Mesdames et messieurs, chers amis,
Merci d’être si nombreux aujourd’hui, à un tel point que la sécurité vient de me faire savoir qu’il n’était plus possible d’accèder à la salle.
Je voudrais tout d’abord remercier Lattifa Chouar et son complice, nous sommes désormais habitués à sa voix, mais c’est un plaisir sans cesse renouvelé, remercier aussi Sofkar. Sofkar cela fait partie de ces belles rencontres qui jalonnent la vie d’un homme politique. Contrairement à ce que l’on entend souvent dire, « on ne vous voit que pour les élections », ce n’est pas vrai. Je l’ai rencontré un soir aux Liserons et je suis ravi que vous ayiez pu decouvrir son talent, remercier enfin le groupe Kcatal, qui nous a fait vibrer au son des rumbas catalanes.
Et enfin remercier Félix, le manager qui a organisé tout cela. Chacun nous a fait découvrir sa musique.
Saluer aussi les élus, ici présents, les nouveaux Conseillers Metropolitains, Paul Cuturello et Christine Dorejo, Patrick Mottard également.
Je veux dire d’entrée qu’il s’agit de vœux, de vœux politiques certes mais habituels. Je ne suis pas en campagne législative, je ne vous parlerai donc pas de cette élection, pas de mes adversaires et même pas de moi.
Je vais vous parler de vous, de 2012, de mes espoirs pour le changement. L’année 2012 doit être celle du changement.
Je vais revenir un instant sur les Primaires qui ont été une formidable réussite et qui ont donné à notre candidat une grande légitimité. Vous avez probablement quasiment tous voté aux Primaires dans cette salle. Vous l’avez fait parce que dans cette salle, une partie de la salle, les militants socialistes, ont accepté de se déposséder du pouvoir qu’ils avaient, celui de choisir leur candidat, et de vous le confier, de vous faire confiance, à vous les citoyens, pour faire ce choix.
On me disait toujours à moi, mais alors qui vous soutenez ? et je répondais Hollande, mais vous savez l’influence du Premier Secrétaire Fédéral est bien moins importante qu’avec les primaires citoyennes, et j’avais raison. Le choix du Premier Secrétaire Fédéral, sur 1 000 militants qu’il connaît, ce n’est pas neutre, mais quand il y a comme dans notre département et cela a été un formidable succès 30 000 votants, un Premier Secrétaire Fédéral ne pèse plus grand-chose… le rapport du nombre de militants au nombre de votants est de 1 à 30 ! Nous avons imaginé la démocratie de demain.
Cette dynamique créée, nous allons la mettre au service de François Hollande, et j’en profite pour saluer ici le Directeur de campagne David Nakache et notre porte parole Xavier Garcia qui vont avoir dans cette campagne un rôle très important.
En 2012, il nous faut donc tourner la page, je ne vais pas vous parler du projet, François le fera au Bourget samedi 22 janvier. Je ne vais vous parler que de ça, vous convaincre qu’il faut tourner la page et vous donner des arguments pour convaincre autour de vous.
Pour tourner la page, il faut à tout prix empêcher Sarkozy de s’exonérer de son bilan. Je vais beaucoup insister la dessus, trop mais ce n’est pas grave. Mais au pire ne retenez que ces trois formules, ces trois images
Le quinquennat de Sarkozy a commencé sur le yacht de Bolloré, il s’achève par le naufrage de Sea France.
Le quinquennat de Sarkozy a commencé au Fouquet’s, une brasserie populaire comme dit Christian Estrosi, à 49 euros le steack frites quand même, il a commencé au Fouquet’s, et il se termine par la saturation des restos du cœur.
Le quinquennat de Sarkozy s’est terminé par la perte du triple A, mais le pire c’est que nous avons maintenant un triple D. D comme dégradation, D comme division, D comme déclin.
