Cannabis, c’est voté!

 

L’Assemblée nationale a voté la création d’une amende forfaitaire de 200 euros pour mieux sanctionner l’usage illicite de stupéfiants, jusqu’alors réprimé uniquement par une peine de prison et une forte amende, peu souvent prononcées.

L’article, adopté par les députés par 28 voix contre 14 lors de l’examen en première lecture du projet de réforme de la justice, entend ainsi répondre à l’augmentation constante du nombre de consommateurs de cannabis: 5 millions en 2017, dont 700.000 usagers quotidiens, selon les chiffres officiels.

De nombreux députés ont exprimé leurs doutes sur cette mesure et notamment sur l’absence de volet santé et prévention des addictions. Ils n’ont pas tort.

Néanmoins on peut penser, si la police se saisit de ce nouvel outil qu’est la simple rédaction d’un procès verbal, qu’il pourra avoir une certaine efficacité. Il est plus facile de mettre un PV que de renvoyer un consommateur en correctionnelle. Les sanctions, en toute logique, devraient se trouver multipliées.

Or l’atteinte au portefeuille qui n’ est pas forcément une mesure très innovante, est par contre efficace comme on peut le voir à propos du tabac..

Studyrama : un glissement vers le privé.

 

 

Chaque année Je vais au salon Studyrama organisé par une société commerciale et au salon de l’étudiant organisé par l’université.

Je considère que tout élu devrait y consacrer au moins une heure car après tout nous sommes là pour préparer l’avenir des générations futures et il vaut mieux comprendre comment évoluent les formations, les secteurs en perte de vitesse, les secteurs en pointe, etc…

J’ai échangé avec plusieurs responsables, le temps de constater la quasi absence du secteur public cantonné à certaines « prépa » aux grandes écoles ( lycée Masséna, lycée des Eucalyptus, lycée Carnot à Cannes, CIV de Valbonne ).

Une foule de jeunes était présente notamment sur les stands des écoles de commerce. J’ai même discuté avec la responsable d’un master digital dont le taux d’employabilité en sortie a été cette année de 100%.

D’autres écoles privées, par contre, bien qu’ayant un agrément ne sont pas encore répertoriées dans Parcours Sup, le hub d’orientation de l’enseignement supérieur, qui devrait être modifié pour l’année qui vient.

Le retour des kermesses !

 

Kermesse

 

La kermesse (du néerlandais Kerkmisse, « Messe de l’église ») désigne en Belgique, en France, au Luxembourg et en Suisse romande, une fête paroissiale, patronale ou de bienfaisance.

C’est sans doute pour cette raison que certains enseignants ne sont pas d’un enthousiasme débordant, bien qu’il n’y ait aucune allusion à la religion dans ces fêtes de fin d’année.

J’avais aussi mesuré que, pour certains enseignants, heureusement minoritaires, kermesse signifiait surcroît de travail et perte de plusieurs samedis.

Malgré cela, je persiste à penser que le retour des kermesses est la bonne nouvelle du mois de juin. Elles avaient été interdites par la municipalité à la suite de l’attentat du 14 juillet 2016 et j’avais vigoureusement critiqué cette décision.

Le retour des kermesses démontre l’attachement de la communauté enseignante, des parents d’élèves et plus globalement des Niçoises et des Niçois à cette tradition qui est un moment privilégié de rencontre pour toute la communauté éducative.

Certaines manifestations disparaîtront après leur interdiction l’an passé, c’est le signe qu’elles étaient à bout de souffle. Ce n’est pas le cas des kermesses dont la tradition est bien ancrée. il y en aura dans 55 écoles niçoises cette année. les mesures de sécurité prises (fouilles de sacs, listes prédéterminées, vérification d’identité) paraissent adaptées et de nature à rassurer les parents d’élèves.

Le salon de l’apprentissage et de l’alternance se déroule cette année dans une ambiance morose jalonnée d’incertitudes

SalonApprentissage

La fréquentation, en légère baisse, n’arrange rien malgré la qualité de l’accueil de la quarantaine d ‘exposants.

J’ai pu discuter de la réforme et les avis sont très partagés sur l’idée de faire gérer les CFA par les branches professionnelles plutôt que par la Région. En fait, je n’ai pu avoir une discussion stratégique car chaque CFA voit midi à sa porte et raisonne en fonction de ses intérêts.

Mais chacun a bien en tête le modèle du CFA du bâtiment géré par la branche et pour lequel le BTP investit considérablement.

L’investissement est la préoccupation essentielle, pas le fonctionnement. L’IFA ( Institut de Formation Automobile) voit ses demandes d’investissements bloquées depuis l’an passé.

Je me suis arrêté longuement au CFA de la Métropole et je suis allé saluer la mission locale de Nice Côte d’Azur qui, elle aussi, avait vu un peu moins de monde que l’an passé.

Ce salon a au moins un mérite, c’est de montrer l’excellence et la diversité des formations et de tordre le cou à certains clichés. L’apprentissage, ce n’est pas uniquement les métiers de bouche, la coiffure, l’agriculture et l’automobile.

C’est aussi, la banque et la finance, l’audiovisuel et le multimédia et les biotechnologies par exemple.

L’école maternelle obligatoire dès l’âge de trois ans à partir de 2019 !

 

ecole

 

Depuis Jules Ferry, en 1882, aucun Président de la République n’avait touché à l’âge de scolarisation obligatoire.

Ce totem est tombé et je m’en félicite. Parce que la société a changé et que la République est entrée dans une course contre la montre avec certains de ses enfants.

Pour illustrer mon post j’ai choisi un plan. Je n’avais pas d’autres choix. Je voulais parler de l’école maternelle Aquarelle, au 17 impasse des Liserons, en pleine cité. C’est tellement révélateur, vous tapez Google, il n’y a aucune photo de cette école. En recherche associée on trouve des dessins effectués après l’attentat du 14 juillet 2016. Il y a donc juste un plan de situation.

Voilà pourquoi il faut rendre obligatoire l’école dès trois ans.
Parce que je suis de gauche, je considère que l’abaissement de l’âge légal de la scolarisation est un facteur d’égalité, de progrès social, d’ouverture aux autres et de désenclavement.

Certes, effectivement, 97 % des tout- petits, âgés de trois ans, sont déjà scolarisés, il n’en demeure pas moins que ce choix est primordial pour les 3 % restants, là où il faut aller chercher les inégalités au plus profond.

Et ces 3 %, qui sont ils ? Ce sont évidemment des enfants des quartiers les plus défavorisés.

Il est également important que, par cette décision, la maternelle passe complètement du statut de garderie à celui d’école de la République.

Dans ce cas, l’obligation n’est pas une contrainte, c’est une chance. Y compris pour une partie non comptabilisée des 97 % officiellement inscrits mais qui ne sont pas remis à l’école l’après-midi parce que les parents ne peuvent ou ne veulent pas payer la cantine. Combien de fois, lorsque j’étais conseiller général et que je faisais des opérations de porte à porte, n’ai-je vu des enfants, parfois très jeunes, seuls dans des appartements. C’est dès cet âge que tout se joue !