Pourquoi je soutiens le classement du Lycée Masséna au titre de monument historique?

 

S’il est un lieu par excellence qui symbolise le patrimoine niçois, c’est bien le lycée Masséna. Le classement en tant que Monument
historique apportera une protection, un prestige et une reconnaissance supplémentaires à la renommée de cet établissement.

La démarche de classement du lycée a été initiée par l’Association amicale des anciens élèves du Lycée Masséna avec le soutien du proviseur, M. Brusa.

Je le soutiens pour des raisons historiques :

Il a abrité, génération après génération, celles et ceux qui ont marqué l’histoire de Nice. Et il abrite très certainement en son sein celles et ceux qui la marqueront demain. Pépinière de talents, de futurs ingénieurs, chercheurs ou cadres supérieurs, il est en permanence à la croisée d’un passé glorieux et d’un avenir prometteur.

L’histoire de ce lieu s’ancre dans l’histoire de cette ville, de ce comté et de cette région. Le Lycée Masséna, c’est d’abord un patrimoine historique, puisque cet emplacement est dévolu à l’Education depuis 391 ans.

Tout d’abord couvent augustin construit en 1623, puis « école centrale » sous la Révolution. C’est en 1803 que les travaux commencèrent pour transformer cet établissement en un « lycée impérial » qui ouvrit finalement ses portes en 1812. Subissant les aléas de l’Histoire, il devint un « Collegio Convitto Nazionale » en 1848.

C’est ici que les électeurs furent appelés à voter pour le rattachement du comté de Nice à la France le 15 avril 1860. Le lycée redeviendra alors « impérial », puis « national ».

Le 6 juin 1944, c’est sous l’olivier de la paix, devant ce lycée, que se retrouvent 5 élèves et anciens élèves pour rejoindre le maquis. Arrêtés par la Gestapo, ils feront partie des 13 fusillés de Saint-Julien-du-Verdon, le 11 juin 1944. Il s’appelait alors « Lycée Félix Faure ».

En 1963, le « Lycée de garçons de Nice » fut officiellement dénommé « Lycée Masséna » en souvenir de la participation active du Maréchal d’Empire à la construction du premier lycée niçois.

Je le soutiens aussi pour valoriser le patrimoine architectural qu’il représente :

Cette démarche ne consiste pas à faire classer l’intégralité du site puisque l’horloge est déjà répertoriée comme monument historique. Il s’agit donc d’étendre le classement au restant du bâti.

Le lycée Masséna, nouvellement mis en perspective par la Promenade du Paillon, retrouve enfin l’espace et la visibilité qu’il mérite tout comme sa place dans la ville aussi bien aux yeux des Niçois que de ses visiteurs.

C’est une architecture très particulière, peut être unique. Et il est important que ceux qui ont la chance de venir étudier ici, soit pour le lycée, soit pour les classes préparatoires, apprécient ce lieu.

Extrêmement bien conservés et entretenus, les escaliers, les sculptures ou les peintures de Charles Martin-Sauvaigo témoignent de la richesse de ce bâti. Le cadran solaire extérieur, les céramiques et les deux monuments aux Morts, viennent également rehausser ce patrimoine. Le gymnase est probablement unique en France dans sa conception. Le cadran solaire et les mosaïques, extrêmement bien conservés, complètent cet ensemble remarquable.

Enfin je le soutiens parce que ce lycée a apporté à Nice, à la France et au monde ce que notre ville avait de meilleur:

En un peu plus de 200 ans d’existence, le lycée Masséna a éduqué en ces murs une quantité impressionnante de célébrités qui ont, chacune à leur manière, apporté leur pierre à l’édifice de notre histoire commune. Parmi ces illustres élèves, nous pouvons citer :

• De grands auteurs tout d’abord : Guillaume Apollinaire, Romain Gary, Michel Déon de l’Académie Française, Jean d’Ormesson en 1941-42, pendant la guerre, Joseph Kessel, Jean-Marie Le Clezio, un prix Nobel de littérature tout de même, Louis Nucéra, Max Gallo, Daniel Pennac ou Didier Van Cauwelaert, pour ne citer que les plus connus.

• Des artistes majeurs : le compositeur Maurice Jaubert, les peintres Yves Klein et Gustave Adolphe Mossa.

• Des scientifiques comme Jean Cabannes, le physicien ou Paul Montel.

• Des hommes politiques comme René Cassin, Edouard Grinda, qui fut député et ministre du Travail et de la Prévoyance sociale, Pierre Laffitte dont de nombreux maires de Nice comme François Goiran, Jacques et Jean Médecin ou Jacques Peyrat

• Et, bien sûr, un aviateur célèbre, Roland Garros qui réalisa la 1ère traversé de la Méditerranée en 7h53 le 23 septembre 1913.

Le lycée Masséna a abrité, génération après génération, ceux qui ont marqué notre Histoire. Et il abrite très certainement en son sein ceux qui la marqueront demain.

Crise financière du secteur associatif

 

La visite effectuée hier à la journée des associations n’a fait que confirmer à grande échelle le contenu des entretiens que j’ai tout au long de l’année avec des responsables associatifs.

Les temps sont très durs. C’est surtout du côté du Conseil Général que les baisses de subventions sont les plus significatives. J’ai passé 3h15 à me promener avec d’autres élus du groupe et notre équipe, à écouter les inquiétudes des responsables. J’ai ressenti un grand besoin d’échanges. J’ai trouvé aussi de formidables ressources, de formidables ressorts, la volonté de mutualiser certaines actions, de rationaliser. Galice est une nouvelle association issue de la fusion de trois par exemple. Sur de nombreux stands, il m’a été signalé une hausse de l’inscription des bénévoles ce qui est un signal positif qui démontre que les valeurs véhiculées par les associations ne se démodent pas. Mais nous sommes certainement à la veille d’un grand bouleversement dans le fonctionnement des associations.

Je serai à leurs côtés au maximum de nos possibilités.

Ville étudiante : Nice n’est hélas pas 3ème mais 14ème en France !

Christian Estrosi n’a rien fait pour développer une vraie ville universitaire. Il n’a toujours pas compris que faire le pari de l’éducation et du développement universitaire, c’est doter notre métropole d’un levier de développement économique supplémentaire. Ce manque de volontarisme a des conséquences directes.

D’ailleurs, au dernier classement de la revue l’Etudiant, même si certains se sont mis à dire que Nice était la 3ème ville étudiante de France, la réalité est malheureusement toute autre. Avec seulement 38.000 étudiants, Nice, 5ème ville de France, ne fait pas partie des 11 Métropoles étudiantes, mais simplement des grandes villes étudiantes. Elle n’est même pas classée 1ère des grandes villes, mais 3ème derrière Clermont-Ferrand et Angers ! On est en droit d’attendre un meilleur classement d’une Université, qui n’est pas seulement celle de Nice, mais aussi celle de Nice-Sophia Antipolis et de la 1ère Métropole de France !

En réalité, Nice figure au 14ème rang des villes françaises, alors que l’attractivité universitaire fait, désormais, partie des critères d’attractivité d’une ville. C’est donc un classement très inquiétant pour l’avenir de notre ville.

Mais, il y a une cohérence, l’Université ne peut être in fine que le reflet d’une politique éducative globale. Ce classement traduit le manque d’ambition de la politique éducative de la Ville et de la métropole, depuis l’école jusqu’à l’Université. Bordeaux qui a fait le choix de la gratuité des activités périscolaires pour les écoles maternelles et primaires, se classe au 5ème rang des villes universitaires et fait désormais partie des villes les plus attractives de France et d’Europe.