Rapport Laïcité et Citoyenneté : mon intervention en Assemblée plénière du Conseil régional le 24 avril 2015

 

Le 7 janvier dernier, la France a été attaquée dans ses fondements par des attentats sans précédent. Mais le soir même et jusqu’à la grande manifestation du 11 janvier, des millions de français sont descendus dans la rue pour dire leur immense tristesse bien sûr, leur détermination aussi, mais surtout, face à l’adversité comme toujours, leur confiance retrouvée dans ce qu’ils sont profondément, intimement : un peuple libre, qui a la passion de l’égalité et de la fraternité, un peuple de citoyens d’une république laïque et sociale. Un peuple qui ne cède pas à la peur.

Les citoyens ont exprimé ainsi une volonté qui pour, Michel Vauzelle et tous les élus de la majorité, doit recevoir trois réponses des pouvoirs publics.

Tout d’abord, les nécessaires mesures pour assurer la sécurité de nos concitoyens, mais elles relèvent exclusivement de l’Etat. Ensuite un approfondissement du travail républicain, pour réduire les fractures générationnelles, sociales, morales qui menacent notre unité et l’égalité entre les citoyens. Enfin, troisième pilier, le renforcement de la coopération euro-méditerranéenne pour étouffer les forces de division et œuvrer à un construire un destin commun maîtrisé.

C’est sur l’approfondissement du travail républicain et le renforcement de la coopération euro-méditerranéenne que l’action régionale prend tout son sens, dans la continuité de tout ce qui a été entrepris depuis 1998 et que les événements nous conduisent à amplifier.

Nous n’avons pas attendu le 11 janvier pour constater la profonde crise morale qui menace notre société. Et nous n’avons pas attendu le 11 janvier pour agir pour la jeunesse et pour les valeurs républicaines. Lorsque certains agitent les peurs, et dressent les français les uns contre les autres, nous agissons pour la laïcité, l’égalité, la liberté et la fraternité.

Les réponses que nos citoyens attendent, nous les avons mises en œuvre pour une large part. Mais ce que l’on a appelé l’esprit du 11 janvier nous oblige à toujours progresser vers plus de démocratie, à transcender nos valeurs, pour faire reculer l’obscurantisme, le fanatisme et la division. Et ce progrès se fera directement avec les citoyens eux-mêmes.

C’est un véritable plan que nous allons mettre en œuvre d’ici à fin 2015 pour participer à une plus grande intégration de l’ensemble des citoyens autour du projet de société républicain, fondé sur le respect de la souveraineté populaire et des valeurs d’égalité, de liberté et de fraternité. Parce que cette majorité ne compte pas simplement se satisfaire d’un bilan, même s’il est exemplaire en la matière, nous respectons le devoir d’avenir que nous avons à l’égard de nos concitoyens.

Mais parce que la Région ne peut pas, seule, contenir la décohésion sociale, nous en appelons aussi solennellement à tous les responsables politiques qui animent la démocratie locale à œuvrer en ce sens.

Les actions décidées aujourd’hui ont d’autant plus de légitimité qu’elles sont fondées sur la consultation des citoyens, et en particulier des jeunes eux-mêmes, les plus durement touchés par la crise. Plus de 4000 personnes ont en effet participé aux débats publics organisés lors des Etats Généraux de la Jeunesse, ce sont leurs attentes qui nous inspirent aujourd’hui.

Pour la promotion des valeurs de la République, la mise en œuvre du principe de laïcité et l’accès à la citoyenneté, notre premier devoir c’est de permettre les conditions de l’émancipation et de l’égalité, et d’abord des plus jeunes. Deuxièmement, nous nous fixons comme principe de concentrer les moyens de la Région là où il y en a le plus besoin, à la ville comme à la campagne, afin de réduire les fractures et les inégalités géographiques, sociales, linguistiques et culturelles dans notre région. Enfin, la participation des citoyens eux-mêmes doit être mis au cœur du projet politique.

La mise en application de ces principes se traduira par des mesures effectives dès la rentrée prochaine. Leur chiffrage précis est en cours d’élaboration : il s’agira d’un engagement de plusieurs centaines de milliers d’euros. Pour ceux qui s’en inquiéteraient, nous ne nous payons donc pas de beaux mots, nous visons des actes.

Il s’agira donc particulièrement de :

– Permettre à nos apprentis, à nos stagiaires de la formation professionnelle continue et à nos élèves étudiants des formations du sanitaire et social, de bénéficier d’apprentissages nécessaires à une bonne appropriation des valeurs de la République, des principes de laïcité et d’égalité entre les femmes et les hommes. La culture scientifique notamment jouera un rôle important pour éclairer nos concitoyens.

