Glyphosate : Quand la santé publique et les enjeux économiques se font face !

Roundup

Le glyphosate, l’herbicide le plus vendu au monde, notamment sous la marque Roundup, vient d’arracher un nouveau sursis. Et sauve sa tête pour cinq ans en Europe par 18 voix contre 9. Et cela malgré des études qui font peser sur lui de lourds soupçons de produit cancérigène.

Dans le dossier européen du glyphosate, c’est l’Allemagne qui a fini par faire pencher la balance. Passant de l’abstention lors du vote précédent à l’approbation. Le réalisme économique a eu le dernier mot. Conforté par le soutien du BDV, le syndicat majoritaire chez les agriculteurs allemands, associés aux leaders allemands de l’agrochimie, BASF et Bayer.

Néanmoins, il faut remarquer que plusieurs pays euroépens souhaitaient une prolongation pour dix ans, ce qui n’a pas été obtenu compte tenu notamment de la position de la France qui souhaitait son interdiction sous trois ans.

L’Union européenne permettant à un pays de faire plus (jamais moins), Emmanuel Macron a annoncé qu’en France, le glyphosate serait interdit dès qu’un produit de substitution serait trouvé et au plus tard dans trois ans.

Cette décision nous place en leader de la lutte antipesticide, et ce, malgré la puissance de la FNSEA, qui est favorable à l’usage du glyphosate. Cela démontre l’utilité politique d’avoir Nicolas Hulot au gouvernement qui n’est pas pour rien dans cette affaire.

Pendant ce temps, à Paris, les élus EELV souhaitent que l’on parle de patrimoine et de matrimoine dans le cadre de l’égalité homme-femme. No comment !

Le Black Friday s’invite en Europe et plus particulièrement en France !

Black Friday

Sept ans après avoir été importé en France par Amazon et Apple, le Black Friday s’est imposé dans le paysage commercial. Sur le Web, c’est devenu assez vite un passage obligé. Au point que plus des trois quarts des internautes sont bien décidés à en profiter. La mode et le textile arrivent en tête des produits recherchés pendant le Black Friday et son frère jumeau, le Cyber Monday, suivis de l’équipement de la maison.

Mais c’est véritablement l’an passé que le phénomène a décollé en France et dans notre région. Cette année cela prend de l’ampleur. De nombreux magasins affichent jusqu’à moins 50%. il y a un Black Friday chez Ubaldi, un autre chez Darty. Il y en a même un plus surprenant à la boutique OGC Nice où l’on peut trouver aujourd’hui un maillot pour 39 euros au lieu de 85 !

À un mois de Noël, le Black Friday – qui a lieu aux États-Unis traditionnellement au lendemain de la fête de Thanksgiving – est devenu un rendez-vous incontournable sur Internet comme en magasins dans l’Hexagone. Les internautes envisagent de dépenser en moyenne 187 euros au total pour leurs achats en ligne sur ces deux journées. Près d’un sur deux utilisera son mobile pour faire la chasse aux bonnes affaires.

Il n’en demeure pas moins que si l’on sort du raisonnement de court terme qui fait que nos commerçants se félicitent aujourd’hui d’un week-end prometteur, les Français n’ont pas de bourse extensible. Et les Niçois non plus. Dans neuf cas sur dix, le Black Friday permettra aux Français de commencer leurs cadeaux de Noël. Ils dépenseront donc moins à Noël et quid de nos soldes classiques d’hiver.

Il sera intéressant de voir l’impact de cette nouvelle manifestation commerciale sur le volume d’achats réalisé ensuite pour Noël et les soldes.

Travailleurs détachés : l’accord est un succès politique pour Macron !

Macron travailleurs detaches

On disait cet accord impossible à trouver et Emmanuel Macron avait fait de ce dossier l’une de ses priorités. Il etait attendu au tournant par ceux qui l’accusaient de faire avec le dumping social induit par le dispositif initial qui datait de 1996.

Les ministres du Travail de l’Union européenne sont pourtant parvenus, à un accord sur la réforme de la directive sur les travailleurs détachés, à l’issue d’une réunion marathon. Celle-ci a opposé Paris aux pays d’Europe centrale et orientale, Pologne en tête, principaux pourvoyeurs de travailleurs détachés.

Bien sur comme dans toute negociation la France a du lacher du lest mais après plus de 11 heures de discussions, les ministres du Travail de l’Union se sont accordés sur la durée du détachement, ce système qui permet à des Européens de travailler dans un pays étranger en cotisant dans leur pays d’origine. Elle est désormais fixée à 12 mois maximum, ce qu’avait réclamé la France, mais avec la possibilité d’être rallongée de 6 mois à la demande de l’entreprise.

