Charte pour l’Egalité Femmes-Hommes dans la vie locale : Patrick ALLEMAND interpelle Christian ESTROSI

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

Dans un récent courrier adressé au Député-maire de Nice, j’ai rappelé les deux délibérations votées en Conseil municipal le 29 mars 2012 et en Conseil métropolitain le 13 avril 2012 portant sur l’adoption de la Charte européenne pour l’égalité des femmes et des hommes dans la vie locale.

J’ai redit au Député-maire ce qui était stipulé en page 8 de ladite charte, à savoir que le signataire s’engageait à élaborer, adopter et mettre en œuvre un plan d’action en faveur de l’égalité.

Or, plus de deux ans et demi après avoir signé cette charte, aucun document n’a été porté à la connaissance des élus et des agents de la ville de Nice et de la Métropole Nice Côte d’Azur pour confirmer que cette signature a été suivie d’effets concrets.

Je demande donc au Député-maire de Nice de tenir ses engagements en faveur de l’égalité Femmes-Hommes.

Patrick ALLEMAND

Conseiller municipal de Nice et conseiller métropolitain de Nice Côte d’Azur

Président du groupe « Un Autre Avenir pour Nice »

Un grand évènement : La Semaine Économique de la Méditerranée

 

Je suis sur la route de Marseille où se déroulera à la villa Méditerranée, la semaine économique de la Méditerranée pendant 4 jours.

Il s’agit d’une initiative partenariale favorisant les rencontres entre les entreprises, institutions et représentants de la société civile des deux rives de la Méditerranée.

Les objectifs de la SEM sont de :

-rassembler entrepreneurs, chercheurs, élus, économistes, étudiants, experts, acteurs de l’économie sociale et solidaire venus d’une vingtaine de pays européens et méditerranéens,

-favoriser les partenariats entre les acteurs du développement et encourager les synergies entre les projets déployés dans la zone.

-échanger et débattre des grands enjeux économiques dans les pays de la Méditerranée et de l’Orient.

Pour cette 8eme édition le thème retenu est Le tourisme, vecteur de développement économique en Méditerranée.

3000 participants sont attendus, 25 événements sont organisés, avec 150 intervenants venant de 8 pays.

Aujourd’hui j’assisterai à la séance d’ouverture à 9h30 où Michel Vauzelle prononcera une important discours sur sa vision de la Méditerranée.

Ensuite à 11h, j’interviendrai dans un atelier consacré à la presse sur le thème : tout savoir sur la coopération internationale.

A 13h30, je serai aux premières rencontres du Crownfunding en Méditerranée.

Attentat déjoué à Nice : les propos irresponsables de Christian ESTROSI devraient être sanctionnés

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

Le Député-maire de Nice vient de franchir un palier supplémentaire dans son escalade populiste démagogique. Il révèle à l’opinion qu’un projet d’attentat pendant le Carnaval de Nice a été déjoué. Il s’en prend publiquement à l’Etat de ne pas avoir été prévenu et de n’avoir ainsi pas pu mettre à disposition sa police municipale.

Je condamne avec la plus grande fermeté les propos du député-maire car :

– Aucun élément matériel selon les propos attribués au parquet de Paris ne permet d’établir avec certitude ce projet d’attentat.
– Ce qui est certain c’est que la DGSI a arrêté un individu dangereux qui a ainsi été empêché de passer à l’acte. Monsieur ESTROSI devrait remercier les services de l’Etat et se féliciter de l’efficacité de la DGSI dans cette affaire. Il oublie de le faire sans doute parce que le Ministre de l’Intérieur est socialiste. Mais où est l’intérêt général là-dedans ?
– Le reproche adressé à l’Etat, responsable selon lui d’avoir empêché la mobilisation de sa police municipale, est dérisoire. Les services de la DGSI sont à priori mieux préparés pour ce type de mission.
– Il est évident que dans une affaire aussi sensible, seul le pouvoir judiciaire était habilité à communiquer et Monsieur ESTROSI le sait très bien. Mais, aveuglé par sa croisade anti-Etat dans le département, il feint de l’ignorer.
– Faire des révélations publiques sur une affaire de sécurité intérieure à des fins purement politiciennes est irresponsable et indigne de l’homme d’Etat qu’il prétend être. Tous les coups ne sont pas permis tant qu’il en va de la sécurité des Niçois.
– Car c’est bien de cela qu’il s’agit, de la sécurité des Niçois. Obsédé par faire le buzz, Monsieur Estrosi vient d’ouvrir la boîte de Pandore. Cela peut faire de Nice une cible médiatique pour les terroristes. On imagine la psychose qu’il y aura cette année pendant le Carnaval de Nice, mais demain pourquoi pas dans les lieux de rassemblements populaires type festival du jazz, Prom Party…
– J’espère que ces déclarations de portée nationale, voire plus, n’auront aucun impact sur l’édition 2015 du Carnaval de Nice, sur l’activité hôtelière et sur celle des restaurateurs limonadiers pour lesquels le Carnaval demeure un rendez-vous essentiel à l’activité touristique.

