Encadrement des loyers : Sarkozy fait peine à voir

 

Sur le logement, Nicolas Sarkozy a dit tout et son contraire en cinq ans. Après avoir fait du « tous propriétaires ! » la feuille de route de sa politique depuis 2007, il redécouvre aujourd’hui qu’il existe des locataires en France, qu’ils paient des loyers trop chers et qu’ils vivent mal ! Effectivement, en 2010, dans les régions, les loyers de relocation ont quatre fois plus augmenté que les baux en cours. A Paris, ils ont augmenté 18 fois plus que les baux en cours ! Bienvenue dans la France réelle composée de 11,5 millions de locataires dont 5 millions dans le parc locatif social. Nicolas Sarkozy soutient maintenant la proposition d’encadrement des loyers portée par François Hollande… tout en assurant qu’elle lui vient en fait de l’Allemagne. Décidément le candidat-sortant n’a pas d’idée à lui ! Il a besoin de s’abriter derrière le voisin allemand pour rejoindre nos positions sans le dire.

 N’ayant peur d’aucun ridicule, il s’approprie une idée qu’il a traitée de « soviétique » un soir de janvier 2012… dans une émission qui avait, elle, tout du programme unique des grandes heures de la propagande, diffusée qu’elle était sur 9 chaînes en même temps ! Impossible ce soir-là d’échapper à la bonne parole présidentielle : c’est autant de témoins pour le remarquable dédit d’aujourd’hui. Dans le parc privé, un locataire sur cinq consacre 40% de son revenu à se loger. L’encadrement des loyers – qui n’a jamais été le blocage, comme la droite l’a enfin compris – est donc indispensable.

 François Hollande s’y est engagé depuis des mois parce que c’est le meilleur moyen de lutter contre le logement cher et de redonner du pouvoir d’achat aux ménages. Il est constant dans ses engagements et sera fidèle à la parole donnée.

 

Une loi fondatrice d’orientation et de programmation pour l’Economie Sociale et Solidaire

A l’occasion d’une rencontre avec le CEGES (Conseil des entreprises, Employeurs et Groupements de l’Economie Sociale) au matin de ce jeudi 19 avril, nous avons souligné que, pour François Hollande, les entreprises et organisations de l’ESS, conciliant performance économique et finalité humaine, grâce notamment à une gouvernance participative, constituent un levier et une force d’entrainement pour impulser la mutation indispensable des logiques économiques, au service d’une croissance devant devenir partageable, intégrative et durable.
En effet, si leur forme de propriété, à la fois privée et collective, leur confère une permanence nécessaire, particulièrement en ces temps de crise, les acteurs de l’ESS n’ont de cesse de s’élargir et de se renouveler, en expérimentant des réponses innovantes à de nouveaux besoins (avec, par exemple, les logiciels libres) ou en pollinisant des mouvements tel que celui des entreprises sociales.
Répondant à des aspirations citoyennes, l’Economie Sociale, si François Hollande est élu, fera l’objet d’une loi d’orientation et de programmation constituant un acte fondateur. Celle-ci permettra, par étapes, de moderniser ou d’assouplir certains statuts de l’ESS (par exemple, celui des sociétés coopératives d’intérêt collectif), d’instituer un droit de préférence permettant à des salariés de reprendre eux-mêmes leur entreprise notamment sous la forme coopérative, de créer un statut de coopérative de logement, de garantir un principe d’équité entre syndicats d’employeurs, en assurant la représentativité des employeurs de l’Economie Sociale et Solidaire. La future Banque Publique d’Investissement devant participer de façon importante au financement de son développement.
Les banques coopératives et mutuelles d’assurance de l’ESS, qui ont globalement mieux résisté à la crise, démontrent qu’une autre finance est non seulement possible mais surtout source de développement territorial. Elles seront mobilisées pour ouvrir la voie à une « finance responsable » dont le pays a besoin. L’ESS a également un rôle à jouer, encore plus important qu’aujourd’hui, pour rendre les biens et services accessibles que ce soit à travers les circuits courts, souvent associatifs, mais aussi grâce à des accords équitables entre les entreprises coopératives de production et celles de distribution. Elle sera également sollicitée pour participer à des évolutions en cours nécessitant une mise en réseaux opérationnels d’acteurs dans des domaines aussi divers que ceux de la santé (maisons de santé, etc.), du logement social et très social ou encore de l’insertion professionnelle des jeunes.