La France a dû aussi lâcher du lest sur le secteur du transport routier, face aux inquiétudes de nombreux pays européens. Ce nouvel accord prévoit de continuer à appliquer l’ancienne directive du travail détaché de 1996 pour les chauffeurs, jusqu’à ce qu’entre en application une autre réforme spécifique au secteur.

La directive réformée impose désormais que les salariés détachés dans d’autres pays de l’UE soient payés au même niveau que leurs collègues, et non au salaire minimum. Ils devront bénéficier des.differentes primes touchées par leur collègues notamment concernant la pénibilité.

S’il y a un secteur qui va faire crise mine ce matin, c’est celui du bâtiment qui a usé et abusé de ce système.

Il ne faut pas non plus se faire d’illusions. On a souvent médiatisé cette directive, systématiquement attaquée par l’extrême droite, les Insoumis et même certains démagogues du PS. Tout le monde se souvient du plombier polonais d’Arnaud Montebourg ! Mais le poids de cette directive dans la lutte contre le chômage n’est en réalité que très relatif.

Ce qui est important par contre c’est le succès politique de Macron dans.cette affaire, parti très isolé en croisade sur ce dossier sous l’oeil goguenard des euro-septiques.

Au final 21 pays sur 28 ont voté l’accord. Seules la Pologne, la Hongrie, la Lettonie et la Lituanie se sont opposées au texte. Le Royaume-Uni, l’Irlande et la Croatie se sont, quant à eux, abstenu.

C’est le retour de la France sur l’avant scène de l’UE qui s’est joué hier à Bruxelles.

Finalement Galderma est il si différent que GMetS ?

 

Galderma

 

La nouvelle a secoué trous ceux qui s’intéressent à l’économie azuréenne. Galderma, entreprise pharmaceutique spécialisée en recherche et développement va fermer et 400 emplois sont menacés.

Ici, on n’est pas au fond de la Corrèze mais à Sophia Antipolis, la première technopole d’Europe.

Ici, il ne s’agit pas d’ouvriers qualifiés mais d’ingénieurs et de chercheurs, ce qui démontre que contrairement à une idée reçue, le haut niveau de qualification ne protège pas de tout.

Ici aussi, on évoque un repreneur potentiel qui ne garderait que 150 emplois sur les 400 menacés.

Ici, on ne brûle pas des pneus ou des palettes, il n’y a pas de drapeaux rouges mais une autre culture syndicale qui négocie pied à pied le meilleur avenir possible pour chacun.

Ici, même si les cadres sont censés être plus mobiles, on connaît les mêmes problèmes de mobilité car de nombreuses femmes élèvent seules leurs enfants.

Ici comme ailleurs, quel que soit le niveau de qualification, quand il y a fermeture, la direction se comporte mal avec les salariés.

Finalement, le seul moyen supplémentaire que les salariés ont vis-à-vis de Galderma, c’est qu’ici, le crédit impôt recherche a été important et qu’il faut voir dans quelle mesure on peut en exiger le remboursement.

Finalement, la seule différence réside dans la stratégie de communication, les GMetS privilégiant les actions coup de poing pour faire parler d’eux, les Galderma étant très actifs sur les réseaux sociaux.

Mais, à Sophia comme au fond de la Corrèze, la peur de l’avenir est la même quand on perd son emploi.

 

Emploi : Nice tire vers le bas toute la Région et le Département !

EmploiNice

En matière d’emploi, il y a la communication et la dure réalité des chiffres. Hier soir, je discutais au match avec un ami à la mi-temps des bisbilles à droite. Il me disait, c’est assez clair. Les vieilles familles niçoises soutiennent Ciotti et les chefs d’entreprises Estrosi.

Bien. Voilà quelques chiffres que je n’ai pas inventé qui démontrent à quel point ils se « plantent ». Que l’on comprenne bien mon propos, je ne joue pas les rabatteurs pour Ciotti. Je les invite plutôt à réfléchir à une troisième voie, la nôtre.

En 2016, la creation d’emplois a augmenté de 12 % en Région PACA, ce qui est un excellent résultat auquel la majorité de Michel Vauzelle n’est pas étrangère (nous sommes partis en décembre 2015).
Pour le département des Alpes-Maritimes, la hausse est de 8 %.
C’est le détail des Alpes-Maritimes qui est particulièrement intéressant.
Dans le bassin cannois, la hausse est de 22 %. Sur le territoire de la CASA (Antibes et Sophia), la hausse est de 17 %. Il n’y a que.Nice qui se trouve dans le négatif avec -2 % ! Même Toulon avec une hausse de 4 % fait mieux.

Non seulement la métropole ne joue pas son rôle de locomotive, mais pire, elle plombe la croissance du département.

La culture c’est comme la confiture, moins on en a plus on l’étale dit un vieil adage que Christian Estrosi a transposé sur l’économie. L’emploi, moins on en créé, plus on en parle !

Il serait temps que le monde de l’entreprise se réveille !