Discours prononcé lors de la conférence de presse de lancement de la concertation publique sur l’OIN

L’ouverture de cette phase de concertation tant attendue par les populations et l’ensemble des acteurs locaux concernés par le devenir de la Plaine du Var est  un tournant majeur pour la réussite de cette Opération d’Intérêt National engagée par l’Etat et les collectivités territoriales concernées. Après une longue période d’études qui était indispensable pour mieux identifier et préciser les enjeux et le potentiel de ce territoire, il nous faut désormais faire partager collectivement l’ambition qui guide l’ensemble des partenaires réunis au sein de l’Etablissement public d’Aménagement.

Je me félicite donc du lancement de ce projet de territoire et, plus encore, de ce processus de concertation qui correspond à la démarche de démocratie participative que nous cultivons pour la mise en œuvre de l’ensemble de nos politiques publiques au conseil régional. Je vais vous épargner  la longue liste de notre savoir faire en la matière pour n’agacer personne mais nous faisons de la démocratie participative une véritable méthode de gouvernement : Schéma Régional de l’Aménagement Du Territoire, Schéma Régional Développement Économique, Schéma Régional Du Tourisme, Réseau Régional de l’Innovation, etc…

Nous sommes disponibles pour mettre notre savoir faire à votre disposition. c’est la raison pour laquelle, je pense que si les  trois ateliers thématiques créés sont une bonne disposition, il manque néanmoins , de mon point de vue, la dimension territoriale, les réunions de proximité, afin que le grand public s’empare de cette concertation et que cela ne devienne pas un débat entre initiés dans les groupes de réflexion thématique.

Nous pouvons mettre à disposition également nos compétences car la région est présente à bien des égards dans cette O. I.N.

Nous le sommes à travers nos compétences en matière d’aménagement du territoire, bien sur, mais aussi de développement économique. en effet, les PRIDES sont un outil que la région mettra à disposition pour vous aider à structurer les filières économiques choisies.

Nous le sommes aussi à travers notre participation au Schéma d ‘Aménagement et de Gestion des Eaux du Var, à travers le PAPI 1 et bientôt le PAPI 2 ( la création des digues de protection contre les inondations sans lesquelles cette conférence de presse n’existerait pas).

Nous le sommes aussi à travers la politique que nous menons pour défendre l’agriculture et je rappelle notre volonté  de développer un partenariat entre la SAFER, l’Etablissement Public Foncier Régional, et la Chambre d’Agriculture dont je regrette toujours l’absence au conseil d’administration de l’établissement public d’aménagement de l’O.I.N

Egalement par les biais de nos compétences obligatoire, la formation. Nous avons inscrit au Plan Prévisionnel d’Investissement, l’université des métiers en partenariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie, et si l’urbanisation le rendait nécessaire, il faudra construire un autre lycée.

Nous le sommes enfin par le biais du Chemin de fer de Provence qui sera l’un des axes de desserte de transports publics de l’O.I.N

Voila en résumé ce que la région est prête à faire dans ce dossier majeur et stratégique pour notre département.

Le passage de la LGV en souterrain à Nice n’est pas acquis !

