Entrer en résistance !

 

C’est la partie de mon discours d’hier soir au compte rendu de mandat qui m’a valu le plus de messages positifs en MP, j’ai donc décidé de vous le retranscrire

(…) »Mes chers amis, je vous le dit, cette manière de faire de la politique est détestable. Ce sont ces comportements qui éloignent les citoyens de la politique. Ce n’est pas notre conception, ce ne sera jamais notre conception.

Face à ses pratiques, il faut entre en résistance. créer autour de nous les résistances. Parce qu’au delà des évolutions nationales, ici, parce que c’est Christian Estrosi, nous ne pouvons pas laisser ce personnage politique incarner la République. Nous ne pouvons pas laisser lui et son équipe s’arroger ce monopole, effecteur ce hold up des valeurs républicaines, alors que précisément, son discours l’est de moins en moins.

Mes chers amis, toi, Dominique avec ce que tu représentes, les écologistes avec leurs spécificités, les socialistes les plus nombreux ici, mais aussi ceux, candidats sur une autre liste qui sont là ce soir, je vous le dit, la République c’est nous aussi ! la conception de la laïcité comme garante de la liberté de croire ou de ne pas croire et non vécue comme une contrainte, c’est nous aussi ! Nice Républicaine c’est nous aussi et nous ne laisserons pas l’UMP devenue « les républicains » préempter la République.

C’est cela entrer en résistance, c’est aussi vouloir une Nice Solidaire, c’est à dire une ville où il fasse bon vivre ensemble, construire un discours qui rassemble. tout le contraire du discours qui se développe, un discours qui dresse les uns contre les autres, un discours d’exclusion dans une ville qu’il faut apaiser plutôt que de la transformer en poudrière.

Une Nice républicaine et solidaire, voilà ce vers quoi nous devons tendre tous ensemble. La République et la solidarité, c’est l’identité, ce sont les valeurs de la gauche, c’est notre socle commun à tous quelque soit notre formation politique. C’est à nous de faire vivre ce message. »(…)

La mascarade des Le Pen

 

Nous assistons depuis quelques jours à un procès politique tel qu’il pouvait s’en dérouler sous les régimes totalitaires, dans notre pays et à l’intérieur d’un parti politique qui est avant tout une entreprise familiale.

Car le procès fait à Jean Marie Le Pen est avant tout un procès d’opportunité et ne peut être qu’un procès d’opportunité destiné à liquider la vieille garde et son emblème , et non un procès sur le fond, dans la grande tradition des procès staliniens.

Car il n’y a dans les récentes déclarations du patriarche de la famille strictement rien de nouveau. Les chambres à gaz détail de l’histoire, ce n’est pas nouveau même si c’est toujours aussi révoltant. Les sympathies au régime de Vichy non plus. Pire, une année, l’invité d’honneur du congrès du FN fût l’ex waffen SS Schonhuber !

Et tout d’un coup, passé 50 ans, la fille se rend compte que son père est un raciste et un antisémite. Alors qu’elle n’a jamais jamais condamné un seul de ses propos tout au long de ses années où elle a eu besoin de son père pour accéder à la présidence du FN.

Soit elle le pense elle aussi, soit elle fut d’une grande lâcheté tout ce temps là. Dans un cas comme dans l’autre, elle est disqualifiée.

Elle devrait d’ailleurs exclure immédiatement le maire de Beziers, un certain Meynard du Rassemblement Bleu Marine ou lui retirer son soutien si elle avait une once de sincérité. On ne peut pas suspendre un père qui exprime sa nostalgie de Vichy et avoir parmi ses amis un maire, qui, en réhabilitant la pratique des fichiers ethniques et religieux, à fortiori sur les enfants en rappelle les heures les plus sombres.

Mais des français peuvent se laisser avoir. Il faut diffuser tout cela autour de vous car le FN n’a jamais été un parti aussi dangereux que depuis qu’il a décidé d’avancer masqué. C’est en cela que l’exécution politique du père est une pure décision d’opportunité qui intervient au moment où il n’est plus en mesure de se défendre.

C’est en cela que ce à quoi nous assistons n’est qu’une mascarade destinée à mieux tromper les français

Merci pour tout André !

 

André Aschieri démissionne de ses fonctions de maire ! Cette nouvelle on la redoutait depuis quelques mois, elle est désormais officielle. André Aschieri n’est plus maire de Mouans Sartoux depuis hier. Il a adressé au préfet des Alpes-Maritimes sa lettre de démission hier.

Je rend hommage à son courage et à sa lucidité. Diminué par la maladie, il passe le relais. Une succession bien difficile à assumer quand on connait le parcours exceptionnel de cet homme, maire depuis plus de 40 ans qui a consacré sa vie à sa commune.

