Visite à la maraude des « restos du cœur »

 

Je suis allé saluer les bénévoles des »restos du cœur » sur leur nouveau lieu de maraude afin d’avoir un échange avec eux.

J’ai suivi et soutenu leur combat face à la tentative de caporalisation du maire de Nice des associations caritatives.

Nous avions refusé de voter ce projet porté par Joëlle Martinaux, l’adjointe aux affaires sociales qui consistait à définir 3 lieux où se dérouleraient les maraudes : rue Fodéré, derrière le parc des sports Jean Bouin, et rue Reine Jeanne.

Ce qui m’avait conduit à rédiger un post intitulé « Estrosi invente la maraude fixe ».

C’est notamment ce dernier lieu, rue Reine Jeanne, qui concentrait l’hostilité des association. C’est ce combat que j’ai soutenu.

Tout le monde avait bien compris que le maire de Nice ne voulait plus de maraude et de SDF devant « sa » Gare du Sud appelée à devenir un lieu touristique de la ville.

Il fallait trouver un compromis au pas de gare du Sud, pas de rue Reine Jeanne. Mais alors où ?

Et c’est donc l’allée Thiole qui a été choisie. Proche de la gare du Sud pour ne pas changer les habitudes des SDF, plus discrète visuellement.

J’ai pu constater par moi-même que tout se passe correctement même si j ai déjà senti poindre chez les bénévoles l’inquiétude des jours de pluie pour l automne prochain. Une question d’abri qu’il faudra régler.

La politique c’est l’art de la négociation et du compromis et le compromis fait souvent avancer les choses.

Attention au conflit des urgences !

Il ne faut pas voir ce conflit des urgences comme un conflit du travail banal.

Ce qui se passe depuis quelques jours est un problème politique en même temps qu’un problème de société.
Ce matin 95 services des urgences sont en grève sur 680 à travers la France.

Cela fait 20 ou 30 ans que notre système hospitalier voit les conditions de travail de ses personnels se dégrader. Évidemment le droit de grève est inopérant puisque les gens sont toute de même soignés.

La multiplication des arrêts maladie pour épuisement dans les services des urgences marque le point de départ d’une nouvelle étape dans cette contestation.

Il me semble urgent que l’exécutif se saisisse de cette affaire avant que cela ne s’étende à tout le pays.

Démission de Wauquiez

La démission de Laurent Wauquiez démontre l’impasse dans laquelle la droite républicaine s’est fourvoyée.

En courant depuis des années après le Rassemblement National elle a achevé d’en légitimer les thèses. Résultat, plus préoccupant que son score de 8,5%, c’est son absence d’espace politique et son splendide isolement coincé entre laREM et le RN qui interpelle.

La droite républicaine n’est plus une alternative possible à Macron en l’état actuel. Je ne vois pas comment elle pourra reconquérir un électorat qui a explose et s’est majoritairement soit vers laREM pour les libéraux, soit vers le Rassemblement National pour ceux qui ont la fibre nationaliste

Les Républicains vont tenir aux élections locales en profitant du manque d ‘implantation locale de LaREM, sur des bastions mais sont condamnés à une mort lente aux écheances nationales.

Ceux qui, à gauche, souhaitent un retour d’ une droite républicaine n’en mesurent pas les conséquences. La seule possibilité serait de jouer la carte d’une droite sociale, ce que tentent d’ incarner Xavier Bertrand et Christian Estrosi. L’échiquier politique a changé. Elle aurait pour effet rapide de déporter LaREM vers le centre gauche, bouchant les perspectives de reconquête par une gauche de gouvernement en la condamnant à l’impuissance, privilégiant l’espace politique d’une gauche de témoignage.

Ce n’est mon projet ni pour la ville, ni pour la France et ni pour la Région d’ailleurs, qui sera en 2021, sous l’effet d’une menace sans précédent de conquête par l’extrême droite.

incidents en fin de manifestation !

 

Hier les fonctionnaires en grève avaient décidé de manifester en centre ville. Une manifestation on ne peut plus classique.

Des incidents se sont déroulés en fin de manifestations qui ont conduit à plusieurs mises en garde à vue.
Je souhaite que ces gardes à vues se terminent au plus vite et je veux leur témoigner de mon soutien. Il n’y a pas besoin des noms pour savoir qui est concerné. Ce sont des habitués des manifestations qui ont le verbe un peu haut, sans plus.

Cela m’amène à préciser ma pensée sur deux points.

Quand une manifestation se déroule à l’appel de 9 syndicats, il serait logique de bien accueillir tous ceux qui viennent quelle que soit leur bannière syndicale. A force de faire des procès en impureté, on voit où en est la gauche.

Le retour à une fraternité dans les manifestations serait une bonne chose. Les interpellations par invectives ou insultes sont contre-productives et désespèrent une bonne partie de la gauche. Chacun doit en prendre conscience.

La violence verbale qui s’exprime dans la rue ou sur les réseaux sociaux ne rend service à personne et affaiblit la qualité des débats et la démocratie.

Un clin d’œil à toute la gauche, il y a 38 ans aujourd’hui François Mitterrand devenait président de la République. Même si la gauche est une grande famille éclatée , chacun doit se sentir un peu concerné par cette date.