Le projet d’aéroport à Notre Dame des Landes abandonné !

Notre dame des Landes

Il est exceptionnel que je m’exprime sur un sujet hors Nice ou région mais ce dossier a un caractère tellement exceptionnel que tout le monde le comprendra. La décision prise aujourd’hui par le gouvernement, je la soutiens.

Elle est courageuse car elle va à l’encontre de la volonté des élus locaux, massivement pour le projet d’aéroport. Parce qu’elle va aussi à l’encontre d’un réfenredum local dont le résultat avait été clairement en la faveur de la construction de cet aéroport. Enfin parce qu’elle va être sévèrement critiquée par les milieux économiques qui vont y voir un frein à l’attractivité économique du grand Ouest.

C’est la décision d’un exécutif qui incarne une autre génération politique et qui met en cohérence ses actes avec son discours. Il est difficile de porter la COP21 à bout de bras, de défier les américains le soir même du retrait de Trump de cet accord, d’aller remercier chez eux les Chinois d’avoir tenu bon et une fois rentré chez soi, de donner le feu vert à la construction d’un nouvel aéroport quand on sait les nuisances que cela apporte.

Cette décision est également une victoire idéologique pour les écologistes dont on ne peut encore mesurer le retentissement. Ils viennent d’obtenir d’un gouvernement qu’ils combattent ce qu’il n’ont pas obtenu d’un gouvernement dans lequel ils siégeaient. Curieux paradoxe.

Mais voir à l’unisson, Nicolas Hulot, François de Rugy, Yannick Jadot et Cécile Duflot se féliciter de cette décision pose désormais ouvertement la question de l’espace politique qu’il va rester à EELV.

Glyphosate : Quand la santé publique et les enjeux économiques se font face !

Roundup

Le glyphosate, l’herbicide le plus vendu au monde, notamment sous la marque Roundup, vient d’arracher un nouveau sursis. Et sauve sa tête pour cinq ans en Europe par 18 voix contre 9. Et cela malgré des études qui font peser sur lui de lourds soupçons de produit cancérigène.

Dans le dossier européen du glyphosate, c’est l’Allemagne qui a fini par faire pencher la balance. Passant de l’abstention lors du vote précédent à l’approbation. Le réalisme économique a eu le dernier mot. Conforté par le soutien du BDV, le syndicat majoritaire chez les agriculteurs allemands, associés aux leaders allemands de l’agrochimie, BASF et Bayer.

Néanmoins, il faut remarquer que plusieurs pays euroépens souhaitaient une prolongation pour dix ans, ce qui n’a pas été obtenu compte tenu notamment de la position de la France qui souhaitait son interdiction sous trois ans.

L’Union européenne permettant à un pays de faire plus (jamais moins), Emmanuel Macron a annoncé qu’en France, le glyphosate serait interdit dès qu’un produit de substitution serait trouvé et au plus tard dans trois ans.

Cette décision nous place en leader de la lutte antipesticide, et ce, malgré la puissance de la FNSEA, qui est favorable à l’usage du glyphosate. Cela démontre l’utilité politique d’avoir Nicolas Hulot au gouvernement qui n’est pas pour rien dans cette affaire.

Pendant ce temps, à Paris, les élus EELV souhaitent que l’on parle de patrimoine et de matrimoine dans le cadre de l’égalité homme-femme. No comment !

En PACA, les thématiques écologiques mises en avant !

Hulot

Franchement, en lisant l’interview de Renaud Muselier ce matin, je me disais qu’il n’était pas bon être écologiste dans notre région PACA.

J’ai travaillé depuis des années avec les écologistes et j’ai toujours apprécié ce partenaire excepté les deux derniers années de la 3ème mandature de Michel Vauzelle.

Ils défendaient leurs propositions, ça négociait parfois très sec, mais en général, on trouvait toujours ce que l’on appelle en politique, le compromis, un bien beau mot sans lequel aucune coalition ne vivrait.

Mais contrairement à d’autres pays, l’écologie en France n’a jamais réussi à stabiliser un électorat.

J’y vois de multiples raisons.

La division, bien sûr, entre les écologistes de gouvernement, les protestataires et les indépendants de droite. Sur un électorat, cela fait beaucoup.

L’appropriation des thèmes écologistes par l’ensemble des partis politiques français ou quasiment. C’était extrêmement visible chez Benoît Hamon par exemple. Tout le monde sait que, si les négociations ont duré, ce n’était pas tant sur des questions de fond, mais plutôt à cause d’intérêts partisans.

La nomination de Nicolas Hulot par Emmanuel Macron a permis de hisser les questions écologiques au niveau d’un ministère d’Etat, et même s’il se trouve aujourd’hui confronté aux réalités de l’exercice du pouvoir, Hulot fait avancer certains dossiers au grand dam des écologistes.

Il y a également le succès de la COP21, cet accord historique trouvé à Paris en novembre 2015 qui a incontestablement été porté au crédit de François Hollande qui n’a pas ménagé sa peine tout comme Ségolène Royal ou Laurent Fabius. La France a été le moteur de cet accord.