Le déficit de la branche maladie de la Sécurité Sociale n’est pas une fatalité

 

Le déficit de la branche maladie de la sécurité sociale a atteint un déficit de 8,6 milliards d’euros en 2012. Si le déficit pour l’exercice de 2010 se réduit par rapport à 2011, les Français connaissent toujours plus de difficultés pour se soigner. En effet, 30% d’entre eux ont annoncé avoir renoncé à se soigner pour des raisons financières. Dans ce contexte, ce nouveau déficit confirme néanmoins le caractère non seulement injuste mais aussi inefficace de la politique du dernier gouvernement en matière de financement de la sécurité sociale.

Ce nouveau déficit disqualifie absolument les orientations prônées par Sarkozy, Fillon et consorts, à savoir la multiplication des déremboursements, l’extension des déserts médicaux, la réduction des moyens de l’hôpital public. Comment peut-on supporter qu’une politique de renchérissement de l’accès aux soins et de mise en danger de l’hôpital public ne se traduise même pas par un équilibre des comptes de l’assurance maladie ?

Ces résultats révèlent cruellement l’absence de toute ambition de Nicolas Sarkozy en matière de santé publique.

Parallèlement, ces chiffres confirment la pertinence de nos priorités  en matière de réforme de santé. Il prévoit tout d’abord de mettre un terme au principe de convergence tarifaire entre le public et le privé. Cette réforme permettra de renforcer l’hôpital dans son action de service public. L’hôpital public ne peut être mis sur un pied d’égalité avec les cliniques privées qui n’assurent pas les mêmes missions. Ensuite, François Hollande s’engage à baisser les coûts des médicaments, en recherchant à en réduire le volume et en baissant le coût des génériques, à ce jour plus chers que dans la plupart des voisins européens. Cette situation a permis aux laboratoires pharmaceutiques de se doter d’une rente une fois de plus sur les frais de la sécurité sociale.

En matière de santé et de vertu budgétaire concernant la sécurité sociale, les Françaises et les Français ont le choix entre deux orientations : d’une part, la réduction de l’accès aux soins et la mise à mal de l’hôpital public incarnées par Nicolas Sarkozy, d’autre part une politique de maîtrise des déficits de la Sécurité Sociale qui ne se réalise pas au détriment de la qualité et de la diversité de l’offre de soins pour les Français.

C’est le choix que je vous invite à faire…

Un projet de destruction et de régression qui affaiblit la France et oublie les Français

Beaucoup de bruit pour rien : un soi-disant projet qui est un non-événement sur le fond, une compilation de mesures déjà annoncées et restant non financées à ce jour, en décalage total avec la réalité économique et les préoccupation des Français. Bref : une inutile gesticulation de plus. On nous promettait la République qui agit, on nous propose en fait la République qui s’agite.

Le candidat Sarkozy ne dit rien sur le pouvoir d’achat, rien sur l’emploi, rien sur la relance économique du pays, rien sur les difficultés rencontrées par le monde industriel, rien sur l’innovation, rien sur l’éducation, rien sur l’avenir, rien sur la France.

Une seule nouvelle mesure en trente longues minutes de conférence de presse : avancer le versement des retraites d’une semaine. Annonce faite maintes fois et toujours repoussée. Les retraités s’en souviennent, cela devait leur être octroyé en compensation de la réforme en … 2010. Après avoir réduit son programme pour la jeunesse à un site internet, il propose pour améliorer les conditions de vie des retraités une mesure déjà prévue, jamais mise en œuvre. Et une conception de la démocratie qui se réduit à un référendum pour demander aux Français de se prononcer sur la répartition des compétences entre deux ordres de juridiction !

Mais malheureusement son projet ce n’est pas seulement une absence de projet. C’est la poursuite de son bilan en pire.

Son projet, c’est le repli et l’austérité à perpétuité en France et en Europe : casse des services publics, attaques contre les collectivités locales et remise en cause des politiques qu’elles mènent (transport, culture, sport, cohésion sociale, logement…), gel de notre participation au budget européen, règle d’or, traité d’austérité. La mise en œuvre de ce projet signifierait l’immobilisation de la France et l’arrêt de la construction européenne : pas de croissance, pas d’emploi, pas d’ambition technologique et industrielle, cela signifie pas d’avenir pour notre pays et pour l’Union européenne. La vraie voie vers la régression, c’est celle que nous propose le candidat sortant, sans imagination, sans volonté, sans idéal. Pire qu’un recul, un abandon.

