Règle d’or : ESTROSI ferait mieux de s’occuper de Nice plutôt que de la France

 

Communiqué de presse

Règle d’or :

ESTROSI ferait mieux de s’occuper de Nice plutôt que de la France

J’apprends avec stupéfaction que Christian ESTROSI propose un référendum sur la règle d’or établissant un contrôle des déficits budgétaires. En bon sarkozyste, le Député-maire de Nice veut mettre l’opposition nationale en difficulté et en même temps se donner l’image d’un bon gestionnaire rigoureux.

Ce qu’on peut reconnaître à Christian ESTROSI, c’est qu’il ose tout.

Sous sa présidence, l’encours de la dette du Conseil Général des Alpes-Maritimes est passé de 53 millions d’euros à 800 millions d’euros entre 2003 et 2008.

Depuis 2008, le déficit de la Ville de Nice et de la Communauté Urbaine Nice Côte d’Azur, en cumulé, est passé de 658 millions d’euros à 1,019 milliards d’euros.

Les déficits abyssaux qu’il a creusés, là où il est en situation de gestion, lui ôtent toute légitimité pour se mêler de ce débat national. Il ferait mieux de commencer par appliquer cette règle d’or à lui-même, en cessant son gaspillage des fonds publics, et tout cela malgré la hausse de 17% des impôts locaux qu’il a imposé à tous les niçois.

Patrick ALLEMAND
Vice-président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur

Les Bourses dans le rouge

Aujourd’hui, les bourses se sont encore effondrées : Paris a cédé plus de 5 %, Londres 4,4 %, Francfort près de 6 % et Milan 6,1 %. Le scénario est, à présent, bien rodé. Un vent de panique souffle. Tout le monde attend une réaction pour demain. Nul ne doute qu’elle va intervenir. Pendant deux ou trois jours, les cours vont remonter et compenser partiellement les pertes du jour, et ce, de façon à inspirer le minimum de confiance nécessaire pour éviter un krach total. Mais, observée sur le long terme, la bourse n’en finit pas de baisser.

Cette économie virtuelle, fondée sur quelque chose d’aussi irrationnel que la confiance, soutenait, qu’on le veuille ou non, la croissance. Or, aujourd’hui, les financiers vendent parce que les perspectives de croissance de l’économie réelle sont atones et que les chiffres du chômage aux États-Unis repartent à la hausse. L’endettement de la zone euro est également une cause de cet affolement tout autant que le refus de mutualiser cette dette. Plusieurs pays  sont ainsi placés au bord du gouffre tels la Grèce, l’Irlande, ou même, l’Italie dont le niveau d’endettement égale désormais 120 % du PIB annuel.

Les États ne font plus confiance aux banques et craignent, à présent, un manque de liquidités pour financer leur dette. Les spéculateurs, sensibles aux rumeurs sur la santé des banques, font aujourd’hui replonger les cours de celles-ci, notamment la Société Générale, mais aussi le Crédit Agricole.
Les banques spéculent ainsi contre les États qui les ont pourtant renflouées en 2008.

Le dernier facteur est l’impuissance des politiques. Le sommet franco-allemand en est un bel exemple. Les résultats annoncés à grand renfort de communication n’ont trompé personne, et surtout pas les marchés ! Dans ce même ordre d’idée, Jacques Delors estime que ce sommet n’a servi à rien. Il qualifie de ‘farfelue’ l’idée de créer un ministre des finances de la zone euro. Enfin, ce nouvel effondrement des bourses européennes a démontré le peu de crédits que les opérateurs ont accordé à ce sommet.

Déplacement à la vacherie de Sales

C’est aujourd’hui que tout le monde se retrouve au festin de Venanson. A l’occasion de cette fête patronale, nous inaugurons l’installation photovoltaïque de la vacherie de Sales, pour laquelle la Région a été un partenaire très important. En effet, le montant de la subvention s’élève à 56475 euros pour une dépense totale de 142500 euros, soit 40 %.

Cette installation, réalisée sur un bâtiment d’alpage, va produire une électricité renouvelable. Sa puissance est de 25 kW en crête. Elle contribuera aussi financièrement à l’entretien et à la valorisation du patrimoine de Venanson.

La Région soutient et encourage ce type d’initiative qui, tout en dynamisant une activité d’alpage et de production de produits laitiers, développe des activités économiques ou touristiques respectueuses de l’environnement.

Par une délibération du 7 décembre 2009, l’Assemblée Régionale s’est donnée pour objectif de diminuer de 40 %  les émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2020.

Pour y parvenir deux moyens complémentaires sont mis en œuvre :
– le développement des énergies renouvelables à usage thermique ou électrique
– la diminution de nos dépenses et consommations d’énergie : loin d’être un reflet de nos besoins indispensables, celle-ci sont responsables, par pur gaspillage, de la surcharge de plus en plus fréquente de nos réseaux de transports et de distribution d’électricité.

