Journée mondiale contre le Sida : François Hollande veut intensifier la lutte

 

C’est bien la première fois qu’un candidat à l’élection présidentielle indique quelle est sa vision globale de ce que pourrait être une politique nationale et internationale de lutte contre le Sida.

30 ans après l’apparition du SIDA, grâce à la mobilisation des associations, de la recherche et des médecins, des progrès considérables ont été réalisés. Elle a aussi permis d’imposer une idée neuve, celle de démocratie sanitaire.

Cette réalité ne saurait masquer une situation qui est loin d’être idyllique : chaque année, en France, 6 500 nouvelles personnes sont infectées par le virus du SIDA, la moitié des personnes atteintes sont dépistées trop tard et dans le monde, 34 millions de personnes vivent avec le SIDA alors que l’épidémie progresse fortement dans les pays du sud.

Les conditions de vie des personnes atteintes du virus se sont durcies. Discriminations à l’embauche au crédit, augmentation des restes à charge, précarité, restriction de l’accès aux soins des étrangers… Il est urgent d’accentuer les efforts pour endiguer l’épidémie et pour cela, développer les politiques de prévention.

François Hollande s’est fortement engagé le 29 novembre à favoriser le dépistage rapide, lutter plus efficacement contre les discriminations et rétablir la liberté d’accès à l’AME, pour qu’« aucun risque ne soit encouru pour l’ensemble de la communauté nationale« . Depuis plusieurs mois, cette aide dont peuvent bénéficier les personnes sans papiers est attaquée par l’UMP,qui disait encore récemment vouloir la recentrer.

Il était invité aux Etats Généraux de la lutte contre le Sida organisé par l’association ELCS., avant d d’aller visiter un centre de dépistage rapide installé par l’association Aides et la Croix-Rouge dans une rue à proximité de l’Hôtel de Ville

« Le dépistage rapide a fait ses preuves (…) ces lieux de prévention, de dépistage et de soins doivent être généralisés sur le territoire. » Pour favoriser  la recherche, « rien ne doit être négligé sur la mobilisation du don », a-t-il dit. Aussi, « il ne peu êtrequestion de remettre en cause les mécanismes fiscaux qui permettent de rassembler des dons ».

Côté prévention, M. Hollande a plaidé pour « informer, et notamment dès l’école », pour mener parallèlement une « action ciblée en direction d’un certain nombre de personnes, notamment les personnes homosexuelles », et une action envers « un public spécifique – celui des prison. François a aussi appelé « Etat, collectivités locales » à « mobiliser les financements pouréviter que ceux touchés par la maladie puissent être exclus encore davantage » par les discriminations à l’emploi, au logement, au crédit et autres. Enfin l’argent public étant de plus en plus rare, François Hollande a trouvé « dommage » que la taxe sur les billets d’avion instaurée par les présidents brésilien  Lula da Silva et français Jacques Chirac  pour pouvoir acheter des médicaments « n’ait pas été relevée« , privant ainsi la lutte contre la maladie de « financements qui nous seraient précieux aujourd’hui pour financer l’action internationale ».