Non à la clause Molière !

Moliere

L’idée d’imposer la maîtrise du français sur les chantiers financés par les marchés publics vient d’être réintroduite dans le débat politique. En plein campagne présidentielle, ce n’est pas un hasard si l’on a vu plusieurs présidents d’exécutifs LR dont Laurent Wauquiez et Valérie Pecresse faire voter cette disposition.

Vu du niveau des chefs de chantiers, la mesure peut paraître intéressante car ils insistent beaucoup sur le déficit de compréhension des consignes qui peut aller jusqu’à mettre en danger la vie des ouvriers.

On peut l’entendre mais on ne peut pas s’arrêter là. On voit bien qu’il s’agit d’un moyen de lutter contre le recours aux travailleurs détachés. C’est aussi une façon de faire revenir par la fenêtre le débat sur la préférence nationale, chère au Front National.

Politiquement c’est inacceptable et c’est pour cela que Wauquiez n’a pas rapporté sa délibération suite à l’injonction de préfet de région.

Tout simplement parce qu’il compte sur le tribunal administratif pour obtenir par la voie d’un contentieux administratif ce qu’il ne peut obtenir politiquement par un changement de loi.

C’est un enjeu considérable car la préférence nationale, marqueur idéologique de l’extrême droite, verrait pour la première fois un vaste terrain d’expérimentation.

22ème rapport sur l’état du mal-logement en France 2017 !

Fondation Abbe Pierre

La 22ème édition du rapport annuel sur l’état du mal-logement de la Fondation Abbé Pierre dessine le portrait d’une France fracturée par la crise du logement. 4 millions de personnes sont sans abri, mal logées ou sans logement personnel.
Outre ces situations les plus graves, 12,1 millions de personnes sont touchées à des degrés divers par la crise du logement. Effort financier excessif, précarité énergétique, risque d’expulsion locative, copropriétés en difficulté, surpeuplement… au total, sans les doubles comptes, près de 15 millions de personnes sont touchées, à un titre ou à un autre, par la crise du logement.

À bien des égards, pour les pauvres, les classes populaires et moyennes, la situation tend à s’aggraver, en particulier depuis la hausse des prix de l’immobilier des années 2000 et le déclenchement de la crise économique en 2008.

Le nombre de personnes sans domicile a augmenté de 50 % entre 2001 et 2012. Celui des personnes en hébergement contraint chez des tiers de 19 % entre 2002 et 2013. Les personnes en surpeuplement accentué sont de plus en plus nombreuses, alors que la tendance depuis des décennies était plutôt à la baisse : + 17 % entre 2006 et 2013 pour le surpeuplement accentué et + 6 % pour le surpeuplement modéré.

Face à ces réalités inquiétantes, quelle a été l’action gouvernementale au cours du quinquennat écoulé ? Alors que François Hollande s’était engagé en 2012 à mettre en œuvre le Contrat social proposé par la Fondation Abbé Pierre, les politiques menées laissent un sentiment d’inachèvement.
Bien des chantiers ont été ouverts, bien des actions ont été entreprises, mais ils se sont souvent heurtés à des renoncements politiques en chemin et à une austérité budgétaire qui empêche d’apporter une réponse à la hauteur de la gravité de la situation.

Les locataires continuent de payer leur loyer, puisque le nombre d’impayés semble stable. Mais à quel prix… Les Français sont 44 % de plus qu’en 2006 à se priver de chauffage à cause de son coût. 42 % de plus à subir un effort financier excessif pour payer son logement.
Résultat, le nombre de personnes modestes ayant eu froid à leur domicile pour des raisons liées à la précarité s’est accru de 25 % entre 2006 et 2013. Le nombre d’expulsions locatives avec le concours de la force publique a atteint son record en 2015, avec 14 363 expulsions, un chiffre en hausse de 33 % par rapport à 2006.

Un quinquennat en demi-teinte pour les mal-logés
Si la situation ne semble pas meilleure qu’il y a cinq ans pour les mal-logés, des graines ont indéniablement été semées et des avancées obtenues, en matière de loyers, d’orientation des attributions Hlm, de gouvernance, de précarité énergétique…
Mais elles ne suffiront pas face à l’ampleur du mal-logement, faute de priorité budgétaire accordée à ce sujet, de cap politique clair et stable et d’un partage des compétences suffisamment lisible et responsabilisant sur le terrain.