– Dynamiser les maisons des lycéens en les dotant d’une fonction d’animation et d’un budget participatif ;

– Généraliser le dispositif de médiation sociale et pédagogique aux abords des lycées et créer progressivement les conditions de l’ouverture des lycées sur leur environnement ;

– Favoriser l’accès à la formation professionnelle pour les personnes les plus fragilisés et développer la possibilité offerte aux jeunes d’une première expérience professionnelle en région ou à l’international ;

– Impulser la coopération à l’échelle du bassin méditerranéen en matière de formation professionnelle en créant notamment un Institut Euro-Méditerranéen pour la Formation professionnelle ;

– Promouvoir le droit à la Culture et l’accès à l’offre culturelle quel que soit l’âge, le sexe et le lieu d’habitation des personnes.

C’est donc dans le progrès continu des actions déjà entreprise que nous nous inscrivons. L’actualité confirme ainsi que nos principes et notre action étaient justes : fidèle en cela à l’attitude qui a toujours été celle de la majorité depuis 1998, nous adaptons nos dispositifs, nous amplifions l’effort pour être au plus près des attentes et des besoins de nos concitoyens, les rassurer et leur apporter des réponses.

Nous ne sommes pas en guerre de religion !

 

Ce qui s’est passé, ou plutôt qui aurait du se passer à Villejuif est gravissime. Pour la première fois, le Premier Ministre l’a confirmé, ce sont les chrétiens qui étaient visés par une tentative d’attentat.

La façon dont il a pu être déjoué relève plus du hasard que de la rationalité. C’est même un incroyable concours de circonstances qui a permis d’éviter un carnage.

Est on pour autant dans une guerre de religion ? Non. Mais la situation va demander aux français de se hisser à la hauteur des événements. Et de ne surtout pas sombrer dans la psychose. C’est paradoxalement la réaction du 11 janvier, sa puissance qui nous l’impose.

En effet si nous ne sommes pas en guerre de religion contre l’islam, contre les musulmans qui n’aspirent qu’a pratiquer leur religion dans la paix et le respect mutuel, Daesh par contre recherche le choc des civilisations.
Or Daesh a bien remarqué la différence qu’il y avait entre l’après Mohamed Merah et l’après frères Kouachi. Après les assassinats antisémites de Toulouse, peu de réaction populaire. Apres Charlie Hebdo, 4 millions de gens dans la rue.

Villejuif est une réponse à ce constat. Si on veut déstabiliser la France, c’est aux chrétiens en France qu’il faut s’en prendre et pas aux juifs, en espérant que cela crée de telles tensions qu’il y ait des représailles contre les musulmans pacifiques de France. C’est cela l’analyse de Daesh. C’est le boomerang du 11 janvier qui a démontré cette force, la notre, que l’ ennemi va chercher à exploiter à son avantage.

Et c’est cette stratégie qu’il faudra impérativement déjouer pour ne pas sombrer dans le chaos qu’attendent ces fous qui ne le sont pas du tout.

La seule réponse à la hauteur, ce sera plus de République, plus de vivre ensemble protégés par un Etat fort et garant des libertés fondamentales de chacun d’entre nous. Cela exigera de chacun de nous beaucoup de hauteur, une vision collective et partagée des enjeux fondamentaux à défendre et beaucoup de fraternité, au delà des pratiques religieuses, ou non pratiques des uns et des autres.

100 ans du génocide arménien : un devoir de souvenir et de mémoire

 

 

Il y a 100 ans, commençait le génocide arménien qui fit 1,8 millions de morts sur une population d’environ 2 millions de personnes. L’Arménie compte aujourd’hui 2,7 millions de personnes. Sans le génocide, les Arméniens seraient probablement 10 fois plus nombreux aujourd’hui.

Ces chiffres donnent une idée de l’ampleur du génocide et de son terrible impact sur une culture millénaire. Pour se remettre d’un tel traumatisme individuel et collectif, il faut un courage et une grandeur d’âme exceptionnels. A l’occasion du centenaire du génocide, je m’associe à la douleur du souvenir de tous les Arméniens et Français d’origine arménienne.

Le génocide est un processus d’élimination systématique et organisée d’une population. Trois génocides, ont tragiquement et douloureusement marqué le XXème siècle. Il est notre responsabilité collective d’en assumer la mémoire et de rappeler, sans cesse, la nécessité de faire société ensemble pour éviter que les divisions et l’exacerbation de nos  différences ne conduisent à de nouvelles tragédies.

