Cannabis, c’est voté!

 

L’Assemblée nationale a voté la création d’une amende forfaitaire de 200 euros pour mieux sanctionner l’usage illicite de stupéfiants, jusqu’alors réprimé uniquement par une peine de prison et une forte amende, peu souvent prononcées.

L’article, adopté par les députés par 28 voix contre 14 lors de l’examen en première lecture du projet de réforme de la justice, entend ainsi répondre à l’augmentation constante du nombre de consommateurs de cannabis: 5 millions en 2017, dont 700.000 usagers quotidiens, selon les chiffres officiels.

De nombreux députés ont exprimé leurs doutes sur cette mesure et notamment sur l’absence de volet santé et prévention des addictions. Ils n’ont pas tort.

Néanmoins on peut penser, si la police se saisit de ce nouvel outil qu’est la simple rédaction d’un procès verbal, qu’il pourra avoir une certaine efficacité. Il est plus facile de mettre un PV que de renvoyer un consommateur en correctionnelle. Les sanctions, en toute logique, devraient se trouver multipliées.

Or l’atteinte au portefeuille qui n’ est pas forcément une mesure très innovante, est par contre efficace comme on peut le voir à propos du tabac..

Je n’ai pas été à l’inauguration de l’allée Charles Pasqua !

 

J’estime qu’il y a d’autres personnes à honorer qu’un homme qui a été officieusement, en tant que responsable du SAC ( service d’action civique) ou officiellement, en tant que ministre de l’intérieur, dans de nombreux mauvais coups. Ce que l’on retiendra de Charles Pasqua, c’ est Malik Oussekine, c’est l’homme des charters, celui du massacre d’Ouvea. De surcroit, il a été rattrapé par des multiples affaires et condamné deux fois par la justice de la république.

Je regrette que Philippe Séguin ait été associé dans le même hommage car même si je n’ai jamais partagé ses convictions, cet homme mérite le respect et était estimé très au delà de son camps.

Pendant ce temps la gauche niçoise attend toujours que la mémoire de Max Cavaglione, et de Pierre Joselet pourfendeurs du système Médecin, soit honorée.

C’est ce que J’ai déclaré à France3 ce midi !

Vous connaissez les Liserons ?

Liserons-3

Il s’agit d’un quartier en impasse de Nice Est, non loin de la pénétrante du Paillon, entre le quartier Bon Voyage et l’Ariane. Les élus se penchent sur la rénovation de la cité, et ils l’ont fait savoir, en organisant une visite suivie par la presse ce matin !

Ce secteur est intégré au programme RU (rénovation urbaine) qui dépend de l’Etat. Je l’avais obtenu du temps où Patrick Kanner était ministre de la ville.

Le quartier « qu’il faut reconquérir » selon le maire Christian Estrosi, fait l’objet d’une rénovation et différents travaux sont programmés : réhabilitation d’un terrain de jeu, rénovation des parkings, purge de la falaise pour sécuriser les lieux.

Le préfet souligne de son côté que cette réhabilitation est indispensable, à la fois pour les habitants, la circulation, et la sécurité.

Mais aujourd’hui ce problème est dépassé.

D’abord, ce n’est pas au petit matin qu’il faut aller aux Liserons. Il y fait très froid en cette saison, souvent deux degrés de moins que le reste de la ville) et on ne rencontre personne. C’est vers 17 heures, le soir, quand le « commerce » bat son plein. Lorsque les guetteurs font la circulation, filtrent les véhicules. Tous les jours, en toute impunité, au point que les résidents non impliqués désespèrent de la République.

Ensuite, l’urgence n’est malheureusement plus à la poudre aux yeux, à la rénovation d’un multisite sportif. Elle est au nettoyage des dealers qui gangrènent cette cité et font règner la peur. C’est ce qui explique ma déception lorque j’ai lu ce matin que les quartiers ciblés par la nouvelle police de sécurité quotidienne pour Nice étaient une nouvelle fois l’Ariane et les Moulins !

Quand fera-t-on preuve de volontarisme politique en faisant l’union sacrée des polices pour stopper cette honte ? Puisque le président veut mettre des contraventions, que la police mette tout simplement une patrouille en bas entre 17h et 22h et opère des contrôles sur le va-et-vient des véhicules et vous verrez à quelle vitesse les caisses de l’Etat se rempliront.

Le retour de la police de proximité !

PoliceProximite

La police de proximité, promise pendant la campagne électorale sera mise en place avant la fin de l’année, vient d’indiquer le Ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb. Cela se fera sous la forme d’une Police de sécurité quotidienne.

C’est incontestablement un marqueur idéologique de gauche par rapport à la droite qui, elle, privilégie toujours la police d’intervention.

C’est le pari de la prévention et, en même temps, une autre manière de travailler, d’infiltrer les quartiers, d’être au plus près sur le terrain des endroits où cela peut déraper tant en matière de délinquance que de radicalisation.

Il ne faut pas céder aux pressions politiques ou syndicales qui ne vont pas manquer de se produire, mais il ne faudra pas mentir non plus.

Avec une feuille de route réclamant au Ministre de l’Intérieur 589 millions d’euros d’économies pour le budget 2018, personne ne pourra faire croire que cette réforme structurelle se fera sans restructurations et sans redéploiements.

Cette réforme a un impératif de réussite. Aussi nous ne sommes pas à trois mois près. Elle nécessite l’adhésion la plus large possible, donc un dialogue de fond avec les organisations syndicales, une large concertation.

L’idée d’une analyse globale de la situation actuelle des quartiers difficiles, également sur le plan socio-économique et pas seulement sécuritaire, me paraît bonne, surtout en y associant les acteurs sociaux et l’Education nationale, et en évaluant les dispositifs tels que les contrats de ville et ou les contrats locaux de sécurité.

Je demeure persuadé que, dans ces quartiers, une présence permanente de la police avec l’installation d’annexes de commissariat à partager par voie de convention avec les communes et les polices municipales, sont la meilleure des réponses.