Villa Paradiso, il ne faut rien lâcher à cette majorité!

 

Encore un combat que certains considéraient comme perdu d’avance mais le résultat est là.

Même si rien n’est gagné la DRAC vient de me faire connaître qu’elle s’était rendue sur place et qu’elle instruisait un dossier susceptible d’être présenté courant octobre à la délégation permanente de la Commission Régionale du Patrimoine et de l’architecture.

Cela démontre en tout cas que cette demande de protection est prise au sérieux et n’était pas infondée.

Merci à la Fondation Abbé Pierre et à la LDH

 

pour avoir initié un référé suspension contre l’arrêté anti-mendicité pris par Christian Estrosi.

J’ai dénoncé cet arrêté dès sa parution allant même jusqu’à le tourner en dérision en indiquant que Christian Estrosi autorisait la mendicité à Nice entre 2h et 9h du matin.

Je préfère toujours que l’on gagne les batailles politiques par les mobilisations citoyennes plutôt que dans les prétoires.

Mais cette action menée permet au moins à Mireille Damiano de recadrer le débat et de rappeler à l’opinion (et au juge) que cet arrêté est discriminatoire puisqu’il ne touche que les zones touristiques et qu’il porte une atteinte disproportionnée à la liberté d’aller et de venir et à celle d’utiliser le domaine public.

Certaines jurisprudences ont permis d’annuler des arrêtés similaire. La parole est désormais à la justice.

32000 personnes à la French Fab : la bonne blague !

 

Passionné par le développement économique, je suis passé hier après-midi à la French Fab, quai des États Unis.
L’initiative n’est pas inintéressante. Elle fait la promotion de notre savoir faire industriel auprès des jeunes et des familles sur le littoral.

Mais on était très très loin des 32 000 personnes annoncées par le directeur de la communication de BPI France.

A 17 heures, au moment de ma visite il y avait une centaine de personnes et encore (cela se voit très bien sur les photos, c’est loin d’être la foule.).

Ce fut l’occasion pour moi de discuter un moment avec l’un de mes successeurs à la Région, l’ancien président de la CCI Bernard Kleynhoff qui vantait les mérites de l industrie de demain : Satellites, aéronautique, voitures sans conducteurs.

Certaines « majors locales » comme Virbac, Schneider electronic ou STMicroelectronics étaient présentes.

On pouvait prendre les commandes virtuelles d’un avion de chez Dassault (4 personnes faisaient la queue) ou faire comme moi, aller au stand de la Fédération Française de Cyclisme tester les nouveaux simulateurs. J’arrive à faire encore illusion sur 1 km à 35 km/h.

Lignes 2 et 3 : Il manque 20 millions pour que ça tourne !

 

C’est le thème de la conférence de presse que j’ai tenu ce matin. Grâce aux pointages effectués par les équipes de Nice au Cœur qui étaient simultanément présentes au terminal 2 de l’aéroport, au terminus du CADAM, à la sortie du souterrain à Magnan et à la station souterraine de Jean Médecin, nous sommes en mesure de tirer certaines conclusions de la mise en service du premier tronçon souterrain de la ligne 2.

La situation réelle est moins idyllique que la version officielle exposée par le président de la Métropole lors de l’inauguration de la station Jean Médecin. En effet Christian Estrosi avait annoncé un temps de trajet particulièrement attractif de 26 minutes entre le port et l’aéroport terminal 2, avec une fréquence de 4 minutes une fois la L2 achevée.

Les vérifications opérées par les militants de Nice au Cœur ne valident pas ces hypothèses.

Sur le temps de trajet :

Sur les 11 rames, nécessaires qui sont parties de Jean Médecin entre 9h01 et 10h03 pour aller soit au CADAM, soit au T2 à l’aéroport, le temps de parcours a varié entre 24 et 29 minutes. La moyenne s’établit donc à 27 minutes.

Si l’on met 27 mns pour aller du T2 de l’aéroport à la station Jean Médecin, il est évident qu’on ne peut en mettre 26 entre le Port et l’aéroport. La durée totale du trajet port-aéroport T2 sera de 32 minutes, soit 6 de plus que ne l’indique la propagande estrosienne.