De la même manière, c’est la France, par le biais de son président Emmanuel Macron, qui incarne aujourd’hui, sur les questions du climat, la résistance à Donald Trump et à l’administration américaine depuis la décision des Etats-Unis de sortir de l’accord de la COP 21. La France apparaît comme le refuge. Aucun autre pays, aucun.

Maintenant c’est le président de région qui annonce que la région financera 100 projets régionaux dans le domaine de l’écologie. Mais plus important encore, l’idée que la region PACA prenne le leadership euro-méditerranéen, et c’est dans cette perspective que Renaud Muselier a organisé un sommet pour le climat à Marseille baptisé « Méditerranée du Futur ». De nombreuses personnalités ont répondu à cette invitation, notamment le prince Albert de Monaco, Jean Yves Le Drian, notre ministre des affaires étrangères, le nouvel ambassadeur de France en Tunisie ? Olivier Poivre d’Arvor, Cesar Habi Kalil, ministre libanais de l’énergie et de l’eau, etc.

A Nice, ce n’est pas plus facile. Ligne 2 du tram, vélos bleus, auto partage, zéro pesticide, franchement ce n’est pas facile d’être écologiste dans cette région.

Alpes-Maritimes : une sécheresse hors norme !

Paillon

On n’avait pas connu pareille sécheresse depuis 1976, soir 41 ans.

Notre département est désormais en crise dans certains secteurs : Le Loup et La Roya Bevera, désormais classés en zone rouge, zone de crise. Même les agriculteurs à l’exception des cultures maraîchères entre 20h et 8h sont interdits d’arrosage. Il en est de même pour les particuliers qui ne peuvent plus arroser leurs jardins et pour les communes pour ce qui concerne les jardins publics ou les stades.

Le bassin du Var est placé en zone orange, alerte renforcée. Il y a aussi des restrictions mais un peu moins de contraintes.

La Brague, la Cagne, l’Esteron, le Paillon sont placés en alerte. Seul le bassin de la Siagne échappe pour l’heure à toute restriction. Le Paillon, par exemple (photo), est sans une goutte d’eau depuis l’Ariane, du jamais vu depuis 10 ans selon les riverains.

Il va falloir prendre des mesures d’urgence pour venir en aide aux agriculteurs et aux éleveurs. La situation est catastrophique. Le retour de la transhumance ne se passe pas bien à cause de la pénurie de fourrage. Le prix du foin a fortement augmenté ( + 70 euros par tonne). La perte est évaluée à 40 euros par agneau.

Les chercheurs de champignons, tradition bien niçoise, sont également touchés. Ceux qui tentent l’aventure rentrent régulièrement bredouilles et même s’il pleuvait désormais, nous sommes trop proche de la période des baisses de température pour espérer les voir pousser.

La sécheresse a également touché nos châtaigneraies. Le manque d’eau a rendu la récolte impossible, les châtaignes étant trop petites à cause de la pénurie.

L’énergie solaire insuffisante dans le 06 !

 

Photovoltaique Maroc

 

Ce constat n’est pas véritablement une surprise alors que l’on sentait émerger un vrai potentiel de développement de la filière photovoltaïque.

C’est préoccupant dans notre département puisqu’il produit à peine 10 % de ce qu’il consomme et essentiellement grâce aux centrales hydrauliques.

J’entend dire que malgré le financement par les collectivites locales des dispositifs d’installation de panneaux solaires, cela n’a pas eu les effets escomptés.

Ce n’est qu’un constat partiel, insuffisant pour comprendre ce qu’il s’est passé. Voilà ce qu’à été la réalité dans les années 2010.

En réalité, ces dispositifs d’aide ont marché et même trop bien marché notamment auprès des particuliers. En deux années, les budgets consacrés par les collectivités à ces aides ont explosés et de nombreux élus, y compris écologistes, ont dénoncé des effets d’aubaine. Parallèlement, des entreprises se sont montées, des artisans ont investi dans le solaire, mais dans le montage, pas dans la fabrication des panneaux solaires, produits pour l’essentiel en Allemagne ou en Chine.

Pour ne pas continuer à augmenter les budgets, les collectivités ont diminué le montant des aides, ont durci les critères. Discrètement, elles ont tiré avec un silencieux sur une politique qu’elles avaient elles-mêmes suscitées. Les collectivités ont fait éclater la bulle qu’elles avaient contribué à faire naître.

Voilà la véritable raison pour laquelle cette filière est en panne. Et c’est la raison pour laquelle notre département qui était très en retard n’a pas pu le combler.

Et je passe sous silence le nombre d’artisans qui y ont cru, qui ont dû licencier, quand ils n’ont pas mis directement la clef sous la porte.

En France le solaire s’est.developpé à partir des équipements individuels car il n’y a pas de foncier disponible et que notamment sur la Côte d’Azur les règles en matière d’urbanisme sont très strictes. Ainsi la France produit peu d’énergie solaire malgré un bel ensoleillement.

Pendant ce temps le Maroc (photo jointe) fait ce pari pour l’avenir.

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