Et avant de rentrer dans le détail, je veux vous dire ici, quand vous entendrez à la télé ou ailleurs, des gens vous dire, la perte du triple A, c’est le résultat de 20 ans d’erreurs politiques, sous entendu la faute de la droite et de la gauche que c’est faux. C’est archi faux. Et je m’étonne d’ailleurs qu’aucun de nos responsables nationaux ne soit monté au créneau avec virulence là dessus. En aucun cas nous ne sommes responsables de la perte du triple A. quand Lionel Jospin a laissé le pouvoir en 2002, les comptes du commerce extérieur étaient en équilibre, les comptes sociaux étaient en équilibre, nous avions diminué en 5 ans le nombre de chômeursde 1million, les comptes de la nation étaient en équilibre et même en léger excédent. Rappelez-vous du débat de l’époque, qui paraît irréel aujourd’hui, sur ce que nous allions faire de la cagnotte, l’affecter à la diminution de la dette ou en faire profiter les plus pauvres ? et c’est ainsi que l’on a crée la prime pour l’emploi. C’est cela la réalité. Et la réalité c’est que Chirac en un quinquennat a creusé le déficit de 240 milliards d’euros supplémentaires et que Sarkozy lui l’a creusé de 600 milliards d’euros de plus, c’est-à-dire qu’à eux deux en 10 ans ils ont fait gonfler la dette de 840 milliards d’euros, voilà où est la cause de la perte du triple A.
Je disais donc que par contre nous avions un triple D maintenant.
D comme dégradations.
Nous avons donc subi une dégradation de notre note par une agence de notation..Comment faire confiance à ce gouvernement qui pour nous faire avaler deux plans de rigueur successifs nous a expliqué que c’était nécessaire pour sauver ce triple A dont Alain Minc n’hésitait pas à le qualifier de talisman.
Le 23 octobre, le chef de l’Etat lui-même déclarait « si on perd le triple A, je suis mort ! ». Alors il y avait quand même de quoi sourire quand on a vu Baroin hier, avec son visage de premier de la classe, venir sur le plateau de France 2, expliquer qu’en fait nous sommes excellents, et que c’est exactement comme si on avait un élève qui était habitué à avoir 20 sur 20, à qui l’on avait mis cette fois 19. Mais de qui se moquent-ils ? Et quand mentent-ils ?
Nous payons la dégradation des comptes publics qui s’est opérée sous Sarkozy, 600 milliards de dette nouvelle je le disais, mais aussi un déficit des comptes de la sécurité sociale de 135 milliards, un déficit du commerce extérieur de 75 milliards. Tout simplement par ce que c’est leur politique qui a épuisé le pays. C’est pour cela que François Hollande a eu raison de dire que ce n’était pas la France qui avait été dégradée mais une politique.
Qui a financé par l’emprunt, le bouclier fiscal 10 milliards ? Qui a financé par l’emprunt la réforme de l’ISF 15 milliards, qui a financé par l’emprunt la multiplication des niches fiscales pour servir des clientèles, notamment avec la TVA à 5, 5 pour les restaurateurs 3,5 milliards et je pourrai continuer ? Qui ? Sarkozy et son gouvernement.
D’ailleurs il s’est dégradé lui-même. Au début du quinquennat, il se comparait à un Général qui devait être sur tous les fronts, maintenant il dit que la France abesoin d’un bon capitaine. Bien entendu c’est de lui qu’il parle, il a échoué le navire France sur les récifs, comme ce commandant italien, lors de ce drame en Toscane, il y a 48 heures. Mais ces pauvres passagers ont au moins eu une chance, c’est que, rompant avec le code d’honneur maritime, leur commandant a quitté le navire. Le notre, lui, il reste cramponné à la barre et dit ne vous inquiétez pas, je réforme, je réforme, alors que la France prend l’eau de toute part.
D comme Déclin et Désordre.
Ce qui se joue en ce moment, c’est la place de la France dans le monde. La France a pendant deux siècles été une des trois grandes puissances mondiales, elle ne le sera plus jamais. Mais on est tout de même pas obligé d’accélérer son déclin. C’est ce que notre politique a produit. Nous ne sommes plus une grande puissance militaire, nous ne sommes plus une grande puissance économique, mais nous sommes encore une grande puissance morale et c’est pour cela que nous sommes encore au Conseil de sécurité des Nations Unies. Nous sommes le pays de la Révolution de 1789, nous sommes le pays de la Résistance, nous sommes le pays des Droits de l’homme, nous sommes le pays dont les valeurs ont rayonné partout dans le monde. Même sur ce plan nous avons reculé ! Notre parole est affaiblie par un certain nombre de gaffes diplomatiques dont la pire fut certainement celle du discours de Dakar affirmant que l’homme africain n’était pas assez entré dans l’histoire.