Son projet, c’est la destruction du modèle social Français. C’est de casser le contrat de travail en organisant une course au « moins-disant social ». En 2007, il proposait de « travailler plus pour gagner plus ». 5 ans et 1 millions de demandeurs d’emplois supplémentaires plus tard, il propose de « travailler moins pour gagner moins ». Son projet, c’est d’abandonner la santé des Français, l’assurance maladie apparaissant comme la grande sacrifiée de son projet. Comment expliquer les 70 milliards d’économies de dépenses qu’il annonce sinon par une casse de l’hôpital et l’augmentation des déremboursements ?

Son projet, c’est le matraquage fiscal des classes moyennes avec l’augmentation de la TVA en contrepartie de la baisse de cotisation sociale des entreprises. Avec surtout plus de 20 milliards d’impôts cachés, qu’il se garde bien d’expliquer aux Français. Et des dépenses nouvelles sous-évaluées : 9,5 milliards selon lui, alors que touts les instituts indépendants en évaluent le montant à plus de 20 milliards. Qui va payer, demande-t-il ? Il ne répond pas : en vérité, ce sont les mêmes qui règlent la facture depuis 2007.

Son projet, c’est la méfiance généralisée, comme s’il était possible de réformer et de redresser le pays en affichant son mépris pour les partenaires sociaux, les collectivités territoriales et l’Europe. Plus que jamais, c’est le pouvoir d’un seul, appuyé par un clan, qu’il propose. C’est l’inverse de ce que doit être une démocratie politique et sociale vivante.

A ceux qui en doutaient, le candidat sortant vient d’apporter une réponse incontestable : il faut changer de président pour changer de politique et redresser la France dans la justice avec François Hollande.

L’économie sociale et solidaire doit être au coeur du changement !

La relance de la production et la croissance sont deux conditions indispensables à la création de nouveaux emplois. Pour impulser un changement de modèle et créer une nouvelle dynamique conciliant des efficacités économiques, sociales et environnementales, l’économie sociale et solidaire constitue, pour François Hollande, un puissant levier.

C’est pourquoi, s’il est élu président de la République, il proposera très rapidement une loi de programmation, prenant en compte les manifestes de « Coop de France », de la confédération générale des Scop et d’autres familles de l’économie sociale, afin d’appuyer le développement de ce secteur ces cinq prochaines années et ainsi soutenir le déploiement, à plus large échelle, des solutions innovantes portées par ses acteurs.

L’économie sociale et solidaire doit devenir, a-t-il affirmé, un partenaire permanent et à part entière de l’Etat comme des collectivités territoriales. Une politique interministérielle sera mise en place en ce sens dès les 100 premiers jours de la présidence et une part significative des financements de la future banque publique d’investissement sera consacrée aux projets des coopératives, mutuelles, associations et entreprises solidaires, en lien avec les institutions financières de l’économie sociale et solidaire. Le financement des associations sera sécurisé (pluri-annualité) et modernisé pour favoriser l’innovation sociale.

La reprise d’entreprises saines par les salariés, sous la forme de coopératives, sera également encouragée à travers l’instauration d’un « droit de préférence », couplé à un « droit à l’estimation de la valeur de l’entreprise ». Cette reprise sera cofinancée par l’entreprise et par la collectivité, afin de relever le défi de la transmission des PME aujourd’hui sans successeurs, tout comme des filiales dont les maisons mères souhaitent se séparer.

Ce partenariat avec l’économie sociale et solidaire s’incarnera également en matière de création d’emplois, priorité du candidat :

– les associations bénéficieront largement des 150 000 emplois d’avenir ;

– les dispositifs de création d’emplois d’insertion par l’activité économique (IAE) seront « déverrouillés », avec pour objectif le cap des 500 000 emplois en cinq ans ;

– les coopératives d’activités et d’emploi ainsi que les sociétés coopératives d’intérêt collectif, représentant des solutions collectives et pérennes de création de nouvelles activités et d’emplois, seront soutenues ;

– les règles d’attribution des marchés publics seront révisées pour s’ouvrir davantage à l’économie sociale et solidaire et une place sera faite aux employeurs de ce secteur dans le dialogue civil.