Chaque annulation est une victoire pour Daesh !

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Désormais c’est le triathlon de Nice qui « vient de passer à la trappe ». Les annulations sur multiplient sur la ville de Nice et même si ce n’est pas politiquement correct, j’affirme publiquement mon désaccord profond avec cette démarche.

Il n’y aura plus jamais de risque zéro. C’est cela qu’il faut intégrer. Il y a une pédagogie à faire. Même les états le splus sécurisés au monde, notamment israël et les Etats-Unis, n’y échappent pas. Ce n’est pas la peine à chaque fois de mettre en cause des responsables politiques tant à l’échelon local que national, c’est stupide. Nous ne pouvons pas tout prévoir, nous ne pouvons pas tout anticiper. L’autre jour en revenant par le bus de Nice-Marseille, je pensais au massacre que pourrait faire un kamikaze dans un bus bondé sur le retour quand il n’y a aucun controle. On controle à l’entrée du stade, mais pas à la montée des bus à la fin du match. C’est facile de s’infiltrer. Donc il y aura toujours des failles, nous devons vivre avec. Ou alors il faut annuler aussi les matchs de football. Ou annuler toutes les navettes.

Notre ville doit impérativement se relever, notre économie en dépend, notre cohésion sociale en dépend, nos emplois aussi.

La multiplication des annulations présente 3 inconvénients majeurs.

– Chaque annulation pour des évènements majeurs comme le triathlon correspond à l’annulation de centaines de nuitées dans nos hôtels.L’hotellerie niçoise ne tiendra pas éternellement sans qu’il y ait des incidences sur l’emploi direct ou indirect. Tout salarié des secteurs hotellerie et restauration doit en prendre la mesure.Cela aura des conséquence sur toute notre économie locale.

-Chaque annulation entretient dans la population un climat anxiogène alors qu’elle a du mal à se relever de ce drame. beaucoup de gens pensent que si on annule des évènements, c’est que l’on a « connaissance de danger d’attentats imminents ». Il n’y a aucune pédagogie de faite.

-Ce n’est pas la peine que le Comité régional du Tourisme et la Chambre de Commerce et d’Industrie lancent un grand plan de relance avec l’appui de la région et d’Atout France, initiative que j’appuie totalement, si c’est pour que des décisions de cette nature soient prises ensuite. Ces annulations sont abondamment relayées dans la presse et sur les réseaux sociaux dans le monde entier. l’impacct pour l’image Côte d’azur est catastrophique. Sur la logique actuelle, on se demande pourquoi on voit fleurir sur les panneaux d’affichage des publicités pour le prochain marathon Nice-Cannes, il finira par être annulé aussi. Et désormais on peut se poser légitimement la question pour le Carnaval de Nice. Et là ce serait un desastre.

Oui ! On peut réussir aussi quand on vient des Moulins, de l’Ariane ou de Bon Voyage !

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Entrepreneuriat dans les quartiers : une opportunité pour la France !

Le titre de ce billet fera, sans doute, sourire ceux qui associent un peu trop facilement quartiers et économie souterraine, quartiers et économie de la drogue, quartiers et désert entrepreneurial.

Mais, la dernière étude de la BPI et de Terra Nova prend à rebours ces représentations stéréotypées, trop souvent construites à partir de préjugés arbitraires et stigmatisant.

Les quartiers sont, en réalité, un important gisement d’initiatives économiques. Les entrepreneurs sont nombreux, aussi bien homme que femmes. Ils sont jeunes, diplômés, souvent audacieux, très adaptatifs et familiers avec le numérique. Ils ont, dans une très grande majorité, créé leur entreprise après avoir quitté un emploi et pas pour échapper au chômage, contrairement là encore à une idée reçue. De fait , les entreprises crées couvrent tous les domaines, depuis les services aux particuliers (majorité de femmes) jusqu’aux services aux très grandes entreprises, en passant par la production de biens. Bref, le dynamisme entrepreneurial des quartiers constitue une réelle opportunité pour le développement des quartiers et plus largement pour l’économie française.

Mais, malheureusement, le manque initial de patrimoine, conjuguée avec une forme de discrimination bancaire par rapport à l’adresse du siège social limitent les possibilités de financement et fragilisent le potentiel de croissance et d’emploi de ces entreprises crées dans les quartiers.

Le rapport propose, non pas de développer des nouveaux outils de développement territorial (fiscalité, aide à la création,.), mais des dispositifs spécifiques d’accompagnement des entreprises issus des quartiers ZUS, comme des dispositifs financiers spécifiques ou des accélérateurs de croissance dédiés.

