La manifestation contre les violences policières interdite !

Je viens d’apprendre que la manifestation contre les violences policières qui devait avoir lieu demain à 17 heures à partir de Magnan, était interdite par le préfet des Alpes-Maritimes.
Je comptais m’y rendre avec Nice au Cœur et je regrette vivement cette décision.

Les organisatrices avaient bien demandé à chaque participant de venir avec un masque aussi le risque sanitaire, mis en avant par le maire de Nice ne m’apparaît que comme un prétexte fallacieux.

S’il n’est pas question d’importer en France les pratiques policières des États-Unis qui, périodiquement, aboutissent à des drames comme le meurtre ( requalifié par le procureur) de Georges Floyd, il aurait été naïf de penser que les images de cet homme implorant de pouvoir respirer restent sans conséquences dans nos démocraties occidentales. Ces images ont indigné et ému le monde entier.

En France, il est grand temps d’agir pour précisément ne pas laisser filer une situation qui se tend davantage à chaque fois que l’impunité s’organise autour de violences policières ou d’actes racistes provenant de policiers. ce serait indécent de ne pas le dire. De toute manière, il faut bien que certains policiers comprennent que c’est terminé. Les réseaux sociaux sont en train de mettre fin à l’impunité de tels actes. Les vidéos se multiplient ( « eh oui les bamboulas savent nager ») et ceux qui sont des démocrates engagés ne se contenteront plus longtemps de suspensions administratives.

Je veux pour mon pays une police qui assure notre sécurité, une police qui nous protège, sans chercher à savoir de quel quartier l’on vient, sans ségrégation territoriale, sans distinction de couleur de peau, sans distinction de religion, sans distinction de statut social. C’est cette police que je défends.

Certainement pas celle qui organise sur facebook des discussions virtuelles entre 8000 membres avec des centaines de messages racistes, sexistes et homophobes, que l’extrême droite couvre et sur laquelle Christophe Castaner ne peut plus se contenter de qualifier, mais doit agir.

Parce que je suis respectueux de l’ordre républicain, j’appliquerai les consignes du préfet des Alpes-Maritimes et je ne viendrai pas. Mais cette interdiction n’aboutira qu’ exacerber les rancoeurs.

Aujourd’hui je suis furieux de cette interdiction qui brise une démarche citoyenne, pacifique destinée à exprimer une colère légitime et je suis satisfait de voir des personnalités se lever pour dire ça suffit, ça ne peut plus durer. Qu’il s’agisse d’Omar Sy, de Killian M’bappé, de Tony Yoka ou de Yannick Noah, ils ont raison de se dresser.

Mais il ne faut pas faire de cette affaire une affaire de noirs, ce doit être l’affaire de tous les républicains. C’est pour cela que je comptais venir demain à 17 heures soutenir cette démarche.

Tout ouvre ! L’éloge du bar du coin

C’est bon de sentir cette fébrilité matinale qu’on avait perdu de vue et qui pourtant fait tellement partie de notre quotidien qu’on ne la vois plus. C’est le moment où le patron prend son ardoise et sa craie pour annoncer la plat du jour.

Le bar du coin qui ouvre, sert les premiers expresso de la matinée à ceux qui partent au travail, accueille les premiers commentaires du match de foot de la veille ou de l’intervention d’un ou d’ une responsable politique.

Le Bar du coin, c’est celui où le Nice Matin passe de table en table et qui explique l’impact que peut avoir ce quotidien régional, très au delà de ses ventes.

C’est aussi celui où fleurent bon les accents.

Cette période de confinement nous aura rappelé tout cela, notamment que le bar n’est pas un simple commerce. Il est indispensable à l’animation d’une rue, à la convivialité. Il crée du lien social, sert de support à des rencontres en tout genre pour jouer aux cartes, conclure une affaire, abriter une rencontre amoureuse.

Parler du bar du coin, ce n’est absolument pas être ringard.

 

Mort de George Floyd : celle de trop ?