André c’est l’homme de la régie municipale de l’eau, l’eau moins chère qu’ailleurs et solidaire, puisque sur chaque compteur, quelques centimes étaient prélevé pour construire des puits en Afrique. C’est aussi l’homme de la régie municipale des pompes funèbres qui permettait aux habitants de Mouans Sartoux d’être enterrés pour moins cher qu’ailleurs. C’est enfin l’homme de la régie agricole, pour permettre l’installation de jeunes agriculteurs en Bio et de faire manger Bio dans les cantines scolaires.

C’est l’homme qui a le mieux réussi à déconnecter la gestion municipale des enjeux politiques nationaux, ce qui lui a permis d’être réélu sans problèmes dans une ville qui vote à droite aux élections législatives.

Enfin c’est un homme avec lequel j’ai mené de nombreux combats du temps ou la droite estrosienne n’avait pas encore « pompé » notre vision d’un aménagement équilibré et solidaire du département. La droite voulait à l’époque doubler l’autoroute A8 pour une autoroute A8Bis. André est celui qui a fédéré le pays grassois, Valbonne et le pays vençois contre ce projet, avec des maires de toutes sensibilités politiques, jusqu’au moment où, élu député sous le gouvernement Jospin, il parviendra à classer ce projet dans les oubliettes. sans lui, le département des Alpes-maritimes aurait très certainement vu son moyen pays balafré par cette infrastructure.

C’est l’homme qui s’est dressé contre IKEA jusqu’à réussir à faire capoter l’installation du géant suédois sur le territoire de la commune voisine de Mougins car il estimait que cela porterait atteinte gravement à la qualité de vie de ses concitoyens.

C’est enfin avec lui que nous avons vécu la formidable émotion, avec Michel Vauzelle, de la réouverture de la ligne SNCF Cannes- Grasse, après plusieurs décennies d’interruption. Un long combat mené par André trouvait là son aboutissement.

Dénicheur de talents, il su voir très vite en Marie-Louise Gourdon, celle qui allait devenir l’organisatrice du festival du Livre de Mouans Sartoux qui accueille chaque année tant de visiteurs et devient peu à peu un lieu de pèlerinage pour toutes les gauches.

A la région, il a développé une politique publique sur les économies d’énergie dans les logements sociaux. il était même venu à Nice m’accompagner dans une visites aux Chènes à Nice Est. C’était un passionné des politiques publiques;

Ces derniers temps, diminué par la maladie, il a du réduire ses activités sans rien perdre de sa vision d’humaniste et d’écologiste et en s’impliquant très fortement dans les élections départementales afin de permettre la réélection de Marie Louise Gourdon et de Jean Raymond Vinciguerra.

André est devenu dans ce département une sorte d’icône. Celui que j’avais surnommé affectueusement « le papet de Mouans » ou notre « petit Nelson Mandela » prend une retraite bien méritée. Mais je sais qu’il gardera toujours un œil avisé sur la vie politique locale. Repose toi bien André !

Mon intervention à la célébration du 70ème anniversaire de la remise par le Gal De Gaulle de la Croix de la libération à la 13ème demi brigade de la légion étrangère (13e DBLE) et au bataillon d’infanterie de marine et du Pacifique (BIMP)

 

Permettez-moi tout d’abord d’excuser le Président du Conseil régional Michel Vauzelle, qui a été retenu à Marseille par des obligations qu’il n’a pu différer. En cette circonstance solennelle, il tient à s’associer à la célébration du 70e anniversaire de la remise par le Général De Gaulle, de la Croix de la Libération, à deux unités d’élite qui se sont illustrées, dès les premiers moments, dans les combats de la France Libre : la 13e Brigade de Légion étrangère, et le Bataillon d’Infanterie de Marine et du Pacifique.

Je ne reviendrai pas longuement sur l’historique, qui vient d’être rappelé, de ces deux unités. Il convient cependant de souligner que, l’une comme l’autre, a fait le choix du refus de l’armistice, dès juin 1940, et qu’elles ont activement participé, jusqu’à la fin du conflit, à de multiples batailles, que ce soit en Afrique de l’est, en Afrique du Nord, pour la libération de la Provence, et jusqu’en Alsace et sur les bords du Rhin. D’éminentes personnalités, telles que le Maréchal Koenig, alors capitaine, ou Pierre Mesmer, pour ne citer que les plus connus, ont pris part à ces actions.

C’est donc en cette ville de Nice que, le 6 avril 1945 pour la 13e DBLE, le 9 avril 1945 pour le BIMP, le Général de Gaulle a décerné à ces deux unités l’une des distinctions les plus éminente pour cette période : la Croix de la Libération.

Au-delà de la vaillance militaire, au-delà de l’ardeur au combat, au-delà des victoires et de l’abnégation des hommes, cette distinction revient à ceux qui, les premiers, ont su se tourner vers le camp de la liberté et refuser de baisser les bras malgré une situation désespérée. Au-delà de leur engagement de la première heure, ce sont eux, aussi, qui ont su agréger autour d’eux de plus en plus d’hommes, si bien que les Forces Françaises Libre représentaient bientôt plus qu’un appoint aux forces alliées.

