Estrosi la girouette des aéroports !

 

Après s’être vivement opposé à la privatisation de l’aéroport de Nice, François Hollande étant président et Macron son ministre des finances, je me suis pincé lors de la dernière émission du maire de Nice chez Bourdin sur BFM.

Le même Estrosi expliquait que sous certaines garanties il était pour la privatisation des Aéroports De Paris (ADP) pariant sur l’amnésie des citoyens.

Il ferait mieux de surveiller ce qu’il se passe à l’aéroport de Nice où l’autorité de supervision indépendante (ASI) est en train de devenir le cauchemar des aéroports

Une récente décision de l’ ASI concernant l’aéroport de Nice a provoqué un véritable séisme dans le secteur. L’ASI a en effet annoncé qu’elle imposait à l’aéroport une baisse des redevances aéroportuaires facturées aux compagnies aériennes de 33%.

Après avoir refusé par deux fois en début d’année d’homologuer les tarifs de l’aéroport en raison de l’impossibilité qu’elle avait à évaluer leur évolution par rapport aux tarifs des années 2017-2018 qui n’avaient pas été soumis à homologation, l’ASI a fixé les tarifs de l’aéroport qui n’avaient pas évolué depuis 2016. Selon les calculs, les tarifs appliqués en 2017 et 2018 étaient beaucoup plus élevés que ce qu’ils auraient dû être.

Nous sommes dans la même logique qu’à la métropole concernant la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, les tarifs doivent couvrir le coût du service rendu et rien d’autre.

Chacun trouve dans la décision de l’ASI à Nice sa propre interprétation.

Pour les partisans des privatisations des aéroports, elle démontre qu’une privatisation ne pose pas de problèmes si elle est accompagnée d’une régulation forte.

Pour les compagnies aériennes, cette décision révèle les dérives tarifaires des aéroports qu’elles combattent depuis des années.

Pour les aéroports au contraire, la décision de l’ASI traduit la nécessité de faire évoluer une régulation inadaptée, qui laisse trop de pouvoir à l’autorité de supervision indépendante dans le contexte des privatisations.

Ainsi le Consortium Italien à la tête de l’aéroport de Nice se trouve dans l’incertitude sur le niveau de recettes qu’il est en droit d’espérer.

Communiqué de presse: La place des cigalusas doit rester ouverte.

 

Cette place a été nommée place des Cigalusas pour rappeler aux générations actuelles et futures qu’à cet emplacement, se situait la manufacture des tabacs, créée en 1864 et qui comptait encore au début des années 1970, 400 employés, essentiellement des femmes, les cigarières.

Lorsque l’opération immobilière des Cigalusas s’est faite, l’une des conditions a été que l’on puisse à partir de la rue de Orestis rejoindre directement la rue Bavastro et le port de Nice. Cette place est le lien direct entre le bas de Riquier et l’arrière port de Nice.

Tout le monde a compris que cette fois, ce n’est pas un jardin que Christian Estrosi veut clôturer mais une portion de voie publique. Ce serait un précédent très inquiétant qui n’est qu’un palliatif chargé de masquer l’échec de sa politique en matière de sécurité. On commence par une vidéo surveillance qui passe plus de temps à vidéo verbaliser les doubles files de la rue Bavastro, qu’à traquer les délinquants, puis on envoie la police municipale faire des rondes, puis on envoie des maitres-chiens d’une société privée et, l’impuissance constatée, on clôture et on renvoie le problème à quelques dizaines de mètres.

On ne peut pas continuer à clôturer dès que quelques trublions ou délinquants perturbent un quartier.

Je m’oppose donc formellement à cette décision disproportionnée qui va pénaliser les déplacements des riverains alors que l’arrière port est en plein développement économique.

Roms, ne pas mettre de l’huile sur le feu

Voici le texte intégral de ma réaction que vous avez pu lire ce matin sur le quotidien Nice Matin en page 3.

Très fragilisée à la suite de la rumeur répandue en Ile de France sur les enlèvements d’enfants, la communauté Rom a actuellement besoin de notre protection.

Elle n’a pas besoin, à Nice, d’un maire qui instrumentalise les réseaux sociaux en diffusant des photos de mineurs (mêmes floutés) entassés par la misère à l’arrière d’une fourgonnette.

Qu’entend-il par « agir sans tarder » ? S’agit-il de trouver un toit à ces familles ? Ou, s’agit-il de tout faire pour les chasser de Nice ?

Décidément, ça commence fort ! La lutte sera sans merci entre les deux leaders de la droite locale pour braconner sur l’électorat populiste.

Communiqué de presse

Mémoire du Ray préservée!

Dans la plus grande discrétion, le maire a tenu compte de nos propositions

Le groupe « Un Autre Avenir pour Nice » et la plateforme citoyenne « Nice au Cœur » ont obtenu gain de cause, dans la discrétion la plus absolue, sur les demandes qui avaient été les leurs concernant la conservation de la mémoire sportive du stade du Ray.

Il s’avère que sans jamais répondre à son opposition, les élus qui avaient lancé en mai 2017 une pétition (ray.niceaucoeur.fr) pour préserver la mémoire du ray et qui avaient recueilli plus de 662 signatures ont obtenu gain de cause.

Nous avions fait trois propositions :

– La réalisation d’une œuvre d’art dédiée aux « grandes heures du Gym ». Christian Estrosi a suivi cette proposition et cette sculpture commémorative, « le Ray », composée en partie des sièges de l’ancien stade du Ray, réalisée par l’artiste niçois Antoine Graff, est positionnée sur le parvis de l’Allianz Riviera.

– Nous nous étions également opposés au déménagement du terrain de grand jeu au nord. Cette hypothèse a été abandonnée et finalement le terrain de grand jeu sera longé par l’avenue du ray sur le site même.

– Enfin, nous avions souhaité sauver la rotonde et la Populaire Sud comme témoins du passé sportif du site. Nous constatons que la rotonde a été sauvée et qu’un angle de la Populaire Sud, chargée de l’histoire des supporters depuis 1927, a été conservé.

Nous reconnaissons que nos propositions ont été intégrées dans le projet, démontrant en même temps que notre opposition constructive permet d’améliorer la qualité des projets et la qualité de vie des Niçois.

Patrick ALLEMAND