Allianz Riviera : Le partenariat public privé a du plomb dans l’aile !

 

C’est ce qu’ il ressort d’une délibération présentée au dernier conseil municipal. Nous n’avions pas voté cette délibération à l’époque et émis les plus grandes réserves sur le montage financier imaginé pour financer le stade. D’ailleurs le parquet national financier s’y intéresse depuis plusieurs mois.

C’est Paul Cuturello pour notre groupe qui a exprimé à nouveau nos doutes. La surprise est venue de la réponse de Christian Estrosi qui a fait une violente charge contre Vinci, fait très inhabituel méritant d’être signalé. Pour une fois nos avis convergent pour dire que Vinci n’en fait pas assez pour rentabiliser le stade.

C’ est vrai si cette année il n y avait pas eu le méga-concert de Beyoncé en juillet, le trou financier serait très important.

A la décharge de Vinci, ce n’ est pas faute d’avoir en séance du conseil municipal, averti le maire en disant qu’ Acropolis, le nikaia et l’Allianz Riviera, ne pouvaient qu’entrer en concurrence à moyen terme. Nous y sommes.

Mon soutien au monde sportif.

 

A l’attention de Jean Claude POIRIER et Arnaud BERTHIER, Co-présidents de la FSGT

Messieurs les Présidents,

Bien que n’étant pas parlementaire, vous m’avez adressé un courrier en date du 11 octobre 2018 nous alertant sur la réforme du mouvement sportif en cours. Votre courrier attire mon attention sur la baisse des subventions de l’État, sur le renchérissement de la pratique sportive qui risque d’en découler et sur le rôle et l’avenir des fédérations affinitaires.

Je tenais à vous faire connaître que je partage totalement vos inquiétudes.

Le sport doit bénéficier de moyens à la hauteur de ses apports humains, économiques et sociétaux. Il y a en France, 17,6 millions de licenciés dont 5 millions issus des fédérations affinitaires, c’est considérable.

J’ai toujours considéré que les fédérations affinitaires devaient être traitées à la hauteur de ce qu’elles apportent au mouvement sportif et je pense l’avoir traduit en actes lorsque j’étais en responsabilité à la Région Provence Alpes Côte d’Azur. C’est pour cela que j’ai toujours désapprouvé le traitement qui vous est réservé au niveau du CNOSF où vous êtes sous représentés.

Mais ce qui se prépare relève d’un tout autre débat.

Le sport ne peut être une simple variable d’ajustement des choix budgétaires du gouvernement. Après avoir été l’une des victimes collatérales de la suppression des emplois aidés, le mouvement sportif est cette fois-ci directement attaqué par une baisse de 6% du budget des sports, et en conséquence par la suppression de 1600 postes de conseillers techniques.

Cette décision est d’autant plus incompréhensible qu’elle intervient un an après la désignation de la ville de Paris pour accueillir les Jeux Olympiques de 2024 et que l’on était en droit de penser au contraire que l’État ferait un effort supplémentaire. Le CNOSF a d’ailleurs lancé une pétition en ligne, sous le titre  » Sport pour tous, Tous pour le sport », pétition que j’ai signée.

Il est évident que si les choix opérés étaient confirmés lors du vote du budget 2019, cela se traduira par la disparition de certains clubs, par le développement de la marchandisation du sport. Les pratiques sportives seront plus chères au moment où le pouvoir d’achat de nombreux français a déjà été touché.

J’ajoute qu’il s’agit d’une vision de court terme, y compris par rapport à la vision du chef de l’État. Vous dites qu’il n’est intéressé que par la performance mais vous, dirigeants de terrain, savez mieux que quiconque que la performance est issue de la détection et que pour que la détection dégage une élite, il faut qu’il y ait un sport de masse.

Nous sommes champions du monde mais sans cette politique menée depuis des années par les petits clubs, sait-on si Kilian M’Bappé aurait pu prendre sa première licence au FC Bondy ? En tout état de cause, il est évident que les choix d’aujourd’hui auront des répercussions sur la préparation des Jeux Olympiques de 2024 et sur ceux de 2028.

Le sport, en France plus qu’ailleurs, doit être considéré comme un investissement et non comme une charge. Avant de claironner sur la reconquête républicaine des quartiers, donnons-nous les moyens d’empêcher une nouvelle dégradation, sachant que le sport y contribue. Ne pas le reconnaître est une faute. C’est ne pas apprécier à sa juste mesure le rôle très important des clubs pour la promotion des valeurs républicaines, le développement de la citoyenneté, le mieux vivre ensemble, le respect de la laïcité, le respect des règles et de l’autorité de l’arbitre au moment où des enseignants se font mettre en joue par des adolescents armés.

Pour toutes ces raisons, vous pouvez compter sur mon fidèle soutien.

Je vous prie de croire, Messieurs les Présidents, en l’expression de mes sentiments les meilleurs

Patrick Allemand

Sports : une annonce brutale d’une baisse de 6% du budget National !

 

Comme ceux d’entre vous qui suivent de près la préparation du prochain budget, j’ai appris que celui des sports allait baisser de 6% avec un objectif de suppression de 1600 postes parmi les DTN et les entraineurs nationaux.

Ceux qui ont pris cette décision n’ont pas souvent quitté leurs bureaux de Bercy. En tout cas c’est une mauvaise décision.

Pour un pays qui va organiser les jeux olympiques en 2024 à Paris.

Pour un pays qui vient de gagner la coupe du monde de football et qui va devoir faire face à un afflux de demandes d’inscription de jeunes.