Patrick ALLEMAND
Conseiller municipal de Nice et conseiller métropolitain de Nice Côte d’Azur
Président du groupe « Un Autre Avenir pour Nice »

L’État et les régions : l’avenir des contrats de plan

 

Les contrats de plan État-régions (CPER), appelés contrats de projets pour leur seule génération 2007-2014, sont appelés à être relancés dans le cadre d’une nouvelle génération, censée couvrir la période 2015-2020. Ces nouveaux CPER doivent éviter de reproduire certains travers constatés pour les générations précédentes. C’est pourquoi il est important de tirer les enseignements de l’expérience acquise. La commission des finances du Sénat a donc demandé à la Cour des comptes, à la fin de l’année 2012, une enquête sur les CPER. Cette enquête, était suivie par Frédérique Espagnac (Socialiste, Pyrénées-Atlantiques), alors rapporteure spéciale pour la mission « Politique des territoires ».
Compte-tenu des observations de la Cour des comptes, trois axes d’amélioration sont proposés par Albéric de Montgolfier (UMP, Eure-et-Loir), rapporteur général.

Les contrats de plan État-régions souffrent d’une absence de stratégie nationale et d’une articulation insuffisante avec les fonds européens et d’autres programmes sectoriels, mais surtout les fonds européens, qui désormais sont pilotés par la région. De plus, l’insuffisante définition des priorités accentue la tendance au saupoudrage des crédits et conduit à un impact limité des CPER sur le développement des territoires, surtout en zone rurale. Il est bien évident que c’est la diminution des enveloppes financières qui induit ce raisonnement. Car en zone rurale, les projets de CPER, peuvent paraitre du saupoudrage mais sont finalement souvent structurants à l’échelle du territoire ciblé. Enfin, le pilotage des contrats est défaillant, en raison notamment d’un système de suivi incomplet. Dans ce contexte, il s’agit de tirer les conséquences des observations de la Cour des comptes pour le suivi et l’exécution des futurs contrats de plan. C’est pourquoi, au moment où la nouvelle génération est négociée, trois axes d’amélioration sont proposés. Il faut bien être vigilant sur ces trois axes , car même si le gouvernement est notre allié, il ne faut pas oublier la situation financière de l’Etat .

1. Définir un cadrage stratégique des CPER. Ce premier axe appelle l’organisation d’un débat suivi le cas échéant d’un vote au Parlement, conduisant à fixer les orientations stratégiques de la politique nationale d’aménagement et de développement durable du territoire, dans lesquelles les CPER devraient s’inscrire. Ce cadrage doit également permettre de préciser les finalités poursuivies par les crédits ouverts au titre des CPER. On ne peut qu’être favorable à un cadrage stratégique, mais il faut faire attention que le contrat de plan ne devienne pas un contrat de plan de l’Etat que les régions financent. Nous devons être en mesure de proposer à l’Etat des projets émanant des aspirations régionales et si possible portés par les citoyens. D’où la nécessité de les associer très vite à cette réflexion à 5 ans.

2. Établir un ciblage rigoureux des CPER et mieux les articuler avec les autres politiques publiques. D’une part, ce deuxième axe nécessite une plus grande sélectivité dans le choix des opérations, la subordination de toute opération à la définition d’un échéancier de réalisation physique et financière et, enfin, la concentration des volets territoriaux et des contrats interrégionaux sur un nombre limité de thématiques structurantes. D’autre part, l’articulation des CPER avec les programmes nationaux sectoriels à vocation territoriale doit être recherchée.