Je pense plus particulièrement aux Arméniens de Nice, arrivés dès le début des années 1920, et qui se sont tout de suite installés à la Madeleine. A Nice, les arméniens sont chez eux. Ce sont des Niçois parmi d’autres Niçois. Sans eux, Nice ne serait pas tout à fait Nice. C’est la leçon de l’histoire contemporaine niçoise : nos différences font la richesse de notre société dès lors qu’on s’accepte et se respecte.

Patrick ALLEMAND

Conseiller municipal de Nice et conseiller métropolitain de Nice Côte d’Azur

Président du groupe « Un Autre Avenir pour Nice »

 

Logement social : 22 communes carencées dans les Alpes-Maritimes !

 

Et voici en première information, la liste de toutes les communes carencées des Alpes-Maritimes au titre de la loi SRU sur la période 2011-2013

PACA 06 SAINT JEANNET

PACA 06 LA COLLE-SUR-LOUP

PACA 06 PEYMEINADE

PACA 06 VENCE

PACA 06 ROQUEFORT-LES-PINS

PACA 06 MANDELIEU-LA-NAPOULE

PACA 06 DRAP

PACA 06 LA TRINITÉ

PACA 06 TOURRETTE-LEVENS

PACA06 PEGOMAS

PACA 06 VILLENEUVE-LOUBET

PACA 06 VALLAURIS

PACA 06 ROQUEBRUNE-CAP-MARTIN

PACA 06 MENTON

PACA 06 CONTES

PACA 06 LE ROURET

PACA 06 BEAUSOLEIL

PACA 06 GATTIERES

PACA 06 LE CANNET

PACA 06 LA GAUDE

PACA 06 TOURRETTES SUR LOUP

PACA 06 GRASSE

Sur 22 communes carencées, 20 sont des municipalités gérées par la droite, ce n’est pas une surprise, concernant notamment Menton ou Le Cannet.

La présence de deux municipalités front de gauche est un peu plus surprenante, il s’agit de Gattières et de Contes.

Les entreprises étrangères séduites par Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2014

 

Alors que l’économie mondiale ralentit, Provence-Alpes-Côte d’Azur maintient son attractivité en 2014 avec près de 30 % de projets implantés en plus. Notre région a enregistré 96 nouveaux projets d’investissement se matérialisant par 1 386 nouveaux emplois, soit une moyenne de 15 emplois par projet.

parmi eux, il y a des projets à forte valeur ajoutée
•Près d’un tiers des projets qui s’installent sont des centres de décisions.
•Provence-Alpes-Côte d’Azur a accueilli 18 projets de Recherche et Développement.

Des projets de création d’entreprises
•58 projets implantés concernent la création de nouvelles entités, 15 sont des extensions et 12 des fusions acquisitions.

Des investissements importants
•Le secteur des logiciels et prestations informatiques, notamment grâce au projet d’extension de l’Espagnol Amadeus sur le site de Sophia Antipolis, arrive en tête.
•Viennent ensuite les secteurs du médical, du textile et de l’hôtellerie-tourisme.

Une dynamique économique régionale
•Bouches-du-Rhône : 44 % des décisions d’investissements.
•Alpes-Maritimes : 44 % des emplois créés.
•22 % des projets se répartissent sur les autres départements : Var, Vaucluse, Hautes-Alpes et Alpes de Haute-Provence.

Parmi ces décisions d’implantation en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2014 je vous signale une acquisition permettant l’accès aux marchés émergents : CEVA

CEVA est une startup israëlo-américaine, basée à Sophia-Antipolis, déjà cotée au Nasdaq, dont la R&D se situe en Israël et le reste des activités en Californie. L’acquisition de RivieraWaves permet à CEVA de se renforcer sur ses marchés traditionnels (smartphones, tablettes et mini-stations de base) et lui ouvre de nouveaux débouchés sur les marchés émergents (électronique portée sur soi, résidentiel intelligent, voitures connectées, Internet des objets, etc…).

A signaler également la première implantation coréenne : KEPCO E&C

KEPCO Engineering & Construction Co. a ouvert un bureau de liaison à Aix-en-Provence afin de soutenir le projet de réacteur thermonucléaire expérimental international ITER. Ce bureau devrait également servir de base pour mieux pénétrer le marché européen des centrales électriques. KEPCO E&C a reçu un total de 50 milliards de wons (49 millions de dollars) de commandes liées au projet ITER.