Si nous célébrons aujourd’hui le 70e anniversaire de cet événement, c’est bien entendu pour rendre hommage à tous ces hommes, mais aussi toutes ces femmes, qui ont accepté jusqu’au sacrifice suprême pour se conformer à l’idée qu’ils se faisaient de la liberté et de l’honneur.

Mais, comme le rappelait tout récemment le Président de la République François Hollande, lors de la commémoration de la libération du camp de concentration du Struthof, la mémoire des événements passés doit éclairer le présent et l’avenir. C’est parce que certains ont su faire, en leur temps, des choix difficiles, c’est parce qu’ils se sont engagés, que nous sommes libres aujourd’hui. Ces choix, ces engagements, nous devons être prêts à les assumer si cela était nécessaire.

Dans la période très troublée que nous connaissons, nous devons opérer des choix réfléchis et ne pas tomber dans le piège des ennemis de la liberté. C’est à ce prix que nous préserverons notre unité et notre cohésion nationale.

Face à la montée de l’extrémisme et des idées de l’extrême droite, dans une région comme la nôtre, nous devons avoir un discours de responsabilité, un discours qui rassemble sous la devise de la république, la liberté, l’égalité, la fraternité, plutôt qu’un discours qui divise ou qui stigmatise.

Comme nos illustres devanciers de la 13e Brigade de Légion étrangère, et le Bataillon d’Infanterie de Marine et du Pacifique, nous devons faire le choix de l’action plutôt que de la résignation, de la réflexion plutôt que de la précipitation, de l’honneur plutôt que de l’illusion, et surtout du rassemblement plutôt que de la fracture.

5eme Colonne : Estrosi est un irresponsable !

 

Christian Estrosi vient de franchir un pas de plus dans ses positions de plus en plus anti-islamiques.
Le député-maire de Nice a affirmé que la France devait faire face à des « cinquièmes colonnes » islamistes et qu’une « troisième guerre mondiale » était déclarée à la civilisation judéo-chrétienne.
Une prise de position apaisante dont il a le secret qui a fait dire à notre Tête de liste aux élections régionales Christophe Castaner qu’il y avait face à nous deux listes d’extrême droite.

L’idée qu’une organisation secrête recevant des ordres de l’extérieur s’est implantée en France est une position que même Marine Le Pen a récusé pour le moment. ce al s’explique par le fait que si parmi des cadres du FN, il y a encore des antisémites, il n’y a pas d’anti-musulmans. En ce sens le FN est largement déconnecté d’une partie de ses électeurs qui eux sont anti-musulmans.

Nous assistons donc avec cette sortie de Christian Estrosi à une tentative originale pour lutter contre le FN. Loin de combattre ses thèses, sauf concernant l’antisémitisme, Estrosi a décidé de déborder le FN sur sa droite.

Dans l’escalade qui se prépare avec Marion Maréchal Le Pen, je prédis des journées fastes en matière de sorties de la même veine. pourtant les français et les habitants de PACA aussi affichent clairement que leurs préoccupations essentielles demeurent l’emploi et le pouvoir d’achat. comme ne l’un ni l’autre n’ont quelque chose de particulier à dire sur le projet régional , le futur développement économique de notre région, ils vont tenter de focaliser la campagne sur l’islamisme et le terrorisme.

Le maire de Nice n’hésite d’ailleurs pas à employer des arguments qui peuvent être aisément retournés contre lui. Il explique que cecomplot s’organise via « des réseaux infiltrés dans nos caves, dans nos garages, dans des lieux clandestins. Toute chose qu’il contribue à faire prospérer en harcelant la communauté musulmane pour s’opposer à toute nouvelle salle de prières sur Nice, et en déclarant qu’il s’opposera à toute construction de mosquée au titre du principe de précaution, lequel, on a pas trop compris.

Le résultat est à la hauteur de l’action de cet irresponsable. 10% des jeunes français partant faire le djihad sont originaires des Alpes-Maritimes. C’est un échec colossal.

Je maintiens que la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme passe par une vision diamétralement opposée à celle de Christian Estrosi. La seule réponse ne peut être le plan Vigipirate ou l’armée. c’est essentiel pour notre sécurité. Mais c’est sur cette jeunesse  qu’il faut protéger contre les manipulations organisées par des extrémistes, très actifs sur les réseaux sociaux, qu’il faut s’appuyer. Ils se nourrissent du désarroi des jeunes sans avenir et de déclarations à l’emporte pièce comme celles-ci qui ne font que faire prospérer le soupçon et attiser la haine.

A cette jeunesse il faut donner un avenir afin qu’ils puissent donner un sens à leur vie.C’est ce combat moral et politique bien plus large qui s’engage et dans lequel l’ensemble de la société française, celle du 11 janvier, doit se mobiliser et jouer un rôle.