Mobilisation citoyenne
En cette année électorale, ce tableau alarmant appelle une mobilisation de la classe politique mais aussi, dix ans après la mort de l’abbé Pierre, de la société tout entière.
Ce rapport met en avant les initiatives qui marchent, en France ou à l’étranger. Et il appelle à en tirer les leçons, à les généraliser, à sortir de la simple expérimentation pour changer le braquet de la politique du logement.

Le compte personnel d’activité (CPA), c’est parti !

CPA

 

Base fondatrice pour la protection sociale du XXI siècle , le compte personnel d’activité comme aujourd’hui. Vous pouvez créer votre compte sur le portail , puis consulter vos droits à formation, vos droits liés à votre compte pénibilité et dernière nouveauté, les droits acquis dans le cadre de vos engagements citoyens et associatifs.
C’est bien sur encore embryonnaire. Tous les employeurs n’ont pas mis en place un processus de dématérialisation des feuilles de paie permettant l’alimentation automatique du CPA. Mais, la dynamique est crée. On passe progressivement des droits attachés au statut (fonctionnaires, employés du privé, intermittents, RSI,..) aux droits sociaux attachés à la personne.

Francois Hollande l’a parfaitement exprimé: « une réforme majeure, c’est peut-être même la réforme la plus importante du quinquennat. Car elle conjugue une approche plus individuelle des droits sociaux avec le maintien d’un cadre collectif ».
C’est sans aucun doute, une réforme qui fera date. Le dispositif sera complété, enrichi, modifié. Mais désormais, le CPA est le point central de votre parcours professionnel. Alors, inscrivez vous sur le portail.

Primagaz à Malaussène : J’ai voté contre !

primagaz

Un des derniers obstacles a été levé ce matin lors du Bureau Métropolitain. Il s agissait d’approuver la convention qui permet ce déplacement. J’ai été le seul élu à voter contre.

Ainsi, Primagaz, pourrait partir vers Malaussène, dans la vallée du Var vers le lieu dit de l’Ablé.

Une étude de faisabilité a été menée par la préfecture dans ce sens et avait provoqué des réactions dans le haut pays.

A Carros, l’activité économique est paralysée autour de l’entreprise par un plan de prévention des risques technologiques qui gèle constructions et extensions.

Il obligerait aussi, au nom de la sécurité, les sociétés à mener des travaux évalués à 24 M€ pour se protéger d’une éventuelle explosion… alors que Primagaz n’y emploie que deux salariés.

J’ai voté contre surtout  pour deux raisons :

1- il y a un autre site à Dainville où de véritables négociations ont été menées et où il a été possible de sécuriser sur place le stockage de gaz à des coûts bien plus raisonnables alors que le site est plus important.

2- il ne me paraît pas juste par principe que l’on transfère les activités indésirables du littoral vers nos vallées rurales. Je n’ai absolument pas envie que l’on s’inspire du modèle piémontais de ce point de vue.

Et puis, je suis solidaire des maires du secteur et des élus qui s’y sont opposés !

Le centre commercial Nice One s’enlise !

nice-one

Hier notre quotidien régional titrait  » Nice One attend Ikea comme le messie ! S’ensuit une liste de commerçants se lamentant du manque de fréquentation de ce centre collé à l’Allianz Riviera. l’un d’eux va même jusqu’à dire : « Aux Etats Unis , on dit no parking, no client, ici on a les parkings, on attend les clients ».

Pourtant, il ne fallait pas être visionnaire pour imaginer la situation actuelle tant elle était prévisible. A plusieurs reprises, j’ai émis sur ce projet les plus grandes réserves. Mon argumentation était simple. On ne peut pas à la fois doubler la surface commerciale de Cap 3000, ouvrir Polygone à Cagnes sur Mer, et, en même temps, construire un centre commercial à Saint Isidore.

Et je ne suis pas certain que l’arrivée d’Ikea y change quoique ce soit, notamment pour une enseigne présente sur Nice depuis des dizaines d’années : Conforama !

Il y a là une véritable erreur stratégique qui risque de provoquer bien des désillusions.