Je suis place Masséna et j’assume !

 

Je vois déjà l’extrême droite tweeter sur ma présence aux côtés des algériens de Nice, Place Masséna. Je l’assume parce que la place d’un élu progressiste est d’être aux côtés de ceux qui luttent pour les libertés et les valeurs de la démocratie partout dans le monde.

C’est là que la gauche devait être en ce 15 mars. Je sais que Dominique Boy Mottard y était aussi et elle a bien fait. J’y ai croisé quelque militants également et j’ai passé une demi heure à faire des selfies en toute décontraction et bonne humeur.

Le chemin est encore long pour l’Algérie mais voir cette foule joyeuse, pleine d’espoir était très réconfortant. La France, et Nice en particulier, où résident de nombreux algériens, ne peuvent pas rater le rendez-vous que le peuple algérien a avec son histoire.

Les Liserons : les factures d’eau qui font déborder le vase

 

Paul Cuturello, Christine Dorejo et moi-même, avons été sollicités par des habitants du quartier dès le mois de décembre dernier, quand les riverains ont reçu leurs régularisations de charges locatives. Les provisions pour charges payées tout au long de l’année étant déjà bien importantes, aussi, ils ne pensaient pas être redevables de nouvelles sommes. Pour certains, les charges mensuelles peuvent atteindre plus de 300 euros, ce qui est considérable quand on connaît l’état de ce quartier.

Alors, nous avons demandé à plusieurs locataires de nous fournir leurs régularisations de charges de 2017 et 2018 et nous les avons comparées. Et, nous avons constaté que c’était l’eau (froide et chaude) qui était au cœur du problème d’explosion des charges.

Nous nous sommes ensuite rendus sur place et nous avons échangé avec les locataires qui ont tous affirmé faire un usage raisonnable de l’eau.

Pour les habitants, l’augmentation des consommations d’eau ne peut pas leur être imputée pour les raisons suivantes :

– De nombreuses fuites ont été déclarées suite à l’absence d’entretien des immeubles et à la vétusté des canalisations générales très anciennes.

– Des plombiers qui sont intervenus pour le compte de leurs clients ont affirmé que la tuyauterie était trop ancienne et devait être entièrement refaite.

– Les seules fortes variations de charges observées concernent les consommations d’eau froide individuelle et d’eau chaude collective. C’est ce qui nous a amené à conclure que le problème se situait à ce niveau.

Sur les six situations observées, les augmentations sont de 18%, 88%, 96%, 210%, 262% et 328% pour l’eau froide et 4%, 19%, 69%, 70%, 116% et 213% pour l’eau chaude.

– De nombreuses coupures d’eau pour recherche de fuites sont intervenues tout au long de l’année, ce qui, de façon générale, aurait dû mécaniquement diminuer la consommation générale de l’eau.

– Les garages ont été à plusieurs reprises inondés à cause de fuites d’eau dans les parties communes.

– Plusieurs appartements situés en rez-de-chaussée ont été murés et il est impossible de savoir si ces derniers aussi ont des fuites.

– Les tuyauteries qui ont cédé ont été régulièrement signalées à Côte d’Azur Habitat. Pourtant, l’intervention de ce dernier a souvent tardé, provoquant des gaspillages d’eau que les locataires refusent désormais de payer.

Le dernier exemple en date est celui du 4 mars dernier quand la tuyauterie d’eau chaude du 4 impasse des Liserons a cédé, entraînant des écoulements importants le long de la façade de l’immeuble et des inondations dans les appartements et les garages.

De nombreux signalements à Côte d’Azur Habitat

L’office HLM Côte d’Azur Habitat a régulièrement été interpelé sur cette situation par :

– Un courrier que j’ai adressé au Président de Côte d’Azur Habitat daté du 20 février 2019, correspondance à laquelle je n’ai reçu aucune réponse à ce jour.

– Des appels et courriers de locataires.

– Une pétition de locataires qui circule encore actuellement.

– La presse locale qui s’est emparée de ce sujet à de nombreuses reprises.

