La région PACA, puissance mondiale de la natation

Ce qui s’est passé à Shangaï, aux championnats du monde de natation, a été pour la France entière la confirmation de la montée en puissance du pays au sein de l’élite mondiale de la natation.

Pendant longtemps, la natation a été l’un des parents pauvres du sport français. A une époque pas si lointaine, la moisson se résumait trop souvent à ‘zéro médaille’, même en championnat d’Europe ! Avec Franck Esposito et Laure Manaudou, une nouvelle ère s’était ouverte. On a pu un instant penser que Manaudou était une exception, mais elle annonçait en fait, une montée en puissance structurelle de la natation française.

Avec 10 médailles aux championnats du monde 2011, le bilan est exceptionnel. La France confirme son rang de première nation européenne et bat son record de médailles en championnats du monde, y compris avec le magnifique relais du 4 fois 200 mètres.

Mais un autre événement a été passe sous silence et c’est dommage, c’est la place de la région PACA dans ce bilan et elle est capitale !  Les Lacourt, Meynard, Bousquet et Gillot, du Cercle des Nageurs de Marseille, les Agnel et Muffat de l’Olympique Nice Natation, et, enfin, Alain Bernard du Cercle des Nageurs d’Antibes sont tous des éléments majeurs de l’équipe de France.

C’est ce qui me fait dire sans en rajouter que notre région PACA est devenue une puissance mondiale de la natation.

Lire pour le plaisir !

Les vacances, sont pour moi l’occasion de lire autre chose que des notes politiques ou des rapports.
Et justement, je suis en vacances; aussi ce billet ne sera pas politique. J’ai simplement l’idée d’évoquer deux livres que j’ai lus cette semaine.

Le premier est : « Le Procès verbal » de J-M Le Clézio. J’avais déjà lu cet auteur, mais jamais encore son premier roman qui date de 1963. Je lis un ou deux romans de cet écrivain chaque année, tout simplement parce qu’il est niçois, parce qu’il a du talent et parce qu’il est l’un des plus grands ambassadeurs de notre ville, bien qu’étant méconnu des niçois.
« Le procès verbal », est un livre qui se lit facilement parce qu’on peut en interrompre la lecture, la reprendre, l’arrêter encore deux jours. Le héros s’appelle Adam Pollo. Ce roman est une succession de scènes de vie dans la ville. La description qui est parfois insolite, parfois brutale, sale ou encore réaliste concerne ceux qui vivent dans la rue, les humains, bien sûr, mais aussi des animaux tels les chiens, les rats (le massacre d’un rat à coup de boules de billard est particulièrement marquant). L’auteur nous conte en fait l’histoire d’un homme qui a « largué les amarres », celles de la société occidentale, celle du productivisme, pour vivre de rien, pour se nourrir de l’observation des autres.

Le second est : « Nous étions jeunes et insouciants », de … Laurent Fignon. Ce n’est pas un monument de littérature mais c’est bien écrit, avec des mots simples qui traduisent bien l’homme qu’était Fignon.
Ce livre me replonge dans un monde que j’ai approché sans y accéder : l’univers secret du cyclisme professionnel. C’est un monde dont les amateurs parlent parce qu’il y en a toujours un qui connaît un « pro ». Il y a aussi les copains qui arrivent à y entrer, souvent par effraction, pour une année ou deux. Le livre est écrit par un coureur pas comme les autres, on le considérait comme « l’intellectuel » du peloton. Il y a tout Fignon dans ce livre : la prise de conscience de ses possibilités – même vis-à-vis de Bernard Hinault – les victoires, les déceptions, les exigences du métier, la dureté de celui-ci, les souffrances, les défaillances et aussi les combines, la façon dont le dopage s’insinue dans le quotidien, enfin, le côté « culturel » de Fignon. En tout cas, un livre très agréable à lire !

Tour de France : Et si un français gagnait le Tour l’an prochain ?

Pour la première fois depuis 25 ans la question est posée ! Ce n’est pas à Thomas Voeckler que je pense. Thomas est un très bon coureur, un type qui fait « le métier », avec beaucoup de panache et de courage. Il a effectué un très grand tour de France et aurait pu le gagner comme Lucien Aimar en 1966. Cela n’aura tenu qu’à une cour de ferme dans une descente mal maîtrisée, et à une erreur d’appréciation de son directeur sportif dans la montée du Galibier, le jour fatal de l’Alpe d’Huez. Mais je pense très sincèrement qu’il a laissé passer sa chance!

Le vrai potentiel, c’est Pierre Rolland. Certes, il a encore des limites contre la montre mais il n’a que 24 ans et le contre la montre, c’est quelque chose qui peut se travailler.
Mais ce qu’il a fait au service de Thomas Voeckler dans les Pyrénées puis dans les Alpes, avant de jouer sa propre carte dans une étape de très haut niveau, démontre non seulement qu’il grimpe vraiment bien mais surtout qu’il passe bien les trois semaines, condition indispensable pour gagner le Tour.

Il serait très intéressant de voir Pierre Rolland en leader d’une formation sur un grand tour l’an prochain, si possible sur le Tour de France. Certes, beaucoup de coureur n’ont jamais su passer du statut de super équipier à celui de leader, mais parfois cela a fonctionné. Je me souviens encore d’Indurain, équipier de Pedro Delgado avant de devenir leader.

Attendons une confirmation mais pour la première fois, nous avons probablement un coureur plus complet que Jalabert ou que Virenque et qui a vraiment le profil d’un vainqueur potentiel.