François Hollande était à Nice hier !

Lorsque l’on nous a déposés rue Saint François de Paule, je n’ai pas imaginé une seule seconde comment allait se dérouler le début de la visite. A surgi entre deux arbustes … Christian Estrosi !

Nice-Matin relate très exactement cette première anecdote, dans les termes suivants :

Début de citation : […] Car, qui l’eut cru, la première main qui se tend vers l’ex-premier secrétaire du PS n’est autre que celle du maire UMP de la Ville. La veille, à Avignon, François Hollande avait pourtant réussi à éviter sa « camarade » Martine Aubry, en campagne dans la même rue que lui. Impossible d’esquiver cette fois.

« Christian Estrosi a bondi entre deux fourrés », assure Patrick Allemand. Un guet-apens tendu à l’orée du Vieux-Nice ? Même pas, à en croire ce témoin de la scène : « Christian Estrosi lui a souhaité la bienvenue. Il lui a même dit qu’il l’aimait bien… » « Simple courtoisie républicaine », tempère François Hollande. Faudrait pas se méprendre. Fin de citation !

Réussir un repas avec 80 personnes en 4 jours puisque nous avons décidé le principe de cette visite lundi dernier à Marseille, et n’avons eu le feu vert que mercredi, m’a causé quelques soucis. Un 18 juillet ! Avec tous ceux qui sont en vacances ! Le pari était risqué ! En fait, nous avons du refuser du monde …

Joli coup de projecteur sur la Brasserie du Cours, un nouveau restaurant du Cours Saleya, une superbe table en terrasse.

Il y a des sympathisants partout, à l’intérieur, à l’étage, et puis les 34 sur la terrasse, donnant sur le cours … à deux pas des brocanteurs, pas forcément une profession très à gauche …

Les fameux 34, ont tous une raison particulière d’être à cette table. C’est très politique, en dehors pour l’anecdote, d’une intruse, comme dans les mariages, que l’on n’arrivera jamais à déloger. Il y a nos trois maires, Marc Daunis, Antoine Damiani et  Bernard Gastaud, notre conseiller général Marc Concas, des élus municipaux, des secrétaires de section, des personnalités de la société civile, les représentants de génération DSK, proches de Moscovici dans notre département,  les jeunes…etc.  « J’ai tous les maires du département autour de moi … Enfin, tous les maires socialistes » plaisante François.

Les journalistes patientent, en pleine chaleur, un grand coup de chapeau à eux. C’est un loup de mer qui est dans l’assiette. Je songe que l’on en croisera d’autres pendant les les 9 mois qui viennent, et certainement moins agréables.

A 15 heures nous partons faire un tour dans le Vieux Nice. Les journalistes interrogent les sympathisants pour essayer de mieux cerner la cause de cette popularité. Partout l’accueil est chaleureux. rien à voir avec la Ségomania de 2007.  Il est chaleureux mais plus mesuré, mais l’hostilité est moindre aussi, même si on me rapporte des propos tenus à l’arrière de groupe, une fois que nous sommes passés. Mais finalement, quoi de plus normal ? Nous sommes dans la ville la plus UMP de France.

Cette popularité me parait plus solide, plus raisonnée que celle de Ségolène en 2007. C’est mon sentiment. Je ne sais ce qu’en ont pensé les autres, ceux qui ont la comparaison de  2007 en tête. François est très disponible, il ne néglige aucune main tendue, aucun sourire sans lui répondre. C’est peut-être une formation à la corrézienne. en tout cas il aime ça, il aime les gens, ça transpire.

Résultat : nous mettrons une heure pour faire vraiment un petit bout du Vieux Nice, au grand désespoir de Marc qui aurait tant aimé lui présenter encore plus de monde.

Cette disponibilité  vis à vis des gens, les journalistes présents à la conférence de presse l’ont  également ressenti. Je m’en suis entretenu avec certains ensuite. Une heure, c’est quand même long, à n’éluder aucune question. Très franchement, ils ont été conquis. C’est ce que  j’ai dit à Eric Galliano. Quand on le connait, on adhère ! C’est pour cela qu’il a intérêt à faire beaucoup de terrain. Plus il en fera et plus il mobilisera. Les français ont aujourd’hui besoin d’un homme comme cela. Il gagne simplement à être connu.
 

Comment les socialistes voient ils le défi de la dépendance?

Le Parti socialiste réuni en Bureau national a adopté le 12 juillet ses propositions pour réussir dans la solidarité et la justice la révolution de l’âge.

Le « grand chantier de la dépendance » lancé en février dernier par Nicolas Sarkozy a fait long feu. Les groupes de travail mis en place par le gouvernement ont montré que la prise en charge des personnes âgées est devenue insuffisante malgré la dernière grande avancée qu’a représenté la création de l’ APA par la gauche en 2001. Après ce quinquennat perdu à repousser de six mois en six mois une réforme nécessaire, le gouvernement annonce que les personnes en perte d’autonomie et leurs familles devront se contenter de quelques mesures financières limitées. Faute d’un renforcement de la solidarité, ceux qui en ont les moyens seront renvoyés vers les assurances privées. C’est un choix à la fois inefficace et injuste, et qui ne correspond pas au modèle social français.

Les choix de société  –  amélioration de l’accompagnement à domicile, développement de l’hébergement collectif, soutien aux aidants, etc … –  sont renvoyés à plus tard.

Les socialistes considèrent cet attentisme dangereux parce que  l’enjeu n’est pas seulement de vivre plus vieux, c’est aussi de vivre mieux.

Nous souhaitons, dès 2012, améliorer concrètement la compensation des incapacités tout au long de la vie et anticiper l’arrivée au grand âge des générations du baby boom. Pour cela, nous nous engageons à consacrer cinq milliards d’euros à l’horizon 2017-2020 pour construire  un service public universel de l’autonomie,  répondant aux besoins de tous et adapté à la situation de chacun. Ce dispositif plus lisible et égalitaire, articulé autour de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, dans le cadre de la Sécurité sociale, sera fondé sur une fiscalité progressive. François Hollande, hier à Nice, n’a pas caché que les prélèvement obligatoires risquaient encore d’augmenter compte tenu du poids  de la dette, au moins le temps que revienne la croissance. Mais certains, les plus fragiles verront aussi leurs prélèvements baisser. Une fiscalité plus juste et centrée sur les grands enjeux de redistribution nationale, la dépendance en fait partie. Voilà ce qui nous attend.

Le financement paritaire de l’ APA entre l’ Etat et les conseils généraux  sera assuré. Nous nous appuierons sur l’expertise de ces derniers en matière d’accompagnement des personnes en perte d’autonomie.

Il ne s’agit pas seulement pour nous de poser une équation financière, mais d’assurer l’inclusion de tous dans la cité en repensant les politiques de logement, d’aménagement du territoire, de transport, de santé et les services publics à l’aune de ce nouvel enjeu qu’est l’avancée en âge. Nous proposerons une loi pluriannuelle sur l’avancée en âge au 1er semestre 2012.

Ces aménagements, loin de représenter des coûts, sont au contraire des vecteurs de croissance et de création d’emplois. Nos aînés s’investissent massivement dans la vie sociale par le bénévolat, l’engagement associatif ou encore, l’entraide familiale. Il est indispensable d’ assurer une prise en charge publique et solidaire de leurs incapacités lorsque celles-ci surviennent.