Mais elle est aussi affaiblie au Maghreb malgré le succès de l’opération libyenne. Personne n’a oublié, c’était il y a à peine plus d’un an, notre ministre des affaires étrangères d’alors MAM confondait une opération de maintien de l’ordre avec une révolution.
Le désordre ensuite, Nicolas Sarkozy avait promis la sécurité et l’ordre. On voit ce qu’il en est advenu. Certes Claude Guéant produit des chiffres mirifiques, mais cela ne correspond pas à la réalité du terrain tant au plan de l’immigration que de l’insécurité. En matière d’immigration, à force de courir après le FN, on veut limiter l’immigration légale à 150 000 entrées et on annonce un chiffre record de 32 912 expulsions d’étrangers en situation irrégulière sans se rendre compte que ces chiffres ont un lien puisque plus on touche à l’immigration régulière et plus on fabrique de l’immigration irrégulière.
Au plan de la délinquance, personne ne peut croire qu’elle a diminué quand on voit ce qu’il se passe à Marseille, ou il ne se passe pas une semaine sans qu’il y ait un règlement de compte, quand on sait que la kalachnikov, une arme de guerre, se banalise dans les quartiers, voila le bilan de Sarkozy en matière de sécurité.
Troisième D : la division.
Il a passé son temps à dresser les français les uns contre les autres. C’est dans cette catégorie que l’on retrouve le discours de Grenoble, la stigmatisation des Roms qui nous a couté un avertissement par la commission européenne, en flirtant avec les thèses du FN. Il a dressé les français qui ont peu contre ceux qui ont encore moins, tout le monde a en mémoire les proposde Laurent Wauquiez sur le RSA. Il a dressé ceux qui travaillent contre ceux qui sont au chômage, considérant que ces derniers sont trop indemnisés.
Il a dressé les français contre leurs élus en faisant croire que les élus coûtent chers à la République pour mieux faire passer une réforme territoriale scélérate qui a divisé les territoires entre eux
Il a dressé les français contre leur justice en lui collant l’image de laxisme, là ou elle manque en fait cruellement de moyens, en la mettant systématiquement en accusation après chaque fait divers dramatique.
Mais il a fait à mes yeux pire, il a abimé la République, sapé ses fondements, discrédité ses principes.
Comment croire encore en la République lorsqu’ily a suspicion sur l’exemplarité de l’Etat, avec l’affaire Karachi, à propos de laquelle on va de rebondissement en rebondissement, mais où l’ombre du chef de l’Etat plane.
Comment croire en la République quand le doute sur l’indépendance de la justice est patent et illustré récemment par le fait qu’un juge antiterroriste , le juge Marc Trevidic soit devenu la cible du pouvoir.
Comment croire en la République quand le manquement aux règles éthiques se fait jour au plus haut niveau de la police et que l’IGS, la police des polices, censée garantir sa légalité est suspectée d’avoir monté une affaire bidon de trafic de faux papiers pour écarter des policiers jugés trop proches du PS.
Comment croire en la République quand ily a la protection des amis, la connivence avec l’argent, la confusion des intérêts comme dans l’affaire Woerth Bettencourt
Comment croire en la République quand l’Etat quitte son impartialité pour se mettre au service d’un baron local et imposer, seul endroit en France, une Métropole, et un schéma départemental de coopération intercommunale contre l’avis de 112 maires sur 163, contre l’avis de 31 syndicats intercommunaux sur 35 ? Contre l’avis de 11 EPCI sur 14 ?
Comment croire à la République quand son président affirme la primauté du prêtre sur l’instituteur au discours de Latran, au moment où on a plus que jamais besoin du rôle intégratif de l’école, au moment de la mondialisation de l’immigration qui devient multipolaire. L’instituteur n’a pas a être comparé à un religieux, c’est un serviteur de la laïcité.
Nous devons faire attention aussi a la frénésie de réforme qui n’a jamais été aussi soutenue qu’en ce moment, et qui le conduit à vouloir instaurer seul la taxe Tobin qu’il a toujours combattu, à vouloir imposer la TVA sociale, à supprimer le bouclier fiscal après l’avoir instauré. Le sarkozysme c’est cela, c’est l’opportunisme.
