Mort de George Floyd : celle de trop ?

Le 25 mai, comme le montre une vidéo de plusieurs minutes devenue virale, George Floyd est mort après qu’un policier a pressé son genou sur son cou alors qu’il était à terre dans la rue, non armé et menotté.

« S’il vous plaît, s’il vous plaît, je n’arrive pas à respirer », l’entend-on dire. Nous ne pouvons qu’être révolté en visionnant ces images !

Quatre policiers ont été licenciés après le décès de George Floyd. Derek Chauvin, celui qui a maintenu son genou sur son cou, a été arrêté vendredi et inculpé d’homicide involontaire.

Même si les sanctions ont été immédiates, ce dernier drame n’est que le reflet du racisme ordinaire qui subsiste aux États-Unis. « Cela ne devrait pas être ‘normal’ dans l’Amérique de 2020. Cela ne peut pas être ‘normal' », a écrit l’ancien président Barack Obama.

De Minneapolis à Washington, une vague de colère contre le racisme et les violences policières s’empare du pays depuis 5 jours.

Selon les informations de CNN, au moins 25 villes dans 16 États différents ont désormais mis en place des couvre-feux pour tenter d’éviter les violences. Douze États ont également activé la garde nationale.

C’est une situation gravissime qui, à ma connaissance, ne s’est plus produite depuis 1992 à Los Angeles pour une histoire semblable.

Il paraît que Georges Floyd voulait « faire avancer le monde » disait il à sa famille. Si seulement sa mort pouvait servir à cela.

Segur de la santé : je salue le choix de Nicole Notat

 

Le « Ségur de la Santé » s’est ouvert hier. L’ objectif de cette concertation qui se tiendra jusqu’à la mi-juillet est d’améliorer les conditions de travail à l’hôpital, les rémunérations du personnel soignant et la prise en charge des patients.

C’est Nicole Notat qui a été chargée de la délicate mission de coordonner ce « Ségur de la santé ». Elle a promis d’exercer cette mission en ayant à cœur d’organiser l’écoute réciproque et le dialogue entre l’ensemble des parties prenantes et d’aider à la construction de conclusions le plus partagées possible.

Nicole Notat est une ex-dirigeante de la CFDT,
élue en 1982, à la commission exécutive de la CFDT dont elle prendra la tête 10 ans plus tard.

C’est sous ses mandats que le plan Juppé sur la réforme très controversée de la protection sociale en 1995 est soutenu par la CFDT. Des militants rejoignent ou créent des syndicats SUD.

Dans le cadre de la « Refondation sociale » (2000) lancée par le Medef, la CFDT devient le partenaire privilégié de l’organisation patronale.
Elle votera ensuite « oui » à la Constitution européenne en 2005
Une fois rendu son mandat, elle fonde Vigeo, une agence internationale de notation sociale et environnementale, réalisant notamment des audits sur les discriminations en entreprise et rachetée l’an dernier par Moody’s.

Nicole Notat se définit comme proche « des idées de gauche progressistes » et présidera jusqu’en 2013, l’association « Le Siècle ».

Visite au Secours Populaire

 

Hier matin vers 9h30 je suis passé rue Bonaparte au siège du Secours Populaire mais nous étions un lundi. Lorsque j’ai vu la queue qui attendait l’ouverture des portes, j’ai décidé de repasser un peu plus tard.

En effet, dégagé de mes obligations électorales, je voulais d’autant moins que cette visite ne soit politiquement interprétable.

A 10h15 c’était plus calme. Sur le trottoir je croise le baron De Brawney, des chevaliers de l’ordre de Malte avec lequel j’ai noué des liens amicaux qui discute avec une maquilleuse. A l’intérieur je trouve Sami qui tente d’organiser avec quatre bénévoles, la réception des dons. Dehors plusieurs « trafics » conduits par des bénévoles attendent leur chargement pour aller livrer ou distribuer des repas. Tout est calibré, parfaitement organisé. Il faut dire que la maison de la solidarité est vaste ce qui facilite les choses.

Ici c’est la solidarité à tous les étages et une activité qui est mesurée constamment.

-11800 colis alimentaires livrés à domicile
-2350 colis d’hygiène
-750 kits bébé
-92 tonnes de produits alimentaires sortis des stocks
-plus de 100 étudiants aidés sur un plan alimentaire chaque jour

Et surtout ce chiffre qui donne tant d’espoir, 400 nouveaux bénévoles.

En repartant après avoir déposé un stock de chemises et des jouets, je me suis dit que tous ces réseaux de solidarité qui s’organisent autour des « majors » comme le Secours Populaire ou les Restos du Coeur, ou autour des association de maraude comme « le café suspendu » sont une véritable richesse pour notre cohésion sociale.

Les cultes à la loupe

C’est le Conseil d’ État qui a estimé indispensable de lever l’interdiction totale de réunion figurant dans le décret de confinement du 11 mai et ce, sous huit jour.

Aussi un décret du ministère de l’intérieur a autorisé les cérémonies religieuses à reprendre.

Pour ma part je pense qu’il y avait d’autres urgences.

Et je salue la décision du conseil du culte musulman de différer l’ouverture des mosquées pour les prières et de parier sur une reprise progressive. Il en est de même concernant la religion juive. Le CRIF Sud Est a indiqué que les synagogues n’ouvriront pas avant le 2 juin.

Les catholiques ont par contre repris le chemin de l’église avec des consignes de prudence données par l’évêque. Les fidèles sont appelés à la plus grande prudence et on le comprend quand on voit ce qui vient d’arriver à Francfort en Allemagne où à la suite d’un office dans une église protestante, 40 cas de Covid19 ont été détectés.

2eme tour des élections municipales le 28 juin : l’intégralité de ma réaction

La mauvaise décision, c’est d’avoir maintenu sous la pression de la droite le 1er tour au 15 mars, au moment où la pandémie se répandait sur tout le territoire, ce qui a provoqué une abstention massive qui a certainement faussé le scrutin.

En tant que liste éliminée au 1er tour, il est évident que la solution de reculer l’élection en janvier et de refaire les deux tours avait notre préférence. Elle offrait à la gauche une seconde chance de s’entendre ce que le choix du 28 juin ne permet pas.

Après si l’on se place au dessus des intérêts partisans et personnels, le choix du 28 juin se comprend car il n’est pas démocratiquement sain que les conseils municipaux et les intercommunalités demeurent pendant des mois sans une gouvernance totalement légitimée par l’élection.

Les consignes de vote, s’il y en a, viendront plus tard