Éducation Nationale : 26 radiations !

Blanquer

Cette opération de vaste ampleur a été initiée Najat Vallaud-Belkacem et Christiane Taubira sous le quinquennat de François Hollande.

Il s’agit ni plus ni moins que du contrôle du casier judiciaire de plus d’un million de personnels de l’éducation nationale. Les casiers vérifiés ont été le B2 qui contient l’essentiel des crimes.et délits et le Fichier Judiciaire Automatisés des Infractions Sexuelles et Violentes ( FJAISV).

83 condamnations ont été découvertes dont 26 ayant entraîné une radiation de l’éducation nationale.

La priorité doit être la protection et la sécurité des enfants et je me félicite que cette opération ait été menée à son terme.

Frédérique Vidal réforme l’Université !

Vidal

C’est notre ancienne Présidente de l’Université de Nice, devenue Ministre de l’Enseignement Supérieur qui a pris cette réforme à bras le corps et qui au terme d’une concertation lancée lundi 17 juillet, qui a duré trois mois, avec les représentants des étudiants, des présidents d’université, des enseignants et des parents d’élèves, vient d’annoncer une réforme pour la rentrée 2018, qui ne sera pas une simple réformette.

La mesure la plus visible et la plus politique bien que périphérique aux questions de fonds, c’est la fin de la Sécurité sociale étudiante dès la rentrée 2018. Tous les étudiants seront désormais inscrits au régime général – dès 2018, pour les nouveaux entrants dans l’enseignement supérieur et, à compter de 2019, pour tous les autres – et la cotisation de 217 euros que verse actuellement chaque étudiant pour sa « Sécu » sera supprimée. Une bonne nouvelle pour les étudiants, moins bonne pour les mutuelles étudiantes pour lesquelles la gestion de cette « sécu » constituait une source de revenus importante.

Le fonds c’est l’orientation. Ce qui frappe c’est l’aspect très concret de certaines réformes pour répondre à l’objectif fixé par le gouvernement : réduire l’échec en licence tout en mettant fin au tirage au sort, pratiqué jusqu’ici à l’entrée de certaines licences pour départager les candidats lorsque le nombre de places y était insuffisant.

Pour y parvenir, il y aura des changements fondamentaux, l’idée étant d’améliorer l’orientation.

  • Elle sera prise en charge dès le lycée puisqu’il y aura deux professeurs principaux par classe, chargés d’accompagner les futurs étudiants dans leurs choix.
  • Le conseil de classe donnera un avis sur les vœux du lycéen qui indiquera ses choix de formation dans l’enseignement supérieur dès le début de l’année et devra bénéficier d’un accompagnement personnalisé de la part de ses enseignants.
  • Une nouvelle plateforme remplacera l’APB qui reposait sur l’ordre des vœux de chaque bachelier et sur le critère de son lieu d’habitation. Désormais, le lycéen devra faire moins de dix vœux de formations – contre 24 possibles actuellement – et il ne les classera plus. Chacune de ses candidatures sera examinée par les équipes pédagogiques des filières d’enseignement supérieur demandées. Il devra ensuite choisir la formation qu’il souhaite rejoindre, parmi les réponses favorables.
  • Il y aura à l’Université trois réponses possibles :
    *OUI (aucun problème)
    *OUI SI. Si l’université considère que le candidat ne répond pas aux attendus pour accéder à telle ou telle formation, le lycéen pourra, par exemple, rejoindre une année préparatoire intégrée dans la filière choisie.
    *EN ATTENTE. Une commission sous la présidence des recteurs avec des enseignants du secondaire et du supérieur sera réunie. A partir des résultats du bac et en fonction de son projet d’études, elle devra lui faire une proposition de formation.

Dans chaque université, des directeurs d’études définiront avec les étudiants un parcours sur mesure inscrit dans un contrat de réussite pédagogique. Un étudiant pourra ainsi réaliser sa licence en deux, trois ou quatre ans.

Cette réforme est certainement critiquable mais elle a le mérite d’être là, d’apporter des réponses à certaines questions demeurées sans depuis longtemps. J’attends avec impatience le débat parlementaire.

Lycées : pagaille aux inscriptions !

