Nous avons sauvé la Villa Paradiso !

 

En janvier dernier, je m’étais ému de voir la Villa Paradiso, à laquelle tant de Niçois.es sont attaché.es, mise en vente sur le Bon Coin comme un vulgaire bien immobilier.

J’ai effectué auprès de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) une demande de classement au titre des monuments historiques, demande actuellement en cours d’instruction. Les représentants de la DRAC se sont rendus sur place afin d’évaluer son intérêt patrimonial et historique.

Dans ce contexte, notre groupe se félicite de la décision du maire de Nice de renoncer à cette vente et de maintenir la Villa Paradiso dans le patrimoine municipal.

Je suis plus sceptique sur sa future destination comme maison des associations. Mais pourquoi pas. J’aurais cependant préféré que la mairie ouvre un appel à projets, afin de mobiliser toutes les énergies et voir s’il n’était pas possible de lui rendre sa vocation historique tournée vers les arts et la culture.

Patrick Allemand

La reconnaissance faciale à nouveau en débat

 

C’est la transmission d’un rapport de la ville de Nice à la CNIL qui vient relancer ce débat. En effet, ce rapport rend compte des résultats obtenus lors de l’expérimentation d’un logiciel de reconnaissance faciale pendant le Carnaval de Nice sur la base de 5 000 volontaires.

Sans surprise les résultats au plan technique et de la fiabilité sont bons. On sait que ces logiciels sont au point.

Le débat ne se situe pas à ce niveau mais sur la doctrine des usages que l’on peut en faire. J’ai toujours été opposé à l’introduction de cette technologie en France et ce que je vois à Hong Kong actuellement n’est pas de nature à me faire changer d’avis.

Cette société où l’on peut reconnaître un individu à son insu dans tout ses déplacements n’est pas la mienne. Et ce ne sont pas les dernières exigences de la CNIL qui y changeront quoique ce soit. Même si j’attends de connaître les précisions qui seront fournies par la ville de Nice.

C’est à San Francisco qu’il faut s’intéresser et pas à Pékin. Depuis le 14 juillet, l’usage de la reconnaissance faciale est restreint. C’est une décision courageuse dont il faut s’inspirer pour continuer à vivre librement sans être contrôlé en permanence.

Tout en continuant à faire confiance à la CNIL et en rappelant que de nombreux pays ne disposent pas d’une telle autorité capable de réguler et de veiller sur nos libertés.

124 enfants privés de cantine à Nice.

 

Alerté sur cette situation par RESF, j’ai décidé de saisir le maire de Nice et j’ai adressé un communiqué à la presse expliquant la situation et ses causes.

« En cette fin d’été, veille de rentrée scolaire, se pose, comme chaque année, le problème des dettes de cantine contractées par les familles l’année précédente. Mais cette année, en raison de l’attitude de la mairie de Nice, la situation est critique.

La ville de Nice accorde, en effet, deux trimestres de gratuité cantine (de septembre à février inclus), les mois restants (de mars à juillet) sont à la charge des familles qui, majoritairement, sont dans l’incapacité de payer le restant dû.

Mais, contrairement aux années précédentes, alors qu’elle tolérait une dette inférieure à 50 euros, la mairie de Nice exige désormais que les familles aient une dette de zéro euro pour accepter la réinscription des enfants.

Au lieu d’aller vers plus de souplesse, consigne a été donnée (par qui ?) de rendre les conditions d’accès à la cantine plus sévères.

L’argument central évoqué est que dès cette rentrée, la mairie de Nice va appliquer le tarif 1 euro le repas en élémentaire et 0,80 euro en maternelle, tarif consenti aux familles démunies. Ce sera un allègement pour l’année qui démarre et notre groupe n’y pas été pour rien puisque nous avions déposé un vœu en ce sens lors du Conseil municipal du 27 février 2019. Mais cela ne change en rien la dette des familles en grande précarité pour l’année écoulée.

Je me permets de vous rappeler que la question de la nourriture des enfants est primordiale pour une meilleure réussite scolaire. Et que pour ces enfants précarisés en particulier, il est important de pouvoir avoir au moins quatre repas par semaine. En effet, il ne faut pas oublier que certaines familles sont souvent dans l’impossibilité de cuisiner (car logées parfois en chambre d’hôtel, squat, etc.).

Dans les conditions nouvelles imposées par la mairie, à ce jour, le montant des impayés de cantine à l’école, évalué par l’association RESF, s’élève à 9 797,32 €. Cela concerne 79 familles et 124 enfants.

Il me paraîtrait particulièrement opportun que le prochain Conseil municipal se prononce favorablement pour effacer cette dette. Le montant en question pourrait être prélevé sur la ligne budgétaire 6232 « fêtes et cérémonies » sur laquelle 1 392 578 euros ont été inscrits au titre du budget 2019.  0,7% de ce budget permettrait à tous les enfants d’être inscrits à la cantine.

Le chèque carburant est un succès de façade !

A chaque fois que je le pourrais je martèlerai que l’écologie est, au delà d’une question de moyens, une question de cohérence et qu’il faut désormais évaluer l’empreinte écologique de chaque décision.

Ainsi peut-on se féliciter que le maire décide de végétaliser les couloirs de bus. Même si dans le même temps, le président de la métropole prend une mesure contradictoire allégeant la facture carburant, où est la cohérence ?

C’est ce qui se passe avec le chèque carburant, annoncé par les médias comme étant un succès : 4759 demandes traitées pour 900 000 euros de dépenses.

Or rappelez vous le contexte. Cette mesure avait été votée dans l’urgence à la suite du déclenchement du mouvement des gilets jaunes. Quelques jours après,sous la pression de la rue, le président de la République annonçait l’abandon de la fiscalité écologique que le chèque carburant de la métropole était censé compenser.

Ainsi, les métropolitains remplissant certaines conditions touchent désormais un chèque carburant déconnecté de la fiscalité écologique. Un véritable effet d’aubaine qui ne cessera certainement pas avant les élections et qui rend les déplacements en diesel moins chers.

Voilà l’écologie made in Estrosie!

Allo mairie : Ce que j’ai dit à France Bleu sur cette application.

 

Interwiewé par Françoise Polveche, j’ai indiqué les prières conclusions que je tirais de cette application.

C’est un remake de Reporty mais en plus light et en plus habile, donc plus difficilement critiquable.

L’application comprend trois boutons : police Municipale, Allo mairie, signalement.

C’est le bouton signalement qui concentre notre attention. Or les enseignements de l’interdiction de Reporty par la CNIL ont été tirés. Le « Reporty light » ne permet plus la captation audio ou vidéo. Vous appuyez sur le bouton signalement, vous êtes geolocalisé, vous pouvez envoyer une photo, dont les éléments d’identification seront floués si elles sont exploitées.

C’est ce qu’on appelle avoir de la suite dans les idées.

La seconde habileté consiste à avoir fait d’Allo Mairie un espace multiservice d’information, il y a plusieurs rubriques : la jeunesse, les loisirs, l’agenda etc et non une application dédiée à la sécurité.

Désormais il y a même une rubrique boîte à idées.

Il faut donc faire preuve de vigilance mais on ne peut pas l’assimiler à Reporty au risque d’apparaître laxiste, ce que nous ne sommes pas, ou de voir notre position grossièrement caricaturée dans le genre « la gauche défend les délinquants, moi je défend les braves gens ».