La Région a lancé, fin 2006, la démarche AGIR à laquelle 70 millions d’euros ont été consacrés. Cette volonté fut réaffirmée par un nouveau programme nommé AGIR +, voté en 2010. Grâce à ces opérations, plus de 800 projets sont en cours sur le territoire régional : logements, bureaux, salles de classe,  gymnases, centres de formation, enceintes culturelles, exploitations agricoles ou encore, gîtes ruraux… Dans chaque cas,  les maîtres d’œuvre se sont engagés à respecter les principes en œuvre au sein d’AGIR et d’AGIR+.

Au final, tous ces projets, financés par le Conseil  Régional P.A.C.A. , génèrent 6 millions d’euros de recettes annuelles. Ceci représente la consommation annuelle, hors chauffage, de 7700 foyers et diminue de 1000 tonnes la production de CO2, le gaz à effet de serre considéré comme responsable du changement climatique.

On se situe donc bien ici dans l’illustration de l’agir local et du penser global

Hollande à propos des largesses fiscales de Sarkozy

Ramener le déficit à 3% du PIB en 2013, c’est l’objectif commun que partagent gouvernement et opposition.  Et c’est bien vrai ! Il y aura donc inévitablement une augmentation des prélèvements obligatoires. Si un candidat promet l’inverse, il faut tout de suite l’éliminer, son discours est une escroquerie ! Et si les Français se laissaient berner par cette illusion, ils hypothèqueraient pour le coup l’avenir de leurs enfants. François Hollande a parfaitement situé l’enjeu dans son intervention d’hier en déclarant : « la seule question qui vaille est de savoir qui va payer l’effort ».

« Nous ne pourrons pas échapper à une remise en ordre de nos finances publiques » a expliqué François Hollande, mettant en cause ‘les largesses fiscales’ de Nicolas Sarkozy. Il énonce ainsi sa conviction : « S’il n’y avait pas eu les allègements fiscaux depuis 2002, accordés le plus souvent aux plus favorisés, nous serions à l’équilibre de nos finances publiques, il n’y aurait aucun effort à faire ». Le bouclier fiscal est bien évidemment dans le collimateur, mais également la réforme de l’ISF qui a été très couteuse pour les finances de l’État, c’est à dire, en fin de compte, pour nous tous, classes moyenne comprise !

M. Hollande a chiffré le coût de ces largesses.  Il les a évaluées à hauteur de 12 à 15 milliards d’euros alors que les finances publiques de la France sont exsangues. Pendant ce temps, l’effort proposé par Valérie Pécresse consiste uniquement à persister dans le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Les mesures fiscales décidées par Sarkozy  se sont révélées inefficaces économiquement, injustes socialement et irresponsables budgétairement. Entre l’allègement des droits de succession,  l’allègement des droits de donation,  l’exonération des charges sociale pour les heures supplémentaires, etc…. c’est à une véritable ‘cavalerie budgétaire’ que s’est livré Sarkozy depuis des années. Pourtant, ayant tous les leviers de décision en main, il aurait eu les moyens, en renonçant à certaines de ces mesures de pur clientélisme électoral, d’entamer le redressement des comptes de la Nation.

Face à la spéculation,  François Hollande estime que  l’urgence consiste désormais à tenter de rassurer les investisseurs avant l’ouverture des marchés. Il est impératif d’accélérer tout ce qui a été annoncé pour l’Europe. En quelques mots précis, il tire une leçon claire de tout ce que l’économie subit actuellement :

« C’est parce qu’il y a un retard politique qu’il y a une liberté pour la spéculation de faire, hélas, son mauvais travail »

 

 

La nature de la crise financière espagnole

L’ampleur de la crise financière espagnole est sans précédent, sa cause est partiellement inédite et les solutions à mettre en œuvre sont complexes.

En effet, J.L Zapatero s’est engagé vis à vis de l’Europe et des marchés financiers, à résorber la dette en la ramenant à 6% du PIB dès 2011 et à 3% en 2012. Les gouvernements européens ont pris l’habitude de ce genre de promesses.

Mais dans le cas espagnol, l’enjeu est différent parce que l’État central ne maîtrise pas la totalité de la dette. En effet, les régions ont des compétences et prérogatives considérables, susceptibles de faire rêver tout président de région en France ! Elles disposent aussi de l’autonomie fiscale. De fait, le pouvoir central a peu de moyens constitutionnels pour contraindre les régions à réduire leur dette.

Zapatero vient de leur demander de réduire leur déficit à 1,3% de leur PIB. Certaines régions ont annoncé des réductions drastiques à l’image de la Catalogne qui va baisser son budget de 10% comprimant notamment ses dépenses de santé de 6,5%. Mais certaines se sont beaucoup endettées durant le boom économique antérieur à 2007 : ainsi, la dette cumulée des régions atteint 121 milliards d’euros.

Un vrai casse-tête pour le gouvernement, pour l’Europe, les marchés financiers et les agences de notation !