Les entreprises des quartiers ZUS ont un impact social très fort, créateur de la cohésion sociale dont nous avons tant besoin. Le dynamisme entrepreneurial dans les quartiers, c’est incontestablement une partie de notre avenir, et c’est vers l’avenir qu’il faut se tourner, pas vers le passé ou les racines.

http://tnova.fr/system/contents/files/000/001/235/original/20092016_-_Entreprendre_dans_les_quartiers.pdf?1474367668

Emmanuel MACRON : Le décret sur les prêts inter-entreprises sera publié en avril

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COMMUNIQUE DE PRESSE DE PATRICK ALLEMAND

Emmanuel MACRON : Le décret sur les prêts inter-entreprises sera publié en avril

Par une réponse adressée à Patrick Allemand, le ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, Emmanuel MACRON, qui avait été saisi par courrier le 2 mars 2016, a confirmé que le décret sur les prêts inter-entreprises, paraîtrait d’ici fin avril.

Le ministre a rappelé que cette loi a porté plusieurs mesures visant à faciliter le financement des entreprises et notamment des plus petites qui rencontrent, pour certaines, des difficultés d’accès au crédit bancaire. La possibilité pour certaines entreprises de prêter à d’autres entreprises, notamment celles de leur filière, constitue une nouvelle dérogation au monopole bancaire qui élargira les possibilités de financement offertes aux entreprises.

Emmanuel MACRON précise que le projet de décret propose un compromis ambitieux en prévoyant notamment une définition large du lien économique permettant de justifier la faculté de prêter.

J’espère que les entreprises de notre département pourront se saisir de ce nouvel outil dès cet été et l’utiliser pour soutenir leur développement.

En effet, de nombreuses petites entreprises de notre département envisagent d’avoir recours à cette solution pour financer certains investissements.

Patrick Allemand
Conseiller municipal de Nice et Conseiller métropolitain Nice Côte d’Azur

Conseil municipal du 5 février 2016 – Intervention de Patrick ALLEMAND sur le rapport de la CRC sur la gestion de la Ville de Nice

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Délibération 1.2 – Communication du rapport d’observations définitives de la Chambre Régionale des Comptes sur la gestion de la commune de Nice à compter de l’exercice 2006

Monsieur le Maire, Mes chers collègues,

Le rapport définitif de la Chambre Régionale des Comptes sur la gestion de la commune de Nice vient à point nommé au moment du débat sur les orientations budgétaires. Avant de vous dire ce que j’en pense je voulais saluer la qualité du travail des services qui ont permis à la commune de répondre aux premières observations.

Lorsque j’ai lu ce rapport, je me suis dit qu’hélas je n’avais pas tort. Tout ce que j’ai dénoncé point par point dans la gestion de cette ville, dans les choix qui ont été fait se retrouve condensé dans un rapport précis, technique et par moments cruel.

Il y a dans ce rapport 3 grands thèmes, la situation financière, le personnel et l’Opéra de Nice, enfin le projet de la Gare du Sud. Bien qu’il soit passionnant de bout en bout j’insisterai tout particulièrement sur la situation financière, parce que je vous dis depuis des années que nous allons dans le mur et que cette fois nous y sommes.

Nous y sommes parce depuis quelques années, je qualifie toujours monsieur Pradal de Gérard Majax de la finance, sauf que les réponses qu’il a fournies à la Chambre des comptes n’ont pas convaincu. Comme tous les magiciens, un jour on finit par découvrir le truc et la magie disparaît.
Et la réalité nous rattrape.

La chambre régionale des comptes qualifie la situation financière de préoccupante. Combien de fois me suis-je fait traiter d’incompétent dans cette salle pour avoir dit par avance ce que nous lisons aujourd’hui.

Nous lisons que l’épargne dégagée par la section de fonctionnement ne permet plus de couvrir le remboursement de l’annuité en capital de la dette, qu’une nouvelle dégradation s’est opérée en 2014 sous l’effet conjoint de la baisse des dotations de l’Etat et de l’intégration de l’annualité de l’Allianz Riviera. Et que la dette qui était de 367 millions en 2007 dépasse les 500 millions fin 2014.

Il y aura donc une insuffisance de l’épargne nette sur la période d’environ 100 millions d’euros qui fait que la section de fonctionnement ne pourra pas contribuer au financement de nouveaux investissements qui ne pourront se réaliser sans recours à l’endettement.