Sur la fréquence et le nombre de rames :

Actuellement, la fréquence est de 6 minutes. Elle devra être portée à 4 minutes dès le 2 septembre, date de l’interdiction de circulation des bus urbains et interurbains sur la Prom’.

La révolution (temps nécessaire à une même rame pour effectuer un second départ) pour relier les terminus de l’ouest à Jean Médecin est de 66 minutes.

Si l’on rajoute les 5 minutes aller et les 5 minutes retour entre l’arrêt Jean Médecin et le terminus du Port LYMPIA (partie souterraine restant à couvrir), le temps de la révolution passe à 76 minutes minimum.

Il y a actuellement 26 rames de commandées ou livrées : 19 sont prévues pour la L2 (16 en exploitation et 3 gardées en réserve pour la maintenance, les éventuelles réparations et la formation des conducteurs) et 7 pour la L3.

Il en faudrait 32, sinon RLA sera contrainte de plumer provisoirement la L3 pour atteindre le meilleur niveau d’exploitation possible sur la L2. A ce moment là, il ne reste plus que 4 rames sur la L3 (pour l’exploitation ET la réserve).

Ce qui dicte l’ensemble, c’est l’objectif de fréquence à 4 minutes car si cette fréquence n’est pas respectée, la L2 ne pourra pas absorber la totalité des usagers des lignes de bus qui sont amenées à disparaitre en septembre 2019, à la rentrée.

Or, pour que les L2 et L3 fonctionnent de manière optimale, il faut à minima 32 rames et non 26.

La RLA n’a donc pas commandé suffisamment de rames pour parvenir à cet optimum. Il en manque 6 ce qui correspond à peu près à une dépense de 20 millions d’euros.

L ‘ennui, c’est qu’on achète par une rame d’un tramway comme on achète sa voiture chez un concessionnaire, il faut la commander, la construire, la livrer, faire les essais etc. Cela peut prendre un an au minimum.

En attendant ces 6 rames manquantes, il faudra soit cannibaliser intégralement la L3, soit renoncer provisoirement à l’interdiction des bus sur la Prom’ pour garantir le transport par tram des usagers empruntant aujourd’hui le bus.

Une minute de silence comme je n’en ai jamais vécu !

 

Nice a rendu hier hommage aux victimes de l’attentat terroriste du 14 juillet 2016.

J’étais présent à la cérémonie d’hommage qui s’est déroulée dans les jardins de la villa Masséna. J’ai déposé une rose blanche au mémorial en souvenir et par respect pour ces 86 vies volées en 4 minutes et dont les noms ont été rappelés pendant plus de 12 minutes dans le recueillement.

Nous sommes allés ensuite au défilé militaire, très pauvre, malgré la présence des 3 mirages de l’armée de l’air. Aucune unité de l’armée terrestre, aucun véhicule blindé. C’est là que j’ai lemieux compris la phrase de Christian Estrosi, le matin :  » L’oubli, voilà notre adversaire ».

Enfin nous sommes allés au concert donné hier soir dans les jardins Albert 1er par l’orchestre philharmonique de Nice. un moment très agréable malgré des averses sporadiques. Ce fut La Marseillaise, puis, entre autre, l’arlésienne, Carmen de Bizet, un homme et une femme, Love Story de Francis Laï avant le Boléro de Ravel, perturbé par des rafles de vent qui firent s’envoler quelques partitions; enfin la version instrumentale des feux d’Artifice de Calogero, chanson qu’il n’avait pas pu achevé en 2017, submergé par l’émotion.

A l’issue du concert à 22h32, il y a eu une minute de silence (peut être un peu plus) avant que les 86 faisceaux ne s’allument à 22h34. Je peux la dire, des minutes de silence, dans ma carrière politique, je ne les compte plus, mais celle là comptera. Pas un seul bruit, pas une chaise qui grince, pas un enfant qui parle. C’est le cœur de la ville qui a cessé de battre. Chaque seconde paraissait longue tant ce silence absolu pesait et marquait l’émotion toujours aussi vive.

C’est ce qui me fait dire que la Nation oubliera peut être mais Nice jamais !