Le réchauffement climatique n’est pas sans lien avec le recrudescence des incendies dans les Alpes-Maritimes

Incendie La Garde

Cela faisait des années que, presque miraculeusement, les Alpes-Maritimes étaient épargnées par les grands incendies au contraire de nos voisins varois, vauclusiens où des Bouches du Rhône.

Cette année, c’est toute la PACA qui s’embrase, y compris notre département qui a connu plusieurs incendies importants à Villeneuve-Loubet, Saint-Vallier, mais surtout deux très graves dans le secteur des plaines du Var à Castagniers et à Carros.

A chaque fois, les témoins et les services d’incendie et de secours font état d’une vitesse de propagation du feu inhabituelle.

Il est évident, ces incendies ayant pris heureusement par faible vent, que la sécheresse est la première responsable et donc le changement climatique. Nous devons nous adapter à cette nouvelle donne.

Il est impératif d’intensifier les campagne de prévention auprès de nos concitoyens qui doivent être invités à la plus grande présence. Mais aussi auprès des propriétaires fonciers afin d’ intensifier le débroussaillement. Et si la prévention ne suffit pas, il faudra passer à une répression, mais une vraie ! Les amendes à 35 euros ne sont pas dissuasives.

Si vous êtes mal garé, vous avez droit désormais à une amende à 135 euros. Si vous ne debrouissallez pas, seulement 35 euros. Ce deux poids deux mesures n’est plus admissible quand on sait les moyens humains et matériels qui sont nécessaires ensuite pour venir à bout des flammes sans compter que les pompiers y risquent leur vie.

En attendant, tout notre soutien aux hommes engagés sur le terrain qui n’ont pas encore fixé définitivement le feu à Carros.

Sensation : la justice recale l’éco-vallée !

Eco vallee

Le tribunal administratif de Nice a annulé le « projet stratégique et opérationnel » (PSO) de l’éco-vallée de la plaine du Var. Cette opération d’intérêt national (OIN) avait été initiée par le maire de Nice Christian Estrosi quand il était Ministre de l’Aménagement du Territoire.

La justice considère que ce plan, adopté en 2015, aurait dû être précédé d’une étude d’incidences Natura 2000. Ce plan est un document capital qui définit les opérations d’urbanisme à venir sur ce territoire de 10.000 hectares située dans la basse vallée du Var.

Toute la difficulté consiste à voir si le PSO est un document d’urbanisme contraignant ou pas. Le Tribunal Administratif semble interpréter dans le sens d’un document contraignant.

Cela va t’il pour autant changer la physionomie du projet ? Pour ce qui concerne Nice Méridia, je ne le pense pas, le projet est en plein développement. Cela démontre une fois de plus le décalage entre le temps judiciaire, le temps politique et le temps économique. On ne va pas démolir « The Crown » par exemple (photo).

Pour ce qui concerne le Grand Arénas, le transfert du Marché d’Intérêt National et la construction du nouveau Palais des Expositions (PEX), cela pourrait provoquer des retards et en fonction des conclusions des études d’impact, des précautions et des surcoûts.

En tout état de cause, c’est une décision très Importante car tous les futurs projets dans l’éco-vallée devront en tenir compte.

Les abeilles font leur miel des bisbilles entre ministres !

abeilles

La presse parle de premier couac. Un mot a disparu totalement de la communication politique, pourtant il est noble : il s’agit de l’arbitrage.

L’arbitrage c’est l’une des responsabilités du Premier Ministre lorsque deux ministres ne sont pas d’accord sur un sujet. C’est sa capacité à arbitrer qui a été testée ce matin.

Nous venons d’en avoir la première illustration avec la question de l’interdiction des néonicotinoïdes. Le nouveau ministre de l’agriculture (un ancien député PS) voulait autoriser à nouveau l’utilisation de pesticides « tueurs d’abeilles », qui ont pourtant été interdits dans une loi votée l’an passé.

C’est en tout cas ce qu’avait déclaré le ministre de l’agriculture, Stéphane Travert, qui avait justifié cette volonté de revenir sur la loi dans la mesure où ces mesures de prévention « excèdent les normes européennes ». Selon lui, l’interdiction des néonicotinoïdes « n’est pas conforme avec le droit européen ».

Sans surprise, cette déclaration n’a pas été appréciée par Nicolas Hulot qui, en fin de matinée, a fait savoir qu’il ne ferait « aucune concession » sur cette question. « Nous ne reviendrons pas sur ces acquis. Je veux être le garant de ce qu’ont fait mes prédécesseurs », a-t-il déclaré.

Il n’y a pas eu de match.Quelques minutes plus tard, Matignon envoyait un communiqué pour affirmer que le gouvernement n’avait pas l’intention de revenir sur la loi existante. Edouard Philippe a donc arbitré en faveur de Nicolas Hulot, alors que le ministre de l’agriculture était en proie à l’influence de certains lobbies agricoles.