Malgré cela, les locataires, y compris ceux qui ont demandé à ce que les sommes correspondantes à la régularisation soient suspendues, ont quand même été prélevés des montants contestés.

Tout ceci contribue à renforcer le sentiment d’abandon ressenti par les habitants de ce quartier.

En notre qualité d’élus, nous ne pouvons accepter que cette situation perdure.

Quand le maire de Nice déclare « vouloir remettre la République au cœur des quartiers », nous souhaitons d’abord qu’il commence par demander au principal office HLM de la ville de rendre des comptes aux locataires de tous les quartiers dont il a la charge, y compris celui des Liserons.

Présenter des projets de rénovation c’est bien, mais l’urgence, c’est d’abord de s’occuper des difficultés quotidiennes. En attendant la restructuration, il n’est pas normal de laisser sans entretien, ni investissement tout ce qui concerne l’accès à l’eau.

En conclusion

Nous demandons une révision du montant des charges des locataires. En aucun cas, ces derniers ne doivent supporter le coût des gaspillages en eau dont ils ne sont pas responsables et qui sont consécutifs à des négligences imputables à Côte d’Azur Habitat et à son service d’astreinte.

La ville de Nice ne peut pas déclarer vouloir renforcer le vivre ensemble et favoriser, dans les faits, des crispations de plus en plus fortes dans les quartiers.

La région Sud face au défi de l’Algérie !

 

Présenter un quasi grabataire à la présidence de la république n’est pas à l’évidence le signe d’une démocratie en bonne santé. C’est symboliquement un désastre. Mais si le système a perdu la bataille des images, mais il n’a pas encore perdu le pouvoir.

L’ Algérie est un pays riche de son pétrole, de son gaz ( 10% de nos importations ), de ses ressources minières, de son potentiel touristique encore peu exploité, de sa jeunesse aussi, un algérien sur deux a moins de 25 ans.

Depuis la première élection d’Abdelaziz Bouteflika en 1999, cette richesse avait permis au pays de vivre avec un pouvoir stabilisé à défaut d’être vraiment démocratique.

Ce qu’il se passe depuis quelques jours, ressemble à la fois à la révolution du jasmin des voisins tunisiens et au mouvement des gilets jaunes en France. Ce ne sont pas que des mouvements qui se déclenchent dans les capitales avec pour seule contestation celle venant des intellectuels, des universités, etc. Ces trois mouvements ont un point commun. Ils sont partis du sentiment d’abandon et de la notion d’inégalité territoriale. Ce sont des mouvements profonds venant de la ruralité qui trouvent leurs carburants dans le rejet de l’injustice sociale.

On sent monter de la rue un besoin de liberté, la volonté d’en finir avec un régime qu a fait stagner des millions de personnes et qui est à bout de souffle.
La dernière astuce, déjà utilisée de la promesse , une fois réélu, de démissionner pour organiser de nouvelles élections ressemble à une manière de gagner du temps, de calmer le jeu car d’ici le 16 avril, date de l’élection présidentielle, il y a encore sept vendredi, et donc autant d’appels à manifester.

Ce qu’il se passe est important et les réseaux sociaux relaient abondamment ce que la télévision de l’ORTF algérienne essaie de minorer. Les manifestation n’ont jamais été aussi gigantesques.

Bien entendu cette affaire est complexe pour la France, et pour notre région, qui est , hors région parisienne, la première région d’accueil d’immigrés algériens.
Une nouvelle génération de responsables politiques algériens pourrait émerger à cette occasion et la France peut jouer un rôle positif dans cette affaire.

Elle n’est pas obligée de réitérer sa positon caricaturale pendant la révolution tunisienne qui amena Michèle Alliot Marie à proposer l’envoi de CRS pour montrer aux tunisiens comment maintenir l’ordre ! Si la France commence à être frileuse, si elle est en retard sur le soutien à apporter au peuple algérien, alors il pourrait y avoir un danger. Il ne faut pas oublier le rôle essentiel que joue l’Algérie, avec son armée dans le contrôle du Sahel contre les djihadistes au Mali. La France ne peut pas non plus être interventionniste : pas d’ingérence mais pas d’indifférence non plus.