La réunion du Comité territorial des Alpes-Maritimes concernant la LGV a été très intéressante. On commence enfin à distinguer plus précisément la manière dont la concertation va être organisée. Et les Niçois ont intérêt à être très présents dans cette phase.
En effet, nous avons maintenant les quatre scénarii possibles passant par les métropoles. J’ai toujours été pour un tracé plus direct mais c’est celui-là qui a été choisi, dont acte !
Les quatre variantes sont les suivantes:
– le scénario le plus proche des centres villes couterait 17,3 milliards d’euros
– le scénario le plus économique couterait 15,9 milliards d’euros
– le scénario le plus rapide couterait 17,3 milliards d’euros
– le scénario le plus maillé couterait 17,8 milliards d’euros.
Aucune de ces variantes ne sera définitivement achevée avant 2040.
13 réunions publiques vont être organisées dont un premier groupe est imminent. Ainsi, une rencontre sera organisée à Nice dès le 15 septembre à Acropolis. C’est la phase de présentation des scénarii.
Cette concertation un peu particulière est ouverte à tous les publics. Elle s’achèvera en décembre 2014 avec, comme objectif premier, la recherche et le dégagement d’un consensus.
Quarante groupes de travail ont été créés. La réunion du 06 en a fait rajouter deux nouveaux :
– un groupe de travail fret logistique
– un groupe de travail viticulture agriculture
Un comité départemental des élus sera créé dans chaque département. Pour les Alpes-Maritimes, il comprendra 41 communes. La réunion est prévue pour le 28 septembre mais, actuellement, les communes concernées n’ont pas encore été averties.
Il y a également quatre groupes de travail territoriaux dans les Alpes-Maritimes.
– Ouest : 29 participants
– Sophia : 23
– Nice : 14
– Paillons Riviera : 23
Vous remarquerez, encore une fois, que le groupe de travail de Nice est le moins étoffé.
Or il faut être très vigilant. En effet, il est apparu clairement lors de cette réunion, que, contrairement à Marseille et Toulon, où le principe d’un passage en souterrain est acquis, il n’en est pas de même pour Nice. Le seul tracé qui prévoit le passage de Nice en souterrain est le tracé le plus rapide, alors que les quatre autres prévoient les passages sous Marseille et sous Toulon.
Il y a donc urgence à se mobiliser et ce, sur une longue période si l’on veut éviter, pour gagner 1,1 milliards d’euros d’ économies, de voir les TGV partager nos voies actuellement existantes avec le réseau TER et que la Région compte continuer à développer.

C’est en tout cas le point de vue que j’ai fait valoir.

Déplacement à la vacherie de Sales

C’est aujourd’hui que tout le monde se retrouve au festin de Venanson. A l’occasion de cette fête patronale, nous inaugurons l’installation photovoltaïque de la vacherie de Sales, pour laquelle la Région a été un partenaire très important. En effet, le montant de la subvention s’élève à 56475 euros pour une dépense totale de 142500 euros, soit 40 %.

Cette installation, réalisée sur un bâtiment d’alpage, va produire une électricité renouvelable. Sa puissance est de 25 kW en crête. Elle contribuera aussi financièrement à l’entretien et à la valorisation du patrimoine de Venanson.

La Région soutient et encourage ce type d’initiative qui, tout en dynamisant une activité d’alpage et de production de produits laitiers, développe des activités économiques ou touristiques respectueuses de l’environnement.

Par une délibération du 7 décembre 2009, l’Assemblée Régionale s’est donnée pour objectif de diminuer de 40 %  les émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2020.

Pour y parvenir deux moyens complémentaires sont mis en œuvre :
– le développement des énergies renouvelables à usage thermique ou électrique
– la diminution de nos dépenses et consommations d’énergie : loin d’être un reflet de nos besoins indispensables, celle-ci sont responsables, par pur gaspillage, de la surcharge de plus en plus fréquente de nos réseaux de transports et de distribution d’électricité.

La Région a lancé, fin 2006, la démarche AGIR à laquelle 70 millions d’euros ont été consacrés. Cette volonté fut réaffirmée par un nouveau programme nommé AGIR +, voté en 2010. Grâce à ces opérations, plus de 800 projets sont en cours sur le territoire régional : logements, bureaux, salles de classe,  gymnases, centres de formation, enceintes culturelles, exploitations agricoles ou encore, gîtes ruraux… Dans chaque cas,  les maîtres d’œuvre se sont engagés à respecter les principes en œuvre au sein d’AGIR et d’AGIR+.

Au final, tous ces projets, financés par le Conseil  Régional P.A.C.A. , génèrent 6 millions d’euros de recettes annuelles. Ceci représente la consommation annuelle, hors chauffage, de 7700 foyers et diminue de 1000 tonnes la production de CO2, le gaz à effet de serre considéré comme responsable du changement climatique.

On se situe donc bien ici dans l’illustration de l’agir local et du penser global