Soutenir les enseignants, ils ont besoin de nous tous

 

Je fais partie de ceux, heureusement de plus en nombreux, qui considèrent que le système des retraites doit faire l’objet d’une réforme en profondeur, vu l’évolution de la pyramide des âges de notre pays

Mais la réforme ne doit pas pour autant légitimer des injustices.

Des amis me demandent ces temps-ci pourquoi je manifeste aux côtés de ceux qui défendent nos retraites alors qu’on ne connaît pas encore le plan du gouvernement.

La réponse est contenue dans ce qui se déroule sous nos yeux depuis le 5 décembre.
La pression de ce mouvement a déjà permis d’obtenir des avancées significatives sur la pénibilité par exemple. Il en est de même pour les cheminots, la RATP.

Mais s’il est une catégorie qui semble pénalisée, c’est bien celle des enseignants. Déjà parmi les plus mal payé d’Europe, voilà maintenant qu’en plus ils perdraient 30% du montant de leur retraite.

Le gouvernement a une bien curieuse façon de manifester sa reconnaissance envers une profession de plus en plus difficile.

Aujourd’hui il est annoncé une hausse des salaires et des primes qui seront prise en compte dans le calcul de la retraite. Dans l’attente des précisions d’Édouard Philippe demain, ils étaient nombreux à défiler aujourd’hui depuis la gare SNCF, à l’appel des syndicats d’enseignants.

Nul doute que cette mobilisation de ceux qui enseignent et défendent la République au quotidien n’aura pas été inutile.

Voilà pourquoi j’étais à leurs côtés.

Grève du 5 décembre. 10 000 à Nice !

 

Pourquoi je suis à Masséna avec les manifestants ?

Parce que je souhaite une réforme des retraites qui soit socialement juste.

Et parce que malgré le maintien du principe de la répartition, malgré des avancées importantes pour les femmes, personne n’est en mesure de s’adresser avec clarté aux français pour répondre à leurs interrogations.

« Quand il y a du flou, il y a un loup » disait Martine Aubry. Que le gouvernement clarifie au plus vite, que les discussions reprennent au plus vite.

C’est le sens de ma présence aujourd’hui.

Violences conjugales : un plan cohérent à améliorer encore

138 féminicides depuis le 1er janvier 2019, un chiffre insupportable. Il fallait prendre ce problème à bras le corps.

Le Grenelle des violences conjugales à débouché sur une série de mesures qui mobilisent tous les acteurs potentiels de la chaîne, les femmes victimes, les maris violents, les forces de police, les enseignants et les médecins.

Concernant les femmes victimes de violences, le numéro gratuit 39 19 sera désormais ouvert 7 jours sur 7 et 24 h sur 24.
1000 places d’hébergement supplémentaires seront ouvertes dès janvier 2020.

Pour les maris violents, deux centres de prise en charge de maris violents par région seront créés.
Le bracelet anti-rapprochement est adopté. L’autorité parentale du conjoint violent pourra être supprimée.

La notion d’emprise est inscrite dans les codes pénal et civil. La notion de circonstances aggravantes dans les cas de harcèlement et de violences menant au suicide est rajoutée.

Pour les force de police, elles disposeront désormais d’une grille unique d’évaluation des dangers. 80 postes d’intervenants sociaux complémentaires seront créés.

Dans les écoles, des informations sur l’égalité hommes femmes seront dispensées et un diagnostic annuel sera opéré par établissement.

Enfin pour les médecins, des dérogations au secret médical seront permises pour les cas les plus graves.

Il reste deux questions qui sont en même temps les deux faiblesses du dispositif, la question de l’égalité territoriale des moyens et surtout la question des moyens financiers alloués au secteur associatif qui accompagne les femmes victimes.

En effet les campagnes intenses de sensibilisation ont libéré la parole et les associations, avec leurs moyens actuels, ne peuvent plus faire face aux demandes croissantes. Il ne faut pas ignorer cette réalité.

Et il serait stupide de ne pas tirer de ce plan, par ailleurs cohérent, le maximum d’ efficacité pour une question « de quelques » millions d’euros.

En hommage à Salomé, notre Cagnoise qui fut la centième victime cette année.

Décès d’un SDF à Nice, la précarité continue de tuer !

Cette nuit, un homme est mort après avoir passé la nuit dehors sous les intempéries.
Le centre d’hébergement d’urgence El Nouzah, prévu pour les opérations grand froid n’ouvre que le 1er décembre.

Je demande , compte tenu de l’annonce de fortes intempéries nocturnes prévues par Météo France pour les 5 nuits à venir, à ce que ce centre soit ouvert sans délais.

C’est dans ce square, à deux pas de l’école Fuon Cauda que le corps sans vie a été retrouvé.

Hôpital Public

 

Tout mon soutien à l’ensemble du personnel de l’hôpital public, notamment aux personnels soignants dans les services ou aux urgences qui sont en déficit chronique à Nice. Et ce même si je ne suis pas sur place.

Ce soutien est encore plus important en ce moment alors que la chambre régionale des compte observe que la situation financière du CHU de Nice s’est dégradée depuis 2012, principalement en raison de l’opération de construction du site Pasteur 2, qui s’avère surdimensionné.

Le niveau de déficit de l’établissement, son endettement critique et le faible dynamisme de ses recettes, ont imposé la signature d’un contrat de retour à l’équilibre financier (CREF) de 40M€ sur 5 ans, avec l’Agence Régionale de Santé (ARS).

La chambre indique que le nouveau projet d’établissement 2018-2022, ne pourra s’affranchir d’un effort structurel accru pour assainir la situation financière du CHU.

Il ne s’agirait pas qu’une fois de plus, ce soit le personnel qui trinque.