3. Améliorer le pilotage des CPER. Ce troisième axe implique que le comité national de suivi et les comités régionaux se réunissent au moins une fois par an. Il nécessite surtout que l’État et les régions améliorent la fiabilité et la cohérence des indicateurs financiers et physiques nécessaires au suivi. En outre, il convient prendre en considération, lors de la révision des contrats à mi-parcours, les résultats des évaluations, de manière à abandonner certaines opérations et à redéployer les crédits ainsi libérés.
En résumé, il y a une ligne directrice claire. Préeminence de l’Etat dans le choix des opérations, diminution de leurs nombres, souplesse accrue dans l’exécution. C’est le cadre dans lequel les régions et la notre en particulier doivent négocier au mieux de l’intérêt régional. On peut faire confiance à notre président de région, Michel Vauzelle pour cela.

Nouveau projet de la gare du Sud : mon analyse

 

Christian Estrosi vient de présenter le nouveau projet de réaménagement de la gare du Sud. Ce nouveau projet recueille l’unanimité des riverains, ce n’est pas étonnant. C’est un impactminimal, sans logements, sans cinémas, et avec moins de services publics. Tout est axé sur l’esthétisme, la réhabilitation de la vieille halle et la créationd’espaces verts d’un volume sensiblement égal au jardin de la Villa Thiole. Aucun riverain n’irait contre. Mais la juxtaposition de satisfactions locales ne donne pas forcément une politique urbaine globale et cohérente.

Ce dossier présenté comme une solution pour en finir avec les contentieux juridiques intervient curieusement au moment où Jean Claude Mari, porteur du recours vient de se désister. Il n’y a donc plus de procédure. Il semble donc que l’on ait affaire à un coup politique du maire qui suscite plusieurs interrogations.

Que deviennent les cinémas ?

Le maire dit notamment « regretter » la suppression du complexe de cinémas. Les commerçants et habitants du secteur de la Gare du Sud ne veulent pas de regrets, ils veulent savoir quelle stratégie alternative pour la dynamisation du quartier propose leur maire. Il n’y en a pas.

Voici pourtant ce qu’il déclarait le 25 juin 2010 : « Je veux faire de l’axe Malaussena-Jean Médecin un grand axe culturel dans le domaine cinématographique en faisant un multiplex à la gare du Sud qui renforcera l’activité cinéma sur Jean Médecin ou Victor Hugo … »

Que deviennent les logements ?

Alors que la crise du logement fait rage à Nice, seule ville de France où le prix du m2 neuf continue de croitre, Christian Estrosi est resté étrangement silencieux sur la disparition de 11.000 m2 de logements, soit 220 logements , dont 144 logements sociaux étudiants. Il n’a présenté aucune stratégie de compensation. Où et quand seront réalisés les 220 logements supprimés, qui sont pourtant absolument nécessaires pour résoudre la crise de l’offre de logement à Nice ? la procédure de VEFA concernant les logements sociaux, présentée comme la panacée, vient de partir aux oubliettes. Le Groupe ICADE, filiale de la Caisse des dépôts et Consignations , qui détient le permis de construire est écarté.

Quelle vision a le maire des espaces verts sur le Nord de Nice ?

On ne peut que redouter un transfert sur l’autre site de Nice Nord en voie de reconversion : le stade du Ray. Pendant la dernière campagne municipale, j’avais proposé, avec la liste « Un Autre Avenir pour Nice » de reconvertir le site du Ray en un vaste poumon vert (La Plaine Familiale du Ray) d’environ 5 ha (soit environ la surface de la coulée verte) parce qu’il n’y a pas d’autres opportunités de cet ampleur à Nice. Transférer les logements supprimés de la gare du Sud vers le Ray priverait définitivement la Ville de Nice et les Niçois de la dernière opportunité pour créer, en complément de la coulée verte, un deuxième espace vert urbain accessible à tous. Sa vision, cela peut être simplement trois squares , celui de la villa Thiole, celui attenant à la future halle de la gare du Sud et un dernier square sur le site du Ray, au milieu de projets immobiliers. Ce serait une erreur d’aménagement historique.