Mais l’activisme n’a jamais fait la force. L’agitation n’a jamais construit une ligne politique.
Nous devons tourner la page et en ouvrir une autre. C’est avec tout cela qu’il faut rompre pour aller vers la cohérence et le justice avec François Hollande. Cette nouvelle page, nous allons l’écrire tous ensemble. Cette campagne présidentielle sera dure. Ce sera toujours le dénigrement, toujours la déformation, toujours le travestissement des idées et la caricature. En bref ce sera au plan national pendant trois mois ce qui est notre pain quotidien ici avec Estrosi.
L’affaire du quotient familial est de ce point de vue emblématique. François Hollande ne veut pas le supprimer, il veut le moduler. D’après la droite ce serait une folie, mais la droite ne défend pas la famille, la droite défend les allocations familiales d’une minorité de familles privilégiées, c’est différent. Elle le fait en pariant toujours sur l’amnésie.
Qui se souvient aujourd’hui que Nicolas Sarkozy avait promis le versement des allocations familiales dès le 1er enfant ? Qui se souvient qu’il avait promis la création de 200 000 places d’accueil pour la petite enfance. Qui se souvient qu’il avait promis de créer un droit opposable à la garde d’enfant ? C’était le moment où Sarkozy créait des droits opposables sur tout, sans bien entendu donner les moyens à la justice ; ce qui fait qu’avec les délais ce n’était pas possible ; vous imaginez le bébé de 6 mois qui déclenche un procédure de droit opposable à la garde d’enfant. Et qui obtient gain de cause 2 ans et demi après, il doit quitter la maternelle pour retourner à la crèche.
C’est tout cela le sarkozysme, une illusion.
Il faut laisser tout cela derrière nous, donner de la cohérence à un projet, un projet plus juste, plus humain tout simplement.
Il faut nous recentrer sur les valeurs, il faut restaurerla République. Sarkozy voulait une République irréprochable, il nous laisse une République irresponsable. Nous devons sauver notre modèle social issu du CNR, qui a été pendant des décennies un exemple dans le monde. C’est notre socle égalitaire. Tout cela n’aurait pas été possible sans des hommes comme Jean Moulin. Stéphane Hessel nous le rappelle dans son opuscule « Indignez vous ». Il écrit « les années de résistance et le programme élaboré il y a60 ans par le Conseil National de la Résistance. C’est à Jean Moulin que nous devons, dans le cadre de ce conseil, la réunion de toutes les composantes de la France occupée, les mouvements, les partis, les syndicats, pour proclamer leur adhésion à la France combattante et au seul chef quelle se reconnaissait : le Général de Gaulle.
Et veux vous dire combien j’ai été choqué par la réponse du maire de Nice à ma demande de préemption par la ville sur l’appartement de Jean Moulin. Jean Moulin fait partie de l’histoire de Nice de notre patrimoine. Entre janvier 1942 et juin 1943, date de son arrestation à Caluire, Jean Moulin est souvent venu à Nice dans cet appartement de40 m2 qui a servi de planque à tant de Résistants. Nous avons la chance que cet appartement soit à la vente. Et on me répond qu’un compromis a déjà été signé. Mais précisément la mairie peut préempter pendant la durée du compromis, ce qu’elle fait très facilement quand il s’agit d’une préemption à caractère religieux, ou pour un commerce dit « ethnique », elle ne veut pas le faire pour Jean Moulin, le symbole de la Résistance. Et bien je vous le dis, j’en ferai dans les jours qui viennent une affaire nationale.
Estrosi gaulliste social, déjà social j’avais des doutes, mais gaulliste, désormais je n’en ai plus aucun.
Or de ces principes et de ces valeurs, nous en avons besoin aujourd’hui plus que jamais. Il nous appartient plus que jamais à ce que notre société reste une société dont nous soyons fiers : pas cette société de sans papiers, des expulsions, des soupçons à l’égard de l’immigration. Pas cette société ou on remet en cause la retraite par répartition, les acquis de la sécurité sociale. Nous sommes les héritiers du CNR et nous devons en être fiers.
