Roms : il faut soutenir Manuel Valls

 

Le dossier  des Roms est un héritage de la présidence de Nicolas Sarkozy, qui avait désigné les Roms comme fauteurs de troubles lors de son discours de Grenoble à l’été 2010. et avait littéralement livré cette population à la vindicte. de nombreuses opérations de communication s’en étaient suivies. sarkozy parti, le problème demeure sur un dossier politiquement miné.

Le gouvernement affiche sa fermeté sur le démantèlement des camps de Roms. Cela a été rappelé par Manuel Valls, « c’est bien le laisser-faire qui ne résout rien et la fermeté qui est nécessaire ». Le séjour de migrants, dont les « minorités Roms d’Europe de l’Est (…), ne saurait se traduire par la multiplication et l’enracinement de campements insalubres et dangereux ».

Au lieu de « déplacer le problème », Malik Salemkour, du collectif Romeurope, demande « qu’on le traite une fois pour toutes, avec un accompagnement social individuel des personnes en difficulté ».

Manuel Valls a demandé au premier ministre de convoquer une réunion interministérielle sur cette question ce qui témoigne d’une approche de la question Roms totalement différente de la droite. avec l’UMP le dossier des Roms, c’était Guéant et point barre. De la même manière , il demande à ce que Roumains et Bulgares puissent avoir un accès au marché du travail sans passer par les « mesures transitoires » qui les empêchent pratiquement de travailler jusqu’à la fin 2013, ou tout au moins que cette question soit étudiée.

M. Valls a justifié mardi les expulsions de Roms vers leur pays d’origine, rappelant que « la loi prévoit l’éloignement » des « ressortissants européens ne pouvant subvenir à leur existence après trois mois de séjour ».

C’est d’ailleurs lui également qui est en contact avec la Commission européenne qui  a annoncé vendredi avoir remis la France sous surveillance concernant les Roms, comme sous l’ère Sarkozy. Mais  Bruxelles a précisé que Paris s’était engagé à fournir pour fin août des garanties « contre les expulsions arbitraires et les traitements discriminatoires ».

Enfin Valls pose la question des pays d’origine et de la discrimination des Roms là-bas.

L’approche du dossier Roms par la gauche est donc globale etémontre bien à ceux, notamment à gauche, qui ont l’amalgame facile que valls et Guéant, ce n’est pas la même chose.

Selon un sondage Ifop, 80% des personnes interrogées sont favorables au « démantèlement des camps illégaux de Roms », mais 73% estiment qu’il ne s’agit pas « d’une mesure efficace » car elle ne « fait que déplacer le problème ». J’ajoute que l’opinion publique confond très souvent les Roms et les gens du voyage, qui eux sont français depuis de nombreuses générations et citoyens français à part entière. Aujourd’hui la question des Roms, son non traitement est de nature à freiner l’intégration des gens du voyage, ou tout au moinsleur acceptation peut être ralentie par les campements sauvages de Roms.

Fermeté,équité et humainté doivent guider notre action politique sur ce dossier miné par l’équipe précédente.