Comment régler la question du parking ?

Curieusement tout le monde note qu’il y aura moins de places de parking et s’inquiète. Le projet initial comprenant 709 parkings dont

  • 102 pour les maraîchers et commerçants
  • 289  pour les logements construits (et supprimés)
  • 311 places publiques

Si l’on raisonne avec la suppression des logements, il faut comparer la nouvelle offre  en déduisant les parkings pour logements crées . Il y avait donc 102 plus 311 places publiques, soit  413 parkings publics

Le nouveau projet prévoit la réalisation dès 2017 la réalisation de 450 parkings publics. Il n’y a  rien donc à dire sur le quantitatif. On peut toutefois s’inquiéter sur le montant des travaux évalué à 18 millions pour 450 places. Or 450 places, c’est une capacité supérieure au futur parking de la Douane au Port de Nice, qui devrait coûter 21 millions d’euros.

Quel coût financier et comment le financer ?

En évoquant le coût de cette opération à 26 millions d’euros, il est évident que  Christian Estrosi minore un coût global que les experts que j’ai consulté situent plutôt entre 30 et 35 millions d’euros. Même en s’en tenant aux 26 millions annoncés, le maire de Nice vient de passer d’un projet à 1 euro à un projet à 26 millions d’euros, ce n’est pas rien. D’ailleurs, en conseil municipal du 18 septembre 2009, Christian Estrosi reconnaissait implicitement ne pas avoir l’argent pour financer un tel projet. Evoquant l’équilibre financier du projet en répondant à monsieur Chauvet, il disait : »vous ne savez pas pourquoi nous faisons du mélange du public et du privé ? C’est très simple, ce sont les procédures qui montrent  aujourd’hui dans toutes les collectivités leur capacité à réaliser le plus rapidement. En même temps nous faisons des économies ».

Nous avions pour notre part, malgré notre approbation de la philosophie du projet, voté contre parce que nous trouvions inacceptable que la ville se dessaisisse du foncier et de la maîtrise d’ouvrage en adoptant la procédure dite du VEFA. Le montage financier ne nous convenait pas. En l’occurrence nous avions vu juste ! Il a fallu 5 ans au maire pour en tirer toutes les conséquences. 5 ans de perdu, et une situation financière nettement dégradée qui me fait exprimer des doutes sur notre capacité actuelle à mener cette opération alors que ce n’était pas le cas à l’époque.

Au détriment de quel autre projet prévu ?

En tout cas il est clair que dans l’état actuel de nos finances, on ne pourra pas tout faire. Il va donc y avoir des victimes de ce changement de cap imprévu. Du retard dans la halle des Sports ? dans le chantier du Sang neuf aux Abattoirs ?, dans les projets de réhabilitations de nos écoles ?. Nous verrons cela au moment du débat sur les orientations budgétaires.

Elargir la concertation et mener simultanément celle du Ray et de la gare du Sud pour ne pas tromper les niçois ?

Plus largement, la reconversion quasi simultanée de 2 sites d’ampleur et à haute portée symbolique, comme la Gare du Sud et le stade du Ray ne pas être considérée comme l’addition de 2 opérations distinctes, indépendantes l’une de l’autre, mais comme 2 éléments constitutifs d’un véritable réaménagement de Nice Nord. Ce réaménagement doit être envisagée dans un vision d’ensemble en termes d’espaces verts, d’équipements publics et de logements pour assurer la cohérence des réalisations avec les plans d’urbanismes, les plans de déplacement et le plan local d’habitat mis en place par la Ville de Nice et par la Métropole.

Nice Nord doit bénéficier d’espaces verts conséquents et d’équipements publics de qualité, tout en contribuant à l’effort de production de logement demandé à tous les quartiers de la Ville.

C’est la raison pour laquelle, je demanderais au Maire d’ouvrir une phase de concertation et de consultation non pas sur le nouveau projet de la gare du Sud mais sur un plan d’ensemble englobant la Gare du Sud et le site du Ray afin de savoir clairement où il veut faire porter l’effort nécessaire  pour la  production de logements neufs et de logements sociaux.