Elections legislatives au Maroc : une situation inédite

 

Mes responsabilités  de vice-président auprès de Michel vauzelle m’amènent périodiquement à faire quelques billets sur l’international, notamment sur la situation politique, économique et sociales des payx avec lesquels nous avons des actions de coopération. tel est le cas bien sur du maroc. J’ai donc suivi les élections législatives qui viennent de se dérouler avec beaucoup d’intérêt comme j’avais suivi le 23 octobre, les premières élections libres de Tunisie.

Si la victoire  du Parti pour la Justice et le Développement, donc des « islamistes modérées » était attendue ces derniers jours son ampleur a surpris et atteste d’un « vote sanction » contre les anciens partis au pouvoir.

La participation de la population a beaucoup progressé, passant entre les deux élections legislatives de 37 à 45, 4%, ce qui démontre l’intétrêt croissant des marocains pour l’exercice de la démocratie, mais l’abstention demeure tout de même importante en raison de trois facteurs : l’enclavement des zones rurales, des élections se déroulant un vendredi alors que beaucoup travaillent, et l’appel au boycott du « mouvement du 20 février » qui reste un échec. Quand  une participation progresse de 8,4% malgré un appel au boycott, on ne peut consdérer ce dernier comme ayant été d’une grande efficacité.

 Malgré sa nette victoire, le PJD, et son futur président du gouvernement, Abdelilah Benkirane,   sera toutefois amener à construire un gouvernement avec des alliances pour pouvoir  disposer d’une majorité parlementaire. Si l’accord avec l’Istiqlal l (arrivé 2eme) était déjà garanti avant les élections, il demeure une interrogation concernant la troisième formation qui viendra garnir les rangs d’un gouvernement attendu comme restreint. Il semblerait que le rassemblement historique (la koutla) entre les partis d’opposition sous Hassan II (Istiqlal, USFP, PPS) soit réactivé pour former cette majorité. On se retrouverait alors dans une situation totalement inédite, et inenvisageable dans un pays comme le notre par exemple. La majorité parlementaire et le gouvernement pourrait être  composés de deux partis de « droite » (Istiqlal et PJD) et de deux partis de « gauche » (USFP-parti socialiste et PPS-parti communiste), alors que les centristes de droite  (PAM) comme de gauche (RNI et MP) formerait l’opposition. Chez nous les centristes appuient en general une majorité..