Le 25 mai, comme le montre une vidéo de plusieurs minutes devenue virale, George Floyd est mort après qu’un policier a pressé son genou sur son cou alors qu’il était à terre dans la rue, non armé et menotté.

« S’il vous plaît, s’il vous plaît, je n’arrive pas à respirer », l’entend-on dire. Nous ne pouvons qu’être révolté en visionnant ces images !

Quatre policiers ont été licenciés après le décès de George Floyd. Derek Chauvin, celui qui a maintenu son genou sur son cou, a été arrêté vendredi et inculpé d’homicide involontaire.

Même si les sanctions ont été immédiates, ce dernier drame n’est que le reflet du racisme ordinaire qui subsiste aux États-Unis. « Cela ne devrait pas être ‘normal’ dans l’Amérique de 2020. Cela ne peut pas être ‘normal' », a écrit l’ancien président Barack Obama.

De Minneapolis à Washington, une vague de colère contre le racisme et les violences policières s’empare du pays depuis 5 jours.

Selon les informations de CNN, au moins 25 villes dans 16 États différents ont désormais mis en place des couvre-feux pour tenter d’éviter les violences. Douze États ont également activé la garde nationale.

C’est une situation gravissime qui, à ma connaissance, ne s’est plus produite depuis 1992 à Los Angeles pour une histoire semblable.

Il paraît que Georges Floyd voulait « faire avancer le monde » disait il à sa famille. Si seulement sa mort pouvait servir à cela.

Visite au Secours Populaire

 

Hier matin vers 9h30 je suis passé rue Bonaparte au siège du Secours Populaire mais nous étions un lundi. Lorsque j’ai vu la queue qui attendait l’ouverture des portes, j’ai décidé de repasser un peu plus tard.

En effet, dégagé de mes obligations électorales, je voulais d’autant moins que cette visite ne soit politiquement interprétable.

A 10h15 c’était plus calme. Sur le trottoir je croise le baron De Brawney, des chevaliers de l’ordre de Malte avec lequel j’ai noué des liens amicaux qui discute avec une maquilleuse. A l’intérieur je trouve Sami qui tente d’organiser avec quatre bénévoles, la réception des dons. Dehors plusieurs « trafics » conduits par des bénévoles attendent leur chargement pour aller livrer ou distribuer des repas. Tout est calibré, parfaitement organisé. Il faut dire que la maison de la solidarité est vaste ce qui facilite les choses.

Ici c’est la solidarité à tous les étages et une activité qui est mesurée constamment.

-11800 colis alimentaires livrés à domicile
-2350 colis d’hygiène
-750 kits bébé
-92 tonnes de produits alimentaires sortis des stocks
-plus de 100 étudiants aidés sur un plan alimentaire chaque jour

Et surtout ce chiffre qui donne tant d’espoir, 400 nouveaux bénévoles.

En repartant après avoir déposé un stock de chemises et des jouets, je me suis dit que tous ces réseaux de solidarité qui s’organisent autour des « majors » comme le Secours Populaire ou les Restos du Coeur, ou autour des association de maraude comme « le café suspendu » sont une véritable richesse pour notre cohésion sociale.

Les cultes à la loupe

C’est le Conseil d’ État qui a estimé indispensable de lever l’interdiction totale de réunion figurant dans le décret de confinement du 11 mai et ce, sous huit jour.

Aussi un décret du ministère de l’intérieur a autorisé les cérémonies religieuses à reprendre.

Pour ma part je pense qu’il y avait d’autres urgences.

Et je salue la décision du conseil du culte musulman de différer l’ouverture des mosquées pour les prières et de parier sur une reprise progressive. Il en est de même concernant la religion juive. Le CRIF Sud Est a indiqué que les synagogues n’ouvriront pas avant le 2 juin.

Les catholiques ont par contre repris le chemin de l’église avec des consignes de prudence données par l’évêque. Les fidèles sont appelés à la plus grande prudence et on le comprend quand on voit ce qui vient d’arriver à Francfort en Allemagne où à la suite d’un office dans une église protestante, 40 cas de Covid19 ont été détectés.