Enfin il nous faut défendre la laïcité. C’est plus que jamais un enjeu fondamental quand je vois cette salle de toutes les couleurs, de toutes les religions, de toutes les origines, qui est un échantillon de laFrance d’aujourd’hui. La laïcité, c’est qui fera que nous serons capable de vivre ensemble. La laïcité c’est finalement une idée simple. La laïcité au cœur du modèle républicain, c’est elle qui garantit la liberté de conscience, la liberté de pratiquer une religion ou de ne pas pratiquer, c’est l’égalité des droits et des devoirs pour chacun d’entre nous, quelque soit son origine
La laïcité a été conçue en 1905 pour libérer la République de l’emprise d’une religion, la religion catholique. Ce mot se suffit en lui-même et comme le dit François Hollande, il ne faut pas ajouter de qualificatif au mot laïcité, ceux qui le font ne lui veulent pas de bien. C’est le cas de Sarkozy qui parle de laïcité positive, ça ne veut rien dire ou alors cela signifierait qu’il y aune laïcité négative.
La laïcité est intimement liée à l’école de la République. Or l’école est en mauvais état après les dizaines de milliers de suppression de postes, il y aura encore 114 postes qui seront supprimés dans le primaire dans le département à la rentrée. Quand l’école est en mauvais état, les parents perdent confiance et c’est là que les intégristes trouvent l’occasion de substituer à la promesse républicaine de l’école une autre promesse. Chaque fois que l’école, que les services publics, que l’Etat, que la République recule, alors les religions trouvent de nouvelles espérances.
Il faudra être strict sur l’application de la loi de 1905 sinon des élus locaux comme les nôtres pourront continuer à sévir. Là aussi, le principe de laïcité doit être affirmé. Les élus n’ont pas à se mêler des cultes, sinon c’est un engrenage. Ils n’ont pas à mettre a disposition des locaux, parce que si nous finançons, alors ceux là même qui l’auront fait se mêleront de tout, ils voudront un droit de regard, un droit de contrôle, un avis sur la nomination des imams. Ce qui se passe a Nice à la rue de Suisse est de mon point de vue une atteinte inadmissible à la liberté religieuse. C’est pour cela qu’il ne faut pas que les collectivités locales financent quoique ce soit. Mais à l’inverse, les élus ne doivent mettre aucun obstacle pour freiner des croyants qui se sont cotisés pour acheter un local et je le dis, le droit de préemption religieux tel qu’il est exercé à Nice devra être interdit par la loi. Le rôle d’une collectivité c’est de faire en sorte que chacun puisse trouver une espace, car la prière dans la rue n’est pas plus admissible ni pour le passant ni pour les croyants. C’est cela qui nourrit l’extrême droite, c’est cela qui nourrit les identitaires. Si nous n’y prenons pas garde demain, c’est Marine Le Pen qui défendra la laïcité ? Or la laïcité ne doit jamais devenir le drapeau de la haine, c’est le drapeau de la fraternité.
Voilà mes chers amis, mesdames et messieurs ce que j’avais sur le cœur.
Au moment de conclure c’est à chacun d’entre vous que je veux m’adresser. Tout le monde a compris que l’année 2012 sera très difficile pour tous. Que c’est l’année d’un choix capital. Que ce choix c’est chacun d’entre vous qui va l’effectuer en son âme et conscience ; chacun d’entre vous a dans son bulletin de vote une partie du destin de la France, c’est cela la Démocratie et votre voix vaut autant que celles des puissants. Vous avez été très nombreux à venir voter à la Primaire, à laisser vos coordonnées…Engagez vous dans cette bataille pour l’avenir de nos enfants.
Et je vais citer quelqu’un qu’on ne cite jamais dans les discours à gauche, il s’agit de Goethe.
Goethe a écrit :
« A partir du moment où l’on s’engage vraiment, la providence se met aussi en mouvement.
Toutes sortes de choses viennent à l’aide qui ne se seraient pas produites en d’autres circonstances, tout un courant d’éventement découle de la décision, apportant toutes sortes d’incidents imprévus, de rencontres et une aide matérielle que personne n’avait pu prévoir. Quoique vous fassiez ou rêviez de faire, commencez-le.
L’audace a son génie, son pouvoir, sa magie.
Commencez maintenant ! »
Et bien c’est ce que je souhaite à chacun d’entre vous pour tous vos projets personnels ou professionnels, c’est ce que je nous souhaite collectivement pour le défi que nous devons relever ensemble et c’est ce que je souhaite pour la France !
Bonne année à tous.