C’est un message adressé aux autres ministres qui seraient tentés de proposer des mesures moins ambitieuses au niveau écologique que celles prévues dans la feuille de route que Nicolas Hulot a acceptée. Il est Ministre d’Etat et affirme son poids politique, et plus généralement celui des enjeux écologiques, dans ce gouvernement.

Trump renie l’accord de Paris !

Trump-3

Ce n’est pas à vrai dire une surprise mais certains espéraient encore une autre issue.

Trump est sorti des accords de Paris contre l’avis des grandes entreprises, et contre son opinion publique favorable aux accords à 62% tout simplement parce que les Etats unis ne sont pas dispensés des conséquences du réchauffement climatique.

Ce sont les conseillers politiques qui ont pris le pas sur les conseillers économiques. C’est un choix idéologique car les arguments concernant l’emploi et l’économie ne tiennent pas. Tous les experts considèrent au contraire que ce retrait coûtera cher aux Etats-Unis.

C’est un choix criminel pour tous ceux qui souffrent déja du dérèglement climatique. Mais les conséquences iront au delà car il est évident que cela va bouleverser l’échiquier politique mondial, isoler un peu plus diplomatiquement les Etats-Unis.

La sortie de l’accord de Paris vient après la remise en cause de l’accord sino-américain de libre échange et la décision de construire un mur à la frontière mexicaine. C’est une phase de repli sur soi qui provoquera presque mécaniquement un rapprochement entre l’ Europe et la Chine.

Lorsque j’ai entendu sa déclaration, truffée de mensonges économiques et se félicitant de l’ouverture prochaine en Pennsylvanie d’une mine de charbon je me suis dit que vraiment il était en train de priver son pays d’un futur.

Lorsque je l’ai entendu dire que les Etats-Unis supprimaient leur contribution de 100 milliards de dollars au Fonds vert, je me suis dit que c’était l’égoïsme flamboyant qui l’avait emporté.

Le changement climatique : De la COP21 à la COP22

cop22

Lors de la COP21, à Paris, tous les hauts responsable politiques de la planète se sont exprimés. De François Hollande à Barack Obama, des centaines de maires et de dirigeants nationaux de partout dans le monde se sont rassemblés. Tous ont fait en sorte que pour la première fois dans l’histoire, autant de gouvernements signent ensemble un accord contraignant sur des objectifs pour lutter contre le changement climatique.

La Conférence de Paris sur le climat (COP21) était une COP de négociation qui a abouti à un accord sur le climat universel : la réduction de 40 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.

A coté de ses grands états, dont la démarche est essentielle, le changement climatique est devenu aussi un enjeu de proximité. La COP21 fut la 1ère à citer de manière explicite le rôle essentiel que doivent jouer les villes et les régions dans la poursuite de ces objectifs.

Un an plus tard et après l’élection de Donald Trump, cette dimension de proximité a encore plus d’importance. On parle ici de la COP de l’action, de la mise en œuvre. Le sommet rassemble des centaines de maires du monde entier pour discuter des différentes manières de canaliser les flux financiers vers les villes et les régions.

C’est la raison pour laquelle les gouvernements locaux portent à Marrakech 5 messages :

  1. Les villes et régions ont besoin d’un siège formel à la table des négociations de la COP et du processus élargi.
    80 % des émissions de gaz à effet de serre en Europe viennent des villes. A ce titre, les gouvernements locaux et régionaux et leurs associations représentatives devraient avoir un siège à la table des négociations.
  2. La COP22 doit être en cohérence avec les autres agendas de développement durable internationaux.
  3. Les villes et régions ont besoin de ressources financières appropriées pour lutter contre le changement climatique.
    Les villes et régions ne pourront connaître la réussite dans leur lutte contre le changement climatique que si elles reçoivent suffisamment de ressources durables. Les fonds structurels et d’investissements européens sont essentiels et demeurent l’outil européen principal pour soutenir la mise en œuvre de projets locaux.
  4. Les actions locales pour le climat doivent être intégrées dans les politiques européennes et nationales.
    Il faut que les institutions européennes et les gouvernements nationaux prennent les gouvernements locaux en compte au début du processus de décision, en les reconnaissant en tant qu’institutions publiques. .
  5. Les partenariats et la coopération de ville à ville ont besoin de plus de soutien.

L’UE devrait intensifier son soutien à la coopération et l’échange de bonnes pratiques parmi les réseaux de villes et de régions. Au-delà de bénéficier à toutes les parties prenantes d’un point de vue climatique, cela aide aussi à créer des liens solides entre les citoyens et les dirigeants locaux partout dans le monde.