Hommage à Christine Renon

 

« Epouvantablement fatiguée » et « épuisée ». C’est par ces mots d’usure que Christine Renon se décrit dans une lettre d’adieux adressée à une trentaine de ses collègues de l’Éducation nationale. Cette directrice d’une école maternelle à Pantin a rédigé et envoyé ce courrier samedi 21 septembre, avant de se suicider dans le hall de son établissement où elle a été retrouvée le lundi suivant.

Cela faisait 30 ans qu’elle exerçait ce métier. Le manque de soutien de la part de l’État, le rythme scolaire des enfants, le manque d’outils de travail ont eu raison d’une directrice épuisée par sa profession. Il lui arrivait même d’ acheter avec son argent des fournitures scolaires, fatiguée de les réclamer..

Cette lettre qui incrimine le fonctionnement de l’Éducation nationale, cause principale de ses maux.

Pourtant selon ses paires rien ne laissait présager un tel geste de sa part. En plus de sa lourde charge de directrice elle était membre du syndicat Snuipp.

Par ses derniers écrits, Christine Renon a levé le voile sur le malaise qui gangrène la profession de directeur d’école.

Elle a donné sa vie pour l’Éducation nationale. Elle avait un combat, ses élèves.

#pasdevagues disait on il y a quelques mois. La marche silencieuse d’hier, 5 octobre, démontre que 15 jours après l’émotion est intacte. Ce geste ne peut pas rester sans suite.

Je soutiens le mouvement des urgences et plus globalement le mouvement hospitalier

 

Les urgences nous concernent tous. Le manque de personnel ne permet plus d’accueillir ceux qui en ont besoin dans de bonnes conditions. Qu’il faille restructurer les services, certainement mais cela ne pourra se faire à moyens constants. Il faut recruter et mieux rémunérer pour prendre en compte la pénibilité et l’insécurité croissante.

Ce sont les raisons de ma présence à la manifestation de soutien organisée par les syndicats. Avec Philippe Pellegrini.

Attention au conflit des urgences !

Il ne faut pas voir ce conflit des urgences comme un conflit du travail banal.

Ce qui se passe depuis quelques jours est un problème politique en même temps qu’un problème de société.
Ce matin 95 services des urgences sont en grève sur 680 à travers la France.

Cela fait 20 ou 30 ans que notre système hospitalier voit les conditions de travail de ses personnels se dégrader. Évidemment le droit de grève est inopérant puisque les gens sont toute de même soignés.

La multiplication des arrêts maladie pour épuisement dans les services des urgences marque le point de départ d’une nouvelle étape dans cette contestation.

Il me semble urgent que l’exécutif se saisisse de cette affaire avant que cela ne s’étende à tout le pays.

incidents en fin de manifestation !

 

Hier les fonctionnaires en grève avaient décidé de manifester en centre ville. Une manifestation on ne peut plus classique.

Des incidents se sont déroulés en fin de manifestations qui ont conduit à plusieurs mises en garde à vue.
Je souhaite que ces gardes à vues se terminent au plus vite et je veux leur témoigner de mon soutien. Il n’y a pas besoin des noms pour savoir qui est concerné. Ce sont des habitués des manifestations qui ont le verbe un peu haut, sans plus.

Cela m’amène à préciser ma pensée sur deux points.

Quand une manifestation se déroule à l’appel de 9 syndicats, il serait logique de bien accueillir tous ceux qui viennent quelle que soit leur bannière syndicale. A force de faire des procès en impureté, on voit où en est la gauche.

Le retour à une fraternité dans les manifestations serait une bonne chose. Les interpellations par invectives ou insultes sont contre-productives et désespèrent une bonne partie de la gauche. Chacun doit en prendre conscience.

La violence verbale qui s’exprime dans la rue ou sur les réseaux sociaux ne rend service à personne et affaiblit la qualité des débats et la démocratie.

Un clin d’œil à toute la gauche, il y a 38 ans aujourd’hui François Mitterrand devenait président de la République. Même si la gauche est une grande famille éclatée , chacun doit se sentir un peu concerné par cette date.