Même si le responsable de cette situation est l’actuel ministre de l’intérieur Mateo Salvini, on ne peut pas présenter la situation de l’Open Arms comme le résultat d’un bras de fer entre l’Italie et l’Espagne. Et cela même s’il s’agit de Lampedusa et même si l’Open Arms est le navire d’une ONG espagnole.
Je réaffirme que le port de Nice n’a pas vocation à accueillir des migrants. Il n’en a ni l’infrastructure, ni la dimension. Je considère que c’est à Marseille d’assumer cette responsabilité pour la France, dans le cadre d’une coordination avec l’Espagne, l’Italie, la Grèce, et Malte.
Mais comme tous les ports, celui de Nice peut être amené à jouer le rôle de « port sûr » face à une situation de détresse et d’urgence humanitaire.
Or c’est le cas et dès lors ce débat mérite d’être posé même si c’est finalement un navire militaire espagnol qui est en route pour récupérer ces migrants.
Car si 27 mineurs ont pu être secourus, et débarqués il reste une centaine de migrants à bord, bloqués depuis 19 jours au large de Lampedusa.
Les conditions de vie à bord se compliquent et depuis hier la situation n’est plus sous contrôle, certains n’hésitant plus à se jeter à la mer pour tenter de gagner la côte à la nage.
Six pays de l’union Européenne, la France, l’Allemagne, le Luxembourg, le Portugal, la Roumanie et l’Espagne se repartiront les naufragés, la France, avec 40 migrants en accueillant la plus grande partie.
Matteo Salvini qui vient de faire exploser la coalition gouvernementale n’accueillera plus un seul migrant sur le sol italien jusqu’à ce que les élections législatives aient lieu. En effet plus il résiste à l’Europe, plus il monte dans les sondages en flattant le populisme.