquence du maire dans cette affaire qui dure, pour ce qui le concerne depuis 2008.

Le 21 mai 2008, il déclarait à propos de ce projet qu’il y aurait un « débat public en septembre » et que « la nouvelle sortie pourrait être opérationnelle en 2012 , puis le démarrage des travaux était annoncé avant mars 2014 ».
En février 2013 le même Christian Estrosi déclarait que « les travaux allaient démarrer au second semestre 2014 pour une mise en service prévue en 2016 ».

Puis, fin février 2016, le maire de Nice dévoilait un nouveau calendrier : « démarrage mi 2017 à ouverture en 2019 ».Enfin en septembre 2017, il a annonce l’ouverture pour 2023 !

De la même manière, alors que notre groupe préconise de faire les travaux en une seule fois, cette délibération confirme le phasage en 2 étapes sur lequel nous sommes très réservés. en effet la mise en service de la seule phase 1, débouchant Route de Grenoble à hauteur de la Poste, donc sans raccordement direct à l’autoroute A8, on ne fera, dans un premier temps, que déplacer les bouchons de 500 mètres.

Comment croire encore en la parole publique quand elle est à ce point dévaluée? Quand les usagers et les riverains connaîtront ils la fin de ce calvaire?

Le fait du jour : le Conseil Métropolitain entérine 19 millions d’euros de surcoût pour le souterrain de la ligne 2 !

Trou grosso

La délibération qui était présentée comme une simple modification d’affectation dans le souci de meilleure visibilité par rapport au phasage des travaux et à l’intégration de l’AP Ligne 3 dans celle de la Ligne 2 est en fait bien plus que cela.

A quel niçois peut on faire croire que la globalité du projet, compte tenu des aléas qui ont été rencontrés, ne coûtera pas un centime de plus puisque l’on retombe à l’euro près au même total que l’enveloppe initiale de 778 Millions d’euros.

Pour parvenir à ce résultat étonnant, il fallait plusieurs facteurs :

1) Le budget de la Ligne 3 continue de baisser. C’est à se demander comment ont été faites les évaluations de départ. En effet le budget de la Ligne 3 est encore diminué de 11 Millions d’euros,passant de 56 à 45 Millions d’euros alors qu’il était au départ de 78 Millions d’euros. Le Maire nous avait expliqué lors d’une précédente séance qu’en construisant les deux lignes ensemble, la Métropole allait réaliser des économies d’échelle mais là, il y a de quoi être perplexe. Cela représente un coût en baisse de 33 Millions d’euros, soit 42,3% du budget initial.

2) Les acquisitions foncières ont baissé. Le montant baisse de 7,9 Millions d’euros, soit 25% de l’enveloppe initiale de 32 Millions d’euros. Cela a été expliqué en seance ce matin par Philippe Pradal. En fait l’administration avait surévalué le coût des tréfonds.

3) Le budget de la maîtrise d’ouvrage baisse de 3 Millions d’euros et le coût de la convention Pont Rail avec RFF baisse de 3,5 Millions d’euros.

Au total, les réductions représentent 25 Millions d’euros ! Soit 3,20% de l’enveloppe globale.

Par contre il y a deux lignes en forte augmentation.

Les coûts de maîtrise d’oeuvre :

Ils dérapent de 13 Millions d’euros par rapport à un budget initial de 45 Millions d’euros, soit plus de 25%! Il serait intéressant que la Métropole précise les raisons techniques qui ont nécessité 13 Millions d’euros d’études complémentaires !

Le dérapage du coût de la Ligne 2 :

Ensuite, il y a le coût de la Ligne 2 et notamment du souterrain qui augmente de19,7 Millions d’euros, passant de 294 à 313 Millions d’euros, soit un dérapage de près de 6,7%. Philippe Pradal n’a pas répondu à la question suivante que je lui ai posé.

Ce surcoût est-il définitif ? Prend-il en compte la gestion de tous les incidents ? A priori non !

Il y a fort à parier que nous ne soyons pas au bout de nos surprises.