Cela fait des années que j’alerte vainement sur la baisse de la capacité d’autofinancement brute qui était de 55 millions d’euros en 2010, qui s’est effondrée ( le mot est de la Chambre) à 37 millions d’euros en 2014, date de l’entrée en scène de l’Allianz Riviera au point qu’il ne représente plus que 7 % des produits de gestion alors que les juridictions financières considèrent qu’à partir de 15 %, soit le double, c’est insuffisant. La CRC considère (P13) que l’impact financier du stade conduit à une baisse de la capacité d’autofinancement nette de la ville de près de 10 millions d’euros. Ainsi, poursuit la chambre, le financement du nouveau stade est une des raisons majeures du fait que la section de fonctionnement ne puisse plus contribuer aux nouvelles dépenses d’investissement.

Et pire, la CRC indique que cette tendance devrait se poursuivre et même s’amplifier du fait de la baisse des dotations et de la hausse des annuités de la dette.

Et donc, la commune a été obligée d’augmenter les impôts en 2015 ! Ce n’est plus Patrick Allemand qui le dit, ce sont les magistrats ! Et l’expression est d’ailleurs magnifique. Pour qualifier votre entourloupe de l’an passé, (P20), de magicien, Monsieur Pradal s’est transformé en esthéticienne ! La chambre parle d’une baisse cosmétique du taux de la taxe d’habitation de 21,33 à 21,31 %, qui ne compense pas, pour les ménages, la réduction des abattements sur les bases qu’elle a opérés. Donc vous avez augmenté les impôts.

Le rapport rajoute (P25) que dans ces conditions il va y avoir un ralentissement de l’investissement communal à partir de 2014.

Car par ailleurs, le stock de la dette, la dette s’est fortement accrue. Elle est passée de 367 millions d’euros en 2007 à 527 millions d’euros en 2013 ! Et comme l’épargne brute de la commune n’augmente pas, le seuil des 9 ans pour la capacité de désendettement, considéré par les magistrats comme inquiétant est dépassé. Il était évalué par les magistrats de la chambre régionale des comptes, pas par Allemand, à 6,9 années en 2011, 9,5 en 2013 et…13,7 années en 2014 !

Alors le résultat c’est la situation 2015 dont nous n’avons pas encore, et c’est normal, le compte administratif. La Chambre a acté la volonté de la commune de diminuer la dette à l’horizon 2020 et de réaliser 300 millions d’euros d’investissement sur 6 ans. Mais les magistrats livrent une information que, eux mêmes, pas nous les élus, qualifient de majeure. En 2014, la CAF brute (37,1 millions d’euros) n’était pas suffisante pour couvrir l’annuité en capital de la dette (44,6 millions d’euros), c’est à dire que la CAF Nette était négative plus de 7 millions d’euros. Et depuis, cela se dégrade encore.

Or les contraintes vont s’accroître et vous ne pouvez plus utiliser le levier fiscal puisque vous l’avez utilisé l’an passé en relevant le taux de la taxe de séjour et en appliquant la majoration de 20 % pour les résidences secondaires, sans compter la hausse des impôts locaux de plus de 5 %.

Voilà les conclusions auxquelles aboutissent les magistrats : situation très préoccupante. Tellement préoccupante qu’ils indiquent que même en faisant des efforts considérables, et ils en reconnaissent quelques uns, même en stabilisant la masse salariale, les effets ne pallieront que partiellement et que même en baissant encore le niveau des investissements, il faudra à la fois utiliser le fond de roulement et maintenir un niveau de la dette élevé. C’est calamiteux.

Alors, qui va faire les frais de cette mauvaise gestion ? Eh bien le personnel bien sûr, c’est tellement facile. Cinq recommandations de la chambre concernent le personnel. Et je veux saluer votre décision de ne pas donner suite, ni sur les tickets restaurant, ni sur la prime aux vacances et de défendre le principe du paiement des heures supplémentaires à ceux qui, sur le terrain, les effectuent vraiment.

Et puis, il y a l’Opéra, et là je dois dire que c’est pire que je ne l’imaginais. La chambre (P48) pointe l’absence d’un véritable organigramme alors qu’il y a 350 agents pour un budget global de plus de 20 millions d’euros ! Vous avez d’ailleurs anticipé une de leur recommandations puisque nous allons voter tout à l’heure une délibération pour le recrutement d’un directeur général auquel nous souhaitons la bienvenue et en même temps bon courage.

Parce que même si la situation s’est améliorée, elle est confondante vu d’où nous partions ! Sur les 15 plus grands opéras de France nous étions 15ème en 2010 concernant l’activité. Il y a eu en 2010 seulement 87 soirées de programmées, 123 en 2014 tout de même. Une amélioration essentiellement tirée par les concerts. En fréquentations de l’opéra nous sommes 10ème sur 15. Les ballets se sont effondrés, la moyenne des spectateurs également. On est passé de 656 spectateurs en 2008 à 498 en 2014 !

