Chacun sait que je suis allé voir deux fois l’intersyndicale lorsqu’il y a eu, au printemps dernier, la menace d’un plan social Entreprise sur IBM à Nice Méridia, et lui apporter mon soutien. Depuis le printemps dernier, je suis ce dossier en liaison étroite avec le cabinent du Ministère du Travail et les conseillers de Myriam EL KHOMRI.
Récemment j’ai été invité à rencontrer le Boss, Frédéric ALLARD, patron de tout le Sud Est, des sites de Nice, de Sophia et de Marseille. J’ai été reçu à son bureau à Nice Méridia pendant près de deux heures, visite des locaux comprise, pour évoquer l’avenir d’IBM France et sa stratégie.
En gros, pour bien comprendre ce qu’il se passe, je vais vous résumer cela en une seule phrase. IBM c’est toujours le même sigle mais ce n’est plus la même entreprise qu’il y a 20 ans.
Il y a 20 ans, IBM réalisait 90% de son chiffre d’affaire sur le hardware ( gros systèmes, réseaux). Aujourd’hui, IBM réalise 90% de son chiffre d’affaire sur le software ( logiciels, services).
Où sont passées les activités liées au hardware? la mondialisation est passée par là. Les taches répétitives ont été délocalisées en raison des coûts de production, dès l’instant où on peut les maîtriser par des contrôles de processus. Elles sont réalisées en Tchéquie, en Pologne, en Bulgarie, ou en Inde.
Je ne peux bien sûr pas rendre publics les axes stratégiques d’IBM, mais simplement, je peux vous dire qu’il y a une très forte pression mises sur les nouvelles technologies pour que ce soit des réussites car ce sont elles qui compensent les pertes de chiffre d’affaire et maintiennent le niveau de l’emploi. Et, de temps en temps, il y a ce qui est appelé pudiquement des « recalibrages », autrement dit des ajustements d’effectifs et des PSE.
Je demeure bien sûr à l’écoute de l’intersyndicale et en lien avec le Ministère, nous faisons tout pour que ce PSE qui, au départ, concernait sur la France 360 postes, soit le moins douloureux possibles pour les salariés, notamment sur Nice Méridia.