Les réseaux sociaux, mouchards du fisc à l’insu de leur plein gré !!

C’est ce que vient d’annoncer Gérald Darmanin, le ministre du budget. Désormais un algorithme permettra de comparer le niveau de vie réel apprécié à travers l’activité de tout un chacun et le niveau de ses déclarations fiscales.

En cas de décalage le fisc pourra opérer un redressement fiscal.

Cela n’ est pas une surprise. Il n’y avait guère que le fisc qui ne s’était pas encore intéressé aux réseaux sociaux. Cela fait un moment que ces réseaux sont devenus une aide précieuse pour la justice. Ils ont permis l’élucidation de nombreuses affaires pour peu que la personne recherchée, pas trop futée, s’exhibe dans un hôtel luxueux au Maroc par exemple, comme ce fut le cas.

Cela fait aussi un moment que nos comportements de consommateurs par exemple sont analysés à travers les réseaux sociaux pour déterminer les types de promotions ciblées susceptibles de nous intéresser.

Tout le monde suit les épisodes de l’affaire entre un réseau social bien connu et la NSA, les services secrets américains.

Il n y a donc rien de choquant à ce que cela devienne un appui pour les services fiscaux. Après tout, personne ne nous oblige à nous investir dans les réseaux sociaux et à rendre publiques nos activités, nos voyages, etc. A partir de là, C’est légal.

Simplement il faut bien avoir conscience que nous ne sommes pas là dans le cadre de la lutte contre la grande fraude fiscale, mais que la base est beaucoup plus large. C’ est vous, c’est moi, le monsieur ou madame tout le monde. Ce peut être l’artisan qui fait un peu de black, une profession libérale qui pourrait se rendre coupable d’un abus de bien social, etc…

Centres commerciaux : de qui se moque t’on?

 

L’an passé Eric Ciotti dénonçait un projet de centre commercial à l’emplacement du MIN, porté par Christian Estrosi, lequel rétropédalait en évoquant des commerces de proximité.

Cette fois c’est Christian Estrosi qui dénonce le projet Open Sky qui comprend 43 000m2 de surface de vente et plus particulièrement le fait que le représentant du conseil général ait voté pour ce projet le 18 juin dernier en réunion de la CDAC.

Autant je peux comprendre la position du maire de Cannes, David Lisnard, très hostile à ce projet qui est une menace directe pour le commerce de proximité de Cannes puisqu’il va se faire sur le territoire voisin de la CASA présidée par Jean Leonetti, étant précisé que les deux sont des soutiens d’Éric Ciotti.

Autant la position de Christian Estrosi est vraiment politicienne. Il s’inquiète des dégâts que pourrait faire un tel centre commercial qui sera situé à 30 kms de Nice alors que lui même a porté en tant que président de la métropole le projet Polygone soutenu par son ami Louis Nègre, le projet de doublement de Cap 3000, et le projet du centre commercial Nice One, qui est un échec total et auquel notre groupe s’ était vivement opposé au nom de la défense de ce petit commerce de proximité qui était déjà en grande difficulté.

Le tout sous le silence assourdissant du député Ciotti mais ces deux là n’ étaient pas encore fâchés à l’époque. Je pense que les petits commerçants ne sont pas amnésiques et sauront s’ en rappeler le moment venu.

90 ans, trois jours à attendre une opération, c’ est inadmissible !

 

La situation au CHU de Nice ne cesse de se dégrader. J’ai plusieurs fois alerté l’opinion publique avec les moyens dont je dispose : les réseaux sociaux.
Il y a quelques mois il y a eu de gros problèmes à l’hôpital L’archet qui ont entrainé des démissions.
Cet été la situation a été très tendue aux urgences et j avais déposé un vœu au conseil municipal appelant à ouvrir des postes.
Au CHS Sainte Marie la situation est aussi très difficile. Là encore j ai alerté l’opinion publique.

Mais ce qui vient de se produire dépasse l’entendement. On n’a moralement pas le droit de faire attendre trois jours une personne de 90 ans pour une intervention sur une fracture de col du fémur!

Le cas de cette personne doit nous amener à réagir.
Je suis un militant du service public hospitalier, j’ai toujours fait confiance à l’hôpital public. Il faut lui donner les moyens de fonctionner correctement.
Pénurie d’infirmières, d’anesthésistes réanimateurs, burn-out en cascade. Il faut soutenir les personnels mais en même temps ne pas admettre de tels manquements.

Me contacter si vous avez d’autres éléments dont vous ne pouvez faire état publiquement.

Le parlement européen approuve la nouvelle directive sur le travail détaché !

travail detache

Le détachement des travailleurs permet à des Européens de travailler dans un autre pays que le leur, en cotisant au système de sécurité sociale de leur pays d’origine.

En 2016, 2,3 millions de travailleurs détachés ont été dénombrés dans l’UE. La France, la Belgique et l’Allemagne sont les trois principaux pays d’accueil. La Pologne, la Roumanie, le Portugal sont les trois pays qui en détachent le plus.

Ce thème avait été emblématique de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron. Certains trouveront toujours le verre à moitié vide notamment parce que le secteur très sensible du transport routier est exclu de cette nouvelle directive à cause du veto de l’Espagne. Mais cet accord européen peut être considéré comme une victoire pour Emmanuel Macron qui développe fréquemment le thème de l’Europe qui protège et qui avait fait de l’évolution du statut de travailleur détaché un de ses objectifs européens majeur .

La concurrence déloyale dont le travailleur français était victime sera très nettement atténuée sauf dans le domaine des transports. Elle se déplacera sur d’autres terrains notamment sur le terrain de la formation. Actuellement, la France fait appel à de la main d’œuvre européenne dans de nombreux secteurs, tout simplement parce que l’appareil de formation n’a pas été fichu d’anticiper les besoins en cas de reprise économique.