LyceeMaulnier

C’est un nombre inhabituel de nouvelles inscriptions, 200, dans les dernières semaines qui a provoqué quelques désordres dans la rentrée scolaire de plusieurs dizaines de lycéens.

C’est la conséquence d’un flux de population qui n’a été anticipé par personne.

S’il y aura une solution pour tous, certains devront tout de même effectuer une année dans des conditions qui ne seront pas faciles. En effet, après la rentrée scolaire, l’Inspection Académique n’est plus tenue d’inscrire l’adolescent dans son lycée de secteur. Il est affecté là où il reste de la place, ce qui peut signifier de longs trajets.

Plus inquiétant, cela pose d’ores et déja la question de la rentrée suivante.

Aujourd’hui, Nice est en croissance. De nouveaux logements se construisent notamment sur le secteur de Nice- Méridia et du grand Arenas, à l’ouest et le lycée Thierry Maulnier est au bord de la saturation. Mais ce n’est pas le plus complexe car il y a du fonctier disponible à coté.

Plus délicates s’avèrent les conséquences de nouvelles installations de familles en centre ville. De grosses opérations immobilières sont en cours ou viennent d’être achevées sur les quartiers de Riquier ou de Saint Roch et ne seront pas sans incidence sur la population scolaire. Car là les marges d’extension des lycées sont minimes.

La question d’un nouveau lycée à Carros pourrait revenir rapidement sur le tapis afin de désengorger le lycée Thierry Maulnier.

Sécuriser l’accès aux établissements scolaires : ma réaction

PM

Communiqué de presse de Patrick ALLEMAND, Conseiller municipal de Nice et Conseiller métropolitain Nice Côte d’Azur

J’ignore quelle sera la réponse de Najat VALLAUD BELKACEM à la demande du Premier adjoint au Maire de Nice d’autoriser l’entrée de policiers municipaux armés dans les établissements scolaires. Après avoir consulté des représentants de la communauté éducative, je n’y suis pas favorable. Les policiers doivent rester à l’extérieur des enceintes scolaires, quitte à prévoir, si nécessaire, des guérites à l’entrée des écoles.

Pour autant, je ne souhaite pas faire de la politique politicienne sur la question de la sécurité de nos enfants à l’école. Puisque les écoles ont été identifiées comme un objectif potentiel, je trouverai inacceptable de laisser des policiers municipaux désarmés dans cette mission de protection, sinon, la dissuasion serait totalement inefficace et les policiers pourraient devenir des cibles vulnérables.

Par contre, les écoliers niçois doivent bénéficier d’infrastructures non seulement sécurisées mais également de qualité. Je m’oppose à l’idée que les légitimes investissements de sécurisation puissent servir de prétexte pour encore reporter les nécessaires investissements dans de nombreuses écoles souffrant de manque d’entretien ou de dégradations.

Solidarité avec les parents d’élèves de l’école AUBER !

Auber

Au moment où les parents d’élèves se mobilisent pour dénoncer la dégradation de l’école AUBER, Lauriano AZINHEIRINHA se défausse en répondant que la priorité 2017 reste les travaux de sécurisation !

De qui se moque l’adjoint au Maire, en charge de l’éducation? Le manque d’investissement et d’entretien dans les écoles niçoises est un problème récurrent, datant de plusieurs années et totalement indépendant des enjeux de sécurité.

En Conseil Municipal, le groupe Un Autre Avenir pour Nice réclame inlassablement une augmentation des budgets d’investissements dans les écoles car leur montant anormalement bas menace la qualité des infrastructures scolaires niçoises.

En 2016, avant le tragique attentat du 14 juillet, ce budget d’investissement restait, malheureusement encore très faible comparé à d’autres villes.

337 € par écolier à Nice, contre 675 € à Lille, 744 € à Bordeaux et 756 € à Toulouse.

Je refuse l’idée que l’exigence légitime de sécurité dans les écoles serve de prétexte pour sacrifier l’exigence d’investissement dans la qualité des infrastructures scolaires niçoises.

J’exprime toute ma solidarité aux parents de l’école AUBER et des autres écoles en déficit de travaux d’entretien et je continuerai à exiger une augmentation des budgets d’investissement dans les écoles, indépendamment des questions de sécurité.