Le glyphosate, l’herbicide le plus vendu au monde, notamment sous la marque Roundup, vient d’arracher un nouveau sursis. Et sauve sa tête pour cinq ans en Europe par 18 voix contre 9. Et cela malgré des études qui font peser sur lui de lourds soupçons de produit cancérigène.
Dans le dossier européen du glyphosate, c’est l’Allemagne qui a fini par faire pencher la balance. Passant de l’abstention lors du vote précédent à l’approbation. Le réalisme économique a eu le dernier mot. Conforté par le soutien du BDV, le syndicat majoritaire chez les agriculteurs allemands, associés aux leaders allemands de l’agrochimie, BASF et Bayer.
Néanmoins, il faut remarquer que plusieurs pays euroépens souhaitaient une prolongation pour dix ans, ce qui n’a pas été obtenu compte tenu notamment de la position de la France qui souhaitait son interdiction sous trois ans.
L’Union européenne permettant à un pays de faire plus (jamais moins), Emmanuel Macron a annoncé qu’en France, le glyphosate serait interdit dès qu’un produit de substitution serait trouvé et au plus tard dans trois ans.
Cette décision nous place en leader de la lutte antipesticide, et ce, malgré la puissance de la FNSEA, qui est favorable à l’usage du glyphosate. Cela démontre l’utilité politique d’avoir Nicolas Hulot au gouvernement qui n’est pas pour rien dans cette affaire.
Pendant ce temps, à Paris, les élus EELV souhaitent que l’on parle de patrimoine et de matrimoine dans le cadre de l’égalité homme-femme. No comment !