Appel aux chefs d’entreprise et aux dirigeants de sociétés de service

De nombreux jeunes ayant un niveau CAP, un niveau BTS, et même un niveau Master sont en situation difficile cette année parce qu’ils ne parviennent pas à trouver une entreprise acceptant de les accueillir pour un stage, ou pour préparer leur diplôme par le biais d’un contrat en alternance.
Cela peut mettre la validation de leur diplôme en péril et leur faire perdre une année. Qu’un jeune perde une année parce qu’il n’est pas investi dans ses études est un compte, qu’il la perde parce ne peut pas avoir accès à un stage qui fait partie intégrante de son cursus de formation n’est pas acceptable.
La peur du Covid n’est pas étrangère à l’aggravation de cette difficulté identifiée depuis des années mais qui atteint là un seuil insupportable pour les jeunes étudiants, mais aussi pour leurs familles, investies mais impuissantes, qui se tournent vers les élus, les responsables politiques, qui n’ont pas de réponses.
Depuis des mois, on nous répète que les jeunes sont ceux qui vont pâtir le plus de cette pandémie. En voilà un exemple concret auquel nous ne pouvons nous résoudre. @UPE06 @ccicotedazur @MetropoleNCA

Les impayés de loyer, une face cachée du Covid 19.

Très bon papier du quotidien régional concernant la situation de petits bailleurs en difficulté à cause des impayés de loyer.
Il y a des causes structurelles et des causes conjoncturelles.
Le marché locatif immobilier est toujours tendu dans les l’agglomération niçoise. La faute à la pénurie de logements sociaux qui permet aux propriétaires compte tenu des tensions sur le marché de l’immobilier d’avoir, excepté Paris et la petite couronne, les loyers les plus chers de France. L’envers de la médaille c’est que ces propriétaires ont une fiabilité de rentrée financière aléatoire.
Il y a eu en 2018, 3034 décisions d’expulsion locative, un nombre record. Cela fait dans les AM un taux de 14,2 pour mille alors que la moyenne nationale est à 9,6 pour mille.
Nous n’avons pas encore les chiffres définitif de 2019 mais ils seront sans doute dans la continuité.
Par contre l’année 2020 sera sans doute encore pire. En effet va se rajouter à cette question structurelle, des ménages touchés par la crise économique et dont la perte de revenus va se trouver directement liée à la crise sanitaire. Ceux-ci vont se trouver très rapidement en impayés de loyers.
S’il y a bonne foi, c’est un double drame humain qui va se nouer.
Celui du locataire qui subitement ne peut plus payer et va sentir le « boulet » de la demande d’expulsion locative.
Celui du loueur qui n’est pas forcément un « salaud de propriétaires » mais qui peut se trouver aussi en réelle difficulté, notamment si ce revenu immobilier locatif est intégré dans un remboursement d’emprunt.

