Les prix montent dans la grande distribution

 

C’est ce que l’on entend partout depuis ce matin.

Le Coca Cola, la crème Nutella, des centaines de produits ont augmenté de 5 à 10%, ce matin. Les citoyens ne comprennent pas en quoi cela va aider nos agriculteurs.

Cela demande une explication minimale. Cette réforme nécessite un préalable la bonne foi de la grande distribution.

Si la grande distribution joue le jeu alors il. devient plus facile d’évaluer ce qu’il se passe véritablement.

Cela va permettre de remettre la responsabilité au bon endroit, : il s’agit d’obliger la grande distribution à faire sa marge sur les produits de l’industrie agro-alimentaire.

Et ce surcroît de marge va permettre aux grandes surfaces de diminuer la marge faite sur les fruits et légumes, ce qui se traduira par une augmentation du prix d’achat des produits par les centrales d’achats aux producteurs.

C’ est ainsi que le travail des agriculteurs sera mieux rémunéré. Tout le monde a compris ?

Le Grand Débat National

Vous avez été plusieurs à me demander quelle était ma position par rapport au Grand Débat National. Elle est contenue dans le discours prononcé à mes vœux, samedi dernier.

J’ai dit  » participer au grand débat national, ce n’est ni soutenir Macron, ni soutenir les gilets jaunes, c’ est aimer le France ». Je suis sur la même longueur d’onde que notre 1er secrétaire Olivier Faure et que Xavier Garcia.

Ce grand débat National est une première. Quelle que soient les critiques, certaines justifiées, on donne la parole au peuple, il faut qu’il la prenne pour se faire entendre.

Il est temps de montrer que dans une démocratie comme la notre, le dialogue et le débat sont plus efficaces que la violence.

Mais il y a d’autres enjeux. Il faut une participation importante de la gauche. Boycotter serait une erreur impardonnable car cela mettrait en exergue des propositions portées par l’extrême droite ou la droite, dont nous ne voulons pas.

Or ce que nous pensons doit aussi remonter. Lire que dans les 7 propositions de l’émission de Cyrille Hanouna, il y a la TVA à taux zéro pour les produits de 1ere nécessité et le CICE réservé aux TPE et aux PME, cela m’intéresse en tant qu’ homme de gauche.

L’enjeu est ailleurs. Il y a des urgences sociales et la gauche n’est pas prête de revenir. Ce n’ est pas tant les propositions qui remontent qui sont importantes, c’est la manière dont elles vont être restituées, analysées et dont elles vont déboucher sur des propositions. Et ça c’est la responsabilité du gouvernement.

Plus le taux de participation de la population aura été important et plus cela pèsera sur les décisions de l’exécution. Voilà pourquoi il faut participer.

Et ici il ne faut pas hésiter à organiser. Ne laissons pas ceux qui ont envie de participer se retrouver avec comme seule solution les cahiers de doléances de la ville de Nice dans les maisons de territoires. Ne laissons pas la ville mettre la main sur l’ensemble de ce processus. Notre responsabilité citoyenne est d’offrir des alternatives.

Ne pas dresser les français les uns contre les autres.

 

La France a besoin de cohésion sociale, de concorde. Je ne suis pas le seul à le dire, le président de la République le répète à satiété dès que l’occasion se présente.

Aussi ce n’est pas sans crainte que je vois poindre un nouveau monstre généré par les réseaux sociaux : la marche Républicaine des Libertés. Cette initiative censée représenter les français lassés par les blocages est légitime.

À l’origine du défilé : le collectif « Stop, maintenant, ça suffit ! » et le mouvement des « foulards rouges », tous les deux opposés au mouvement des gilets jaunes. Le collectif et le mouvement ont en effet lancé cette semaine sur Facebook un appel.

Ce qui m’inquiète, c’est la manière dont est présentée cette initiative. Ce serait un mouvement contre « les gilets jaunes ». Ce n’est pas me semble t-il la meilleure manière d’entrer dans le grand débat national.

La France est en train de crever des « Contre »: Les gilets jaunes contre la démocratie représentative et maintenant les foulards rouges contre les gilets jaunes…

Depuis 1789, la France se divise périodiquement.. Mais en 2018 elle ne peut se permettre ce luxe dans le contexte international que nous connaissons.

Saisissons nous du grand débat national, citoyens, ni pour les uns ni contre les autres, POUR construire une société plus juste et plus solidaire.

Mauvaise nouvelle pour le port de Nice et pour les usagers !

 

Trois ans à peine après l’ouverture de la ligne Bastia-Nice-Bastia, la compagnie de navigation italienne Moby Lines vient de faire savoir qu’elle n’assurera plus les liaisons entre la Côte d’Azur et la Corse. Cette décision prendra effet rapidement, puisque la dernière traversée vers Bastia est prévue pour le 6 janvier.

C’est une décision surprenante puisque l’objectif que s’était fixé la compagnie, 100 000 passagers en deux ans a été atteint. La raison est donc à chercher ailleurs.

Deux raisons sont avancées :

– le port de Nice est trop cher, ce que conteste avec véhémence la Chambre de Commerce et d’Industrie de Nice Côte d’Azur. Les chiffres fournis par la CCI sont contradictoires avec ceux de la compagnie. Nice s’estime moins cher que Toulon et inversement. Je n’ai aucun moyen de vérifier ces chiffres.

-la famille Onorato, fondatrice de Moby Lines, veut se recentrer sur le marché italien. La fréquence des liaisons entre Livourne et Bastia serait en effet doublée pour la saison 2019, et une ligne sera lancée entre Bastia et Piombino.
Les deux navires affectés à la traversé Bastia-Nice, le Moby Vincent et le Moby Kiss, ont été construits il y a 40 ans, et c’est l’âge de ces bateaux, et des difficultés de gestion de la flotte, qui auraient amené à cette réorganisation commerciale.

Ainsi après la disparition de la SNCM sur Nice et le jet de l’éponge de la compagnie Mobylines, la compagnie Corsica Ferries va se retrouver en situation de monopole pour les liaisons maritimes reliant la Côte d’Azur à la Corse à partir de Nice. Or les situations de monopole se traduisent toujours par des hausses de tarif, une mauvaise nouvelle pour les usagers.

Le pouvoir doit reculer et négocier

 

Garder le cap n’empêche pas les bons marins de savoir tirer des bords, c’est ce que disait souvent Michel Rocard.

C’est ce que devrait méditer l’Élysée. il est temps que le président de la république mesure pleinement la profondeur de ce qui est est en train de se passer dans le pays.
Ce qui se dessine aujourd’hui à Nice mais partout en France même si ce mouvement est parti de chez nous, marque un tournant décisif. Le renfort des lycéens aux gilets jaunes est un acte fort.

L’État n’enverra pas les CRS charger des gamins de 15 à 18 ans qui, finalement, n’expriment que les difficultés sociales de leur parents qu’ils subissent et leur crainte d el’avenir, de leur avenir.

Aujourd’hui, à Nice les lycéens sont partout dans la rue. A Don Bosco un container est en feu, aux Eucalyptus, des palettes brulent. A Estiennes d’orves, à Calmette, à Thierry Maulnier, au Parc Impérial, cela débraye également. la voie Mathis est également bloquée par des centaines de lycéens alors que d’autre remontent l’avenue Jean Médecin.

Il est grand temps que le pouvoir tienne compte de cette lame de fond qui est en train d’arriver avant qu’il ne soit trop tard.