Pour un pays qui doit faire face à de nombreux défis liés à l’intégration et où la pratique sportive tient une place particulièrement importante.

Victoire de 2018 : Une toute autre portée que celle de 1998 !

Ce n’est pas de football dont je parle. Les équipes qui gagnent sont toujours belles et parfois aussi même celles qui perdent, comme ce fut la cas de notre équipe nationale à Séville en 1982.

La France Black-Blanc-Beur de 1998, celle de Zidane est loin. Parce que l’Histoire avec un H majuscule est passée par là. Les attentats du 13 novembre 2015 à Paris, au stade de France, sur les terrasses, et au Bataclan ont fait plus de 120 morts. A Nice, 86 morts en 4mns 17 le 14 juillet 2016 et tant d’autres gestes de folie moins spectaculaires, mais tout aussi traumatisants.

La société française a été au bord de la fracture et la force de la République est d’avoir permis de tout surmonter. Mais le vivre ensemble avait paru tout à coup relégué au rang des slogans et des utopies.

Le message que vient de faire passer l’équipe de France, c’est que le vivre ensemble est possible. Les joueurs ont compris que s’ils gagnaient, ce n’était pas seulement la coupe du monde qu’ils ramenaient. C’était aussi un puissant message.

Moi qui suis un passionné de football, je ne me souviens pas avoir vu des joueurs avoir une expression politique comme cette fois :

Adil Rami : « Je n’ai jamais vu une équipe de France avec une telle ambiance…/… on a un pays qui a souffert. je suis français d’origine marocaine. je suis fier d’être français de la diversité ».

Paul Pogba :  » C’est de la folie, je n’y crois pas. On l’a fait. On est là ! Tout le monde a le sourire. On est tous content en France. La France, partout vous allez être fiers de nous. On est entré dans l’histoire. On va faire vibrer la France entière. On est tous unis, jaunes, verts, bleus, on est tous ensemble ! »

Antoine Griezmann :  » On a hâte d’aller fêter cela avec les français ! je vis un rêve. Le président Macron est fier. On est fiers d’être français ! »

Plusieurs joueurs se sont exprimés sur la République. Nous sommes peut être à l’aube de quelque chose. Le message était clair. D’où que l’on vienne nous sommes la France ! Une France de toutes les couleurs mais la France, la France qui gagne parce qu’elle est unie.

Il ne s’agit pas pour la classe politique de « faire de la récupération » mais de comprendre ce qui est en train de se passer et de tout faire pour que le pays puisse s’appuyer sur cet acquis pour le faire prospérer et qu’il ne soit pas comme en 1998, un simple feu de paille.

Hier soir nous nous sommes arrêtés à Planet Sushi en rentrant de la place Masséna. Un homme qui m’a probablement reconnu, m’a interpelé en me demandant « si j’étais français ». Je lui répondu que « oui ». « Pourtant vous êtes blanc » me dit-il ! « Vous avez vu cette équipe, il n’ y a que des noirs. « Et alors » .Vous trouvez ça normal, elle vous plait cette équipe »? « Oui c’est une belle équipe et une équipe qui gagne! ». Ce fut ma réponse.

Quand il s’est levé pour partir il a maugréé « pauvre France ». Peu à peu la France du passé s’éloignait de ma table.

Ce qui s’est passé hier soir est un coup dur pour l’extrême droite, c’est bien mieux qu’une défaite électorale, c’est une défaite sur des valeurs et sur une conception d’une nouvelle France qui ne leur correspond absolument pas.

Paul Ricard : un destin hors du commun

Paul Ricard

Aujourd’hui, voir son retour du grand prix de France de F1 au Castellet, j ‘ai pensé qu’un petit post sur celui qui est à l’origine de cette aventure ne ferait pas de mal.

Paul Ricard est issu d’une famille de boulangers et de négociants en vin. Très tôt, il va essayer de fabriquer avec un alambic son pastis en incluant un mélange de différentes sortes d’abus teinté d’une pointe de réglisse. Il est distribué clandestinement jusqu’en 1932 où sa vente est autorisée.

En 8 mois, 250 000 bouteilles sont vendues. C’est lui qui invente sa mesure avec bec verseur et qui associe Ricard à l’image de Marseille et de la Provence.

Après la deuxième guerre mondiale, Ricard va développer la technique du sponsoring : la caravane du tour de France, mais aussi chez Nous, à Nice, les clos et les concours de boules. Ce sont des cibles idéales.

Paul Ricard multiplie, bien avant l’heure, les coups médiatiques. Il va faire venir son pastis à Rome par le pape Jean XXIII, achète l’île des Embiez, puis l’île de Bendor. Il a construit une politique sociale pour son personnel : motos, colonies de vacances, croisières, participation aux bénéfices, épargne retraite, etc.

En 1977, après l’acquisition des champagnes Lanson, il fusionne avec son concurrent de toujours Pernod. C’est ainsi qu’ est né le groupe Pernod-Ricard.

C’est dans les années 70 qu’il a construit sur le plateau de Signes le circuit du Castellet qui abritera le grand prix de France jusqu’en 1990.

Parallèlement il a financé via la fondation Ricard, un observatoire de la mer pour le docteur Alain Bombardé, puis Eric Tabarly pour la conceptions l’hydrofoil. Il est aussi à l’origine du Mondial la Marseillaise de pétanque. Il a aussi été mécène dans l’art et la culture et s’est beaucoup investi dans la tauromachie, construisant notamment les arènes de Mejanes à Arles.