Pour le moment, la mobilisation actuelle est vraiment citoyenne. elle n’est ni attisée, ni encadrée par les islamistes. D’ailleurs, il faut noter que les femmes sont très présentes dans les manifestations.

Mais ils peuvent,comme ailleurs, rafler la mise si on est pas de suite aux cotés du peuple, si on aide pas le peuple algérien à construire une nouvelle démocratie, à se doter de nouvelles institutions et à bâtir un nouveau plan de développement économique.
J’entends monter l’idée qu’il pourrait y avoir si cela tourne mal une vague migratoire sans précédent d’algériens vers la France. Je ne suis pas sûr de ce scénario. Il est évident que notre région serait très exposée parce chaque algérien de notre région a laissé une partie de sa famille sur l’autre rive, parce que ceux de la 2eme et 3eme génération , français, ont des cousins, des oncles sur l’autre rive.

Mais on peut aussi avoir le phénomène inverse car de nombreux algériens de la région Sud ont réalisé des investissements en Algérie, parce que des investisseurs européens attendent une libéralisation économique, la fin de la règle du 51% qui fait qu’aucun étranger n’est actionnaire majoritaire dans ce pays. Si cette ouverture économique s’opérait, alors des jeunes français de racine algérienne qui regardent l’Algérie, pourrait avoir envie d’y retourner si cela bouge.

L’amitié Franco-italienne célébrée à Nice!

 

Fallait-il organiser ce grand barnum hier place Garibaldi pour réaffirmer l’amitié franco-italienne ?
La question a fait débat dans l’assistance quand on a vu arriver les maires de Vinadio, Roccavione, Tende, Saorge, Menton, Cuneo, Genova, Sanremo, Ventimiglia, Imperia entourant le maire de Nice.

150 à 200 personnes étaient là pour affirmer une évidence les interpénétrations économiques entre nos deux pays, Agostino Pesce rappelant que plus de 1200 entreprises italiennes sont installées chez nous.

Mais l’Italie à Nice, c’est bien plus que cela. Ce sont aussi des échanges culturels constants et des liens affectifs, familiaux issus du contexte historique de l’immigration italienne fuyant le fascisme de Mussolini.

Dans un monde où tout est en accélération constante, la crise diplomatique est déjà derrière nous, l’ambassadeur de France, rappelé par le quai d’Orsay, est déjà retourné à son bureau à Rome.
Mais il fallait marquer le coup à la suite des déclarations de Luigi Di Maio.

Ce rassemblement était avant tout un coup politique et cela n’a trompé personne. Cela n’a pas été une réussite totale car ce que le maire de Nice n’avait pas prévu, c’est que des Gilets Jaunes allaient s’inviter et perturber sévèrement son intervention.

Le Casino Ferber ne ferme plus !

 

C’est par la voix de Christine Dorejo que notre groupe s’est exprimé par un communiqué de presse.

Non au travail de nuit dans les grandes surfaces !

Nous avons déjà fait part à plusieurs reprises de notre hostilité au travail dominical. C’est donc sans surprise que nous désapprouvons l’initiative commerciale consistant à l’ouverture, 24 heures sur 24, et 365 jours par an, d’un supermarché à Nice Ferber.

Ce qui apparaît comme un nouveau service n’est que le paravent d’une perpétuelle quête de profit qui ne pourra à terme que modifier le rapport commerçants-consommateurs au détriment du commerce de proximité, indispensable à la cohésion sociale d’une ville.

Signé : Christine Dorejo

Par ailleurs Gérard Ré le secrétaire départemental de la CGT s’est exprimé dans le même sens, argumentant que fatalement, le magasin entièrement automatisé au niveau des caisses la nuit ne réglerait pas tous les problèmes. Il prédit que les vigiles seront dans l’obligation d’assurer d’autres tâches que de la simple surveillance.