Pas étonnant que dans ces conditions, la CRC trouve (P53) le modèle coûteux et surdimensionné, disproportionné par rapport au service rendu. Notre opéra pompe 9 % des moyens des opéras de province mais ne produit que 4 % de l’activité. La CRC considère l’orchestre surdimensionné (P60) puisque 100 musiciens le mettent au niveau des plus grands orchestres philarmoniques du monde, par la taille. Un musicien participe en moyenne à 50 représentations et travaille en moyenne 55 heures par mois, soit très en deçà des obligations de services prévues par voie conventionnelle soit 1076 heures par an. On en est à la moitié ! la CRC préconise le respect du temps de travail, et de tirer profit de cette augmentation du temps de travail pour développer l’Offre de l’opéra de Nice, tout en préconisant une réduction d’effectifs à hauteur de 70 musiciens. Aucune de ces recommandations ne me choque à priori.

Mais enfin ce rapport démontre bien que la situation n’est pas celle que monsieur Pradal nous décrit annuellement avec son talent. Les masques sont tombés. Cette ville est très mal gérée.

Logement : les amnésies de Sarkozy

 

Je ne cesse pas d’affirmer, durant chacune de mes réunions publiques, que l’une des hypothèses majeures du sarkozysme suppose une amnésie des citoyens. Mais il existe désormais un ennemi impitoyable. Celui-ci, comme le dirait si bien F. Hollande, ne sera jamais candidat, ne fera jamais campagne, mais est tellement utile à la démocratie ! J’ai   nommé l’Internet !

Hier soir, dans l’émission Des paroles et des Actes, Nicolas Sarkozy avait des difficultés avec les chiffres, il se trouvait en délicatesse avec … ses propostions de 2007. La fatigue et le découragement de la campagne aidant, était-il, à ce point, frappé d’amnésie ?

Premier « oubli » : Il y a une crise du logement ! Il l’a donc redécouverte, en s’offusquant que certains de nos concitoyens dépensent jusqu’à 40% de leur revenu pour se loger. Pourtant, c’est lui qui est au pouvoir depuis cinq ans et c’est sa politique qui a mis du charbon dans la chaudière des prix : les aides à l’investissement locatif sans contrepartie sociale ont eu un effet inflationniste certifié par la Cour des Comptes elle-même. Pourtant, c’est lui qui a mené une politique du « tous propriétaires » à coups de cadeaux fiscaux : la déductibilité des intérêts d’emprunt créée en 2007 coûtera en tout 11 milliards d’euros avant de s’éteindre en 2016 ! Pourtant, c’est lui qui a coupé les vivres du logement social : en 2012, l’aide à la pierre pour un logement social traditionnel c’est 1 euro ! C’était plus de 7 000 euros en 2000 !

Deuxième « oubli » : Il manque des logements en France. Il ne s’en est guère souvenu au cours de l’émission, citant un chiffre de 500 000 logements manquants alors que la réalité est au double, soit près d’un million de logements qui font défaut aujourd’hui à notre pays.

Troisième « oubli » : La division des droits de mutation – perte de recettes pour les collectivités territoriales – doit être compensée par l’Etat, c’est une obligation constitutionnelle. Voilà qui coûte la bagatelle de 5 milliards d’euros qui viennent creuser le déficit de l’État.

Quatrième « oubli » : Il n’a pas d’idée ! Alors il reprend celles des autres : encadrement des loyers, taxation progressive des terrains constructibles laissés nus. Ces propositions ont été annoncées par François Hollande au mois de janvier (annoncées au Bourget et à la Maison des Métallos). Au même moment, le Sénat de gauche adoptait des amendements allant dans le même sens, tous rejetés à l’Assemblée Nationale par … la majorité présidentielle. En avril, le candidat Sarkozy les reprend à son compte ! Cherchez l’erreur…

Cinquième « oubli » : Sarkozy-Pinocchio agite le spectre de la loi de 1948 de blocage des loyers. Il n’a pourtant jamais été question de quelconques mesures administratives ou « soviétiques » ! François Hollande s’est prononcé de façon constante et répétée depuis janvier pour un encadrement des loyers de relocation et de première mise en location. Il serait fondé sur le loyer de voisinage pour un logement équivalent grâce à des observatoires des loyers.

Le 6 mai, en votant massivement pour F. Hollande, il faudra lui rafraîchir énergiquement la mémoire.