La précarité tue !

Un étudiant lyonnais est entre la vie et la mort.
Il s’est immolé par le feu devant le CROUS à Lyon. Nous ne sommes pas en Tunisie et ce jeune n’est pas Mohamed Bouazizi, l’homme qui, en s’immolant, avait déclenché le printemps arabe.

Nous sommes à Lyon et devant le CROUS car ce geste désespéré est justifié par la hausse continue de la précarité étudiante. On venait de supprimer la bourse à Hanass. Il ne pouvait tout simplement plus vivre. Encore que la bourse ne s’élève qu’ à 453 euros et ne permette pas grand chose.

Ce geste terrible met le zoom sur le creusement des inégalités devant les études supérieures ce qui est inacceptable. L’ État n’est plus capable d’assurer le seuil minimal ouvrant les études supérieures à tous.
Et encore on passe sous silence le scandale de la prostitution étudiante, pour financer les études, que personne ne veut voir parce que cela arrange tout le monde ! #laprecaritetue.

Une bonne nouvelle : la baisse des expulsions locatives à Nice

Cette année il y aura eu un peu plus de 3000 expulsions locatives dans les Alpes-Maritimes dont la moitié sur Nice. C’est loin du pic de 2014 avec 3458 expulsions. Cette tendance à la baisse est nationale.

Mais il n’en demeure pas moins que le taux d’expulsion est nettement supérieur en PACA (14,2 Pr 1000) alors que la moyenne nationale est de 9,6 Pr 1000.

L’enjeu est désormais de faire en sorte que ces expulsés trouvent un toit pour l’hiver car le nombre de sans abris lui par contre ne cesse d’augmenter.

A nous de pointer le déficit en hébergement d’urgence et de soutenir les associations qui sont sur le terrain.

Hommage à Christine Renon

 

« Epouvantablement fatiguée » et « épuisée ». C’est par ces mots d’usure que Christine Renon se décrit dans une lettre d’adieux adressée à une trentaine de ses collègues de l’Éducation nationale. Cette directrice d’une école maternelle à Pantin a rédigé et envoyé ce courrier samedi 21 septembre, avant de se suicider dans le hall de son établissement où elle a été retrouvée le lundi suivant.

Cela faisait 30 ans qu’elle exerçait ce métier. Le manque de soutien de la part de l’État, le rythme scolaire des enfants, le manque d’outils de travail ont eu raison d’une directrice épuisée par sa profession. Il lui arrivait même d’ acheter avec son argent des fournitures scolaires, fatiguée de les réclamer..

Cette lettre qui incrimine le fonctionnement de l’Éducation nationale, cause principale de ses maux.

Pourtant selon ses paires rien ne laissait présager un tel geste de sa part. En plus de sa lourde charge de directrice elle était membre du syndicat Snuipp.

Par ses derniers écrits, Christine Renon a levé le voile sur le malaise qui gangrène la profession de directeur d’école.

Elle a donné sa vie pour l’Éducation nationale. Elle avait un combat, ses élèves.

#pasdevagues disait on il y a quelques mois. La marche silencieuse d’hier, 5 octobre, démontre que 15 jours après l’émotion est intacte. Ce geste ne peut pas rester sans suite.

Une maison pour les aidant à Nice !

 

C’était l’une des propositions qui revenait fréquemment sur la plate-forme citoyenne Nice au Cœur.

Le maire de Nice l’a fait et l’a inauguré hier. Je ne peux que m’en réjouir.

L’enjeu est très important puisque l’on évalue à plus de 50 000 le nombre d’aidants sur Nice dont la moitié à peine sont salariés et dont plusieurs milliers sont des enfants souvent issus de familles monoparentales.

On ne met pas assez en valeur le rôle des aidants qui sont la clef de la politique de maintien à domicile des personnes âgées dépendantes. Sans eux le nombre de demandes de placements en EHPAD exploserait tout comme le coût du vieillissement.

Mais les aidants doivent être aidés. Ce sont souvent les conjoints également vieillissants, les enfants souvent en fin d’activité professionnelle ou en début de retraite, parfois les petits-enfants ou les voisins. Ils complètent utilement le travail des services de soins à domicile et des aides ménagères

Ce sont eux qui ont la responsabilité de la permanence de la présence. Cela entraîne chez certains des phénomènes dépressifs, voir des prises de psychotropes. Ils doivent être mieux formés, mieux encadrés. Ils doivent avoir un droit au repos, quelques jours par trimestre.

Dans une société plus solidaire et plus humaine, ils ont une place essentielle.

Déjeuner au Fourneau Économique auprès des personnes précarisées

 

Il y a des SDF mais pas que… Aussi des gens du quartier qui ne roulent pas sur l’or et qui viennent déjeuner au Fourneau pour un euro et en même temps lutter contre l’isolement qu’entraîne souvent la précarité économique

Ce fut l’occasion pour moi, comme chaque année, de saluer tous les joueurs de cartes et puis de déjeuner au milieu d’eux au sous sol, une salade, des pâtes à la bolognaise et deux tranches d’ananas.

Puis de mieux évaluer la situation en entretien avec sœur Anne-Marie. La fréquentation est un peu moins forte que l’an passé ce qui nous a tous deux réjouis mais cela demande une analyse plus fine quand les mauvais jours arriveront car là, l’été indien est exceptionnel.