Chaque pays aura deux ans pour transposer cette directive qui a été approuvée à une large majorité de 456 voix favorables (147 voix contre et 49 abstentions), après deux ans de négociations.

Avec cette réforme, un détaché doit recevoir la même rémunération qu’un travailleur local : non seulement le salaire minimum du pays d’accueil (comme c’était le cas dans la première directive de 1996), mais aussi tous les bonus prévus dans ce pays (comme prime de froid, de pénibilité, d’ancienneté, treizième mois, etc.).

La durée maximale du détachement est fixé à 12 mois, éventuellement prolongeable de 6 mois. Au delà, « les conditions de travail seront soumises aux règles du travail du pays d’accueil dans leur intégralité », les frais liés à l’hébergement, à la nourriture ou au transport ne pourront plus être déduits du salaire.

Le Carrefour Gassin-Pasteur, toute petite partie niçoise de l’Iceberg !

Carrefour

Lorsque je pense à Carrefour, deux souvenirs précis me reviennent.

En 2009, j’accompagnais une délégation de chefs d’entreprises à Sao Paulo et un chiffre m’interpella immédiatement ? Carrefour et son partenaire brésilien, discounter Atacadao, avait 17 hypermarchés dans Sao Paulo. Et, c’est sur ce réseau de distribution-là, que notre région s’est appuyée pour ouvrir le marché brésilien aux Rosés de Provence, un vin méconnu au Brésil.

En 2010, je me trouvais à Schenzen, au fin fond de la zone économique spéciale de Chine et je visitais l’entreprise française Oberthur Technologies, leader mondial de la sécurité digitale. Au bout d’un couloir, il y avait une table avec des prospectus, et l’un d’entre eux attira mon attention parce qu’il y avait dessus le logo de Carrefour. je l’ai pris et j’ai lu « Carrefour Nice-Lingostière, paiement sans contact. et le chef d’entreprise me confirma que pour ce carrefour, les puces électroniques étaient fabriquées ici. Voilà comment parfois la mondialisation vous gifle.

A l’époque, Carrefour était au faîte de sa puissance. C’était le numéro 2 mondial de la grande distribution. Aujourd’hui, le groupe n’est plus que 9ème.

Confronté à un modèle en perte de vitesse, Carrefour a dévoilé un plan de transformation pour s’adapter aux nouveaux modes de production et de consommation. Si vous êtes courageux, voici le détail de ce plan que j’ai pu trouver.

Ce sont les principales mesures prévues jusqu’en 2022.

Réorganisation structurelle :

– Suppression de 2.400 postes dans les 12 sites du siège du groupe en France sur 10.500, via un plan de départ volontaires.

– Fermeture du siège social du groupe situé à Boulogne (Hauts-de-Seine).

– Installation du siège mondial à Massy (Essonne) au 1er janvier 2019.

– Abandon du projet de construction d’un nouveau siège de 30.000 m² prévu en Essonne.

– « Il faut mettre fin à la lourdeur de l’entreprise » et à une « organisation trop compartimentée » (Alexandre Bompard, PDG).

Réduction des coûts :

– Plan de réduction de coûts de 2 milliards d’euros réalisé dès 2020 en année pleine, via des économies sur la logistique et les coûts de structure.

– 273 magasins ex-Dia vont être cédés ou fermés. Un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) va être mis en place avec l’objectif de reclasser la moitié de ces 2.100 salariés et de trouver des repreneurs pour ces magasins.

– Cession de 500 millions d’euros d’actifs immobiliers « non stratégiques » dans les trois prochaines années.

Investissements mieux ciblés :

– Une enveloppe annuelle de 2 milliards d’euros est prévue dès 2018. Les budgets consacrés aux investissements seront désormais « ajustés au potentiel des magasins » et donneront la priorité à l’informatique et au numérique.

– Ouverture d’au moins 2.000 magasins de proximité dans les 5 prochaines années en mettant l’accent sur les grandes métropoles européennes.

– Ouverture de 20 magasins Atacadao, enseigne d’hypers maxidiscompte rachetée en 2007 par Carrefour, au Brésil.

– Investissement massif dans le numérique: 2,8 milliard d’euros sur 5 ans, « soit six fois plus que les investissements actuellement consentis ». Lancement en 2018 d’un site unique en France, Carrefour.fr, qui aura vocation à être généralisé à toutes les zones géographiques.

Les grands axes e-commerce et bio :

– Objectif de 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires dans le commerce en ligne alimentaire et part de marché supérieure à 20% en France d’ici à 2022 sur ce créneau.

– Carrefour veut quasiment quadrupler son chiffre d’affaires dans le bio, de 1,3 milliard d’euros actuellement à 5 milliards d’euros en 2022. Il met en oeuvre un plan de soutien à la conversion au bio des agriculteurs. Il va accroître sa gamme de produits bio et généraliser les zones de produits bio dans les magasins en France.

Deux nouveaux partenaires en Chine

Carrefour, confronté à un repli de ses ventes et à des pertes en Chine, va ouvrir le capital de sa filiale chinoise au géant de l’internet chinois Tencent et à la chaîne chinoise de supermarchés Yonghui mais le groupe entend cependant rester le premier actionnaire de sa filiale chinoise.

Grâce au projet de partenariat stratégique avec Tencent sur le partage des données, la numérisation des magasins, les solutions de paiement mobile et l’exploitation de données, Carrefour veut « améliorer sa visibilité sur internet ».

Voici les enjeux auxquels se trouvent confrontés notre carrefour de Gassin-Pasteur et notre intersyndicale à laquelle je réaffirme tout mon soutien après les avoir rencontré à Lingostière.