Santé : la majorité de Christian Estrosi vote un vœu que notre groupe avait déposé concernant la situation du service public hospitalier et des urgences à Nice

Urgences

En effet à la suite de la mort d’une jeune femme de 22 ans, Naomi MUSSENGA et la polémique qui a suivi la diffusion de l’enregistrement de son appel au SAMU de Strasbourg ainsi que d’autres affaires mettant en cause les services du SAMU, notre groupe s’est inquiété de la situation niçoise, le maire étant par ailleurs président du Conseil d’administration du CHU de Nice.

Le vœu était le suivant :

Considérant par ailleurs les conditions de travail de plus en plus difficiles que subissent les personnels médicaux dans certains centres hospitaliers, comme par exemple dans les services des réanimation, lesquels entraînent des conséquences :
– sur le personnel qui est davantage exposé au surmenage, au burn-out et donc aux arrêts maladie ;
– sur une qualité des soins qui pourrait s’en trouver altérée

Considérant la situation actuelle du 15 dans les Alpes-Maritimes,

Considérant, pour ce qui concerne le 15, les temps d’attente très variables provoquant parfois une première suspension d’appel suivie d’un rappel,

Considérant la croissance exponentielle du nombre d’appels par jour vers le 15 qui atteint désormais une moyenne de 1 600 appels par jour, soit 360 000 pour l’année 2017, provoquée par un déficit de la médecine de ville,

Considérant le personnel affecté au « 15 » qui comprend au maximum 7 assistants de régulation médicale de jour et 5 de nuit, et 4 médecins (2 médecins hospitaliers et 2 médecins issus de la médecine libérale) pour réguler les appels,

Considérant la multiplication de conventions particulières prévues notamment pour le concert de Beyoncé et pour l’OGC Nice.

Considérant l’arrivée de l’été où la population double dans le département des Alpes-Maritimes et particulièrement à Nice,

Le Conseil municipal de Nice, réuni en séance plénière le 7 juin 2018 :

· Réaffirme son engagement à veiller à ce que ce soit garanti aux Niçoises et aux Niçois un service de santé de qualité.

· Demande au directeur de l’Agence Régionale de Santé PACA, de s’assurer que les moyens humains soient mis en œuvre et soient bien à la hauteur des besoins durant la période estivale qui provoque un surcroît d’activité alors que la situation est déjà tendue.

Par ce vœu, nous tenons à assurer de notre soutien et de notre solidarité le personnel du CHU de Nice.

Un médecin sanctionné pour vouloir réanimer l’Archet !

CHU LArchet

Le reportage de Laure Bruyas, sur l’état du service de réanimation de l’Archet, sur les conditions de travail du personnel a de quoi en laisser plus d’un interloqué.

Nous ne sommes ni dans un hôpital de brousse au fin fond d’un pays en voie de développement, ni dans un épisode de Grey’s Anatomy, mais à deux pas de chez nous, dans ce que nous pensons naïvement être un des meilleurs CHU de France.

Je ne reviendrai pas sur le descriptif des lieux, les conditions d’hygiène, le manque d’intimité, la cohabitation de malades ayant des pathologies très agressives, etc. je vous renvoie pour cela à l’enquête de Nice-Matin.

Ce sur quoi je veux appeler votre attention, c’est sur la situation du docteur Pierre Eric Danin, qui a été sanctionné pour avoir parlé et dénoncé les conditions et travail et de soins dans son service.

A sa manière, c’est une lanceur d’alerte. On doit le soutenir alors qu’il est reconnu par ses pairs comme un médecin talentueux.De la même manière, on doit soutenir la personnel qui travaille dans des conditions épouvantables.

On ne peut pas dire que la démarche du docteur Danin ait été inutile. Bien au contraire. La preuve, c’est que le directeur général du CHU de Nice, par voie de presse, admet les difficultés rencontrées par les équipes du service de réanimation chirurgicale de l’hôpital l’Archet.

Médicaments prescrits pour la maladie d’Alzheimer déremboursés : Une décision inique !

Alzeihmer

Les médicaments prescrits pour la maladie d’Alzheimer ne seront bientôt plus pris en charge par la solidarité nationale. Cette décision a été prise par la ministre de la Santé.

L’argument avancé a de quoi rendre furieux. Pour la ministre de la Santé, l’intérêt médical de ces traitements n’est pas suffisant pour justifier leur prise en charge. Or se sont les seuls sur le marché à être prescrits pour ralentir les symptômes. Ce sont pourtant des médicaments très chers.

L’avis qu’a suivi le Ministère est celui des experts de la Haute Autorité de Santé. Dès 2016, ils concluaient à « un intérêt médical insuffisant pour justifier leur prise en charge par la solidarité nationale ».

Cela va donc, de fait, créer une inégalité sociale et une inégalité devant l’accès aux soins.
Les plus pauvres ne pourront pas se payer ces médicaments qui ne guérissent pas mais permettent de ralentir les symptômes, les plus riches, oui.

Selon que vous soyez riche ou pauvre, vous vivrez plus longtemps quand vous serez atteint par cette maladie.

Je trouve qu’on ne proteste pas assez contre cette décision qui est inadmissible. Car, elle pourra, si on en valide par notre silence le principe, s’appliquer demain à d’autres maladies incurables.

L’accès aux soins : la maison de santé de La Trinité

Maison sante

J’étais à son inauguration ce matin à l’invitation de Ladislas Polski. Je salue cette magnifique réussite qui est tout un symbole. En effet, ce concept de maison de santé a été créé dans notre région sous la présidence de Michel Vauzelle et c’est Ladislas qui avait cette politique en charge.

Les premières ont été rurales mais il est très vite apparu nécessaire de créer ce type de structure à la périphérie des grandes villes. C’est dans ce cadre que s’inscrit cette initiative.

Avec ses associés, Ladislas a mis ses actes en accord avec son discours. Des généralistes bien sûr, mais aussi une équipe pluri-disciplinaire comprenant une diététicienne, un psychologue, un gastro-entérologue, et d’autres, effectuant des demi-journées de consultations.

Des formations, une concertation avec les infirmières libérales, bref un vrai travail d’équipe qui dépoussière un certain nombre de pratiques. Avec Marc-Antoine Orsini.

Hôpital : les urgences débordées !

Urgences

Je veux avoir une pensée pour le personnel soignant des urgences de Pasteur 2 et des centres privés qui sont débordés depuis quelques jours.

La cause en est une double épidémie particulièrement virulente de grippe et de gastro. Elle tombe au moment des congés et au moment où 143 lits ont été fermés.

Le manque de moyens et de personnel est cruel et il faut parfois plusieurs heures d’attente. Il n y a plus de brancards disponibles. Cette période de crise est révélatrice de l’état de notre structure hospitalière.

Je saisi l’ARS afin que l’on puisse obtenir des renforts, car selon le président de l’association des urgentistes, la grippe pourrait durer 4 semaines.