Agressions contre les élus ou le décrochage démocratique

Dégradation de locaux, interpellations et injures en pleine rue, actes de violences,cette année 233 élus ont déjà subi un acte de violence contre 383 pour l’ensemble de 2019 et 361 en 2018, soit une hausse de 14%.
Il s’agit pour l’essentiel d’élus municipaux parce que ce sont les élus de proximité qui interfèrent le plus dans notre quotidien puisqu’ils sont entre autres chargés de faire appliquer les arrêtés municipaux réglementant la vie communale.
Ces arrêtés sont de plus en plus perçus comme des contraintes dans une période où il y a un véritable problème par rapport à l’autorité, et où des nombreuses décisions sont à tort ou à raison considérées comme restrictives de libertés.
Aujourd’hui, il est difficile d’être maire, comme il est difficile d’être pompier, policier ou gendarme. Tout ce qui apparaît comme représentant les institutions est détesté par une part croissante de la population.
C’est ce qui me conduit à être favorable à des sanctions spécifiques et aggravées pour les auteurs de violence contre les élus. Une circulaire a récemment été adressée aux parquets afin qu’il y ait désormais systématiquement une réponse pénale.
Par contre je ne souscris pas à l’idée d’une protection fonctionnelle automatique pour le maires. le conseil municipal doit prendre connaissance du motif de la plainte et voter une délibération accordant la protection fonctionnelle. C’est un moyen de contrôle et de régulation qui permet d’éviter d’éventuels abus à des fins purement politiciennes.
Il n’est pas impossible que le niveau record des abstentions lors des dernières élections municipales soit totalement étranger à ce phénomène de violence contre les élus. on répète inlassablement que la montée du niveau de l’abstention est un danger pour la démocratie. Mais les élus ne sont ils pas les soldats de la démocratie?
Déjà le 1er tour avait été marqué par une abstention record de 55,34% mais le second tour a encore enfoncé le clou avec 58,33% le ville de Nice détenant le record absolu des grandes villes avec 72,25% d’abstentions au 2eme tour. Plus l’abstention est forte et moins les élus auront la légitimité nécessaire pour exercer leur responsabilités et porter leurs projets. parmi ces abstentionnistes il en figure un certain nombre qui ne se reconnaissent plus dans leur maire. C’est ce phénomène de décrochage démocratique qu’il faut observer avec attention et combattre absolument. Car c’est là dedans que l’on trouvera les futurs agresseurs.

Côte d’Azur Habitat : Plus aucun élu de l’opposition au Conseil d’administration !

J’ai observé avec beaucoup d’attention la nouvelle composition du Conseil d’Administration de Côte d’Azur Habitat. On peut constater que les deux anciens présidents y figurent toujours (Dominique Estrosi Sassone et Philippe Pradal) et que seulement deux non niçois font leur entrée (Ladislas Polski et Joseph Ségura).
On note surtout que l’opposition municipale n’y est pas représentée. C’est très grave. Je me souviens que nous nous sommes battus dans les groupes successifs que j ai présidés (Changer d’Ère en 2008 et Un Autre Avenir pour Nice en 2014) pour que l’on puisse y être présent. C’est d’ailleurs ce qui a permis à Paul Cuturello, membre à l’époque du Conseil d’Administration, de monter au créneau sur les dossiers logement à chaque fois que cela était nécessaire.
Je ne comprends pas l’absence de bataille politique publique conduite par le groupe Nice Ecologique pour parvenir à imposer un membre de l’opposition républicaine.
C’est à se demander si le logement de dizaines de milliers de niçois les préoccupe.
On se souvient que

Paul Cuturello

a dénoncé à chaque fois :

– Le peu d’ambition pour rattraper le retard dans la construction des logements sociaux (à peine plus de 11 % alors que la loi en exige 25 %) ;
– Le recours systématique aux VEFA (vente en l’état futur d’achèvement) pour financer les nouvelles constructions ;
– Les contournements astucieux pour faire gonfler le nombre des constructions (par l’augmentation des logements étudiants par exemple) ;
– Les problèmes récurrents dans les grands ensembles souvent situés en périphérie de la ville : problèmes des facturations d’eau excessives aux Liserons et à Saint Charles, proliférations des rats à Bon Voyage, les Moulins, les Liserons et Saint Charles.
– Le manque de transparence dans l’attribution des logements sociaux, l’opposition n’ayant pas réussi à siéger à la commission d’attribution des logements sociaux dont on ne sait toujours pas qui la préside (cette information ne figurant pas sur le site de Côte d’Azur Habitat).
L’absence de l’opposition à Côte d’Azur Habitat est un très mauvais signal pour la transparence de la gestion et pour les locataires qui venaient nombreux nous interpeller. Vers qui pourront-ils se tourner désormais ?
Les écologistes ne pourront même pas se battre au sein du Conseil d’administration pour faire avancer les dossiers de rénovation énergétique de logements